Chapitre 3

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PDV Geto


Vous connaissez ces moments de dénis quotidiens ? Ces moments où lorsque vous êtes dans votre lit, que vous savez pertinemment que vous êtes réveillés, et que par espoir de continuer à dormir, vous gardez les yeux fermés ? Ce matin, j'étais si bien installé, que j'ai décidé d'aller dans le déni un peu plus profondément. Le déni était si confortable, attirant, comment y résister ? La joue posée sur un oreiller moelleux et chaud, blottit contre mon oreiller sans doute, j'ai espéré ne pas être réveillé. C'est en sentant mon coussin bouger que je me suis rendu compte de la situation. Je dormais sur Gojo, mon meilleur ami, plus précisément sur son torse. Et en le voyant ainsi décoiffé, sans son bandeau, les souvenirs de la soirée me reviennent en tête. 

Je me souviens, m'être endormi lourdement sur lui dans le taxi. Je me souviens, quand il m'a changé ou du moins qu'il essayait. Les questions déplacées que je lui ai posé quant à ses expériences passées. Et puis la sensation de ses doigts dans mes cheveux quand il tentait de me coiffer. Et enfin, le bleu si intense de ses yeux quand j'ai plongé mon regard dans le sien, et la chaleur qui émanait de lui quand j'ai saisi son menton, si proche de lui, si proche du but. Je me souviens qu'il m'avait dit d'y réfléchir une fois sobre, mais la question était déjà venue dans ma tête il y a déjà quelques mois de cela, et la décision je l'avais déjà prise. Par contre je n'ai pas le souvenir de pourquoi il est toujours là !


- Satoru ? Qu'est-ce que tu fais dans mon lit ?

- Ah oui évidemment, t'as tout oublié... Hum... Bah t'étais bourré du coup je t'ai ramené et je t'ai changé, t'étais plein de sable mec ! Et quand j'allais partir tu m'as demandé de rester dormir ici, alors j'suis resté !


Oh, je vois... Il fait exprès de ne pas en parler... Il veut faire comme si rien ne s'était passé... Je sens quelque chose en moi se briser et ça me fait mal, je ne peux pas le nier, mais je garde mon expression identique. Il veut faire comme si il ne s'était rien passé, alors je dois respecter son choix, et si l'occasion se présente, je tenterai de lui en parler. 


- Du coup ? Tu t'en vas ?

- J'allais te chercher des médocs et pourquoi pas à manger mais si tu te sens bien je vais y aller ouais !

- Ouais je vais le faire t'en fais pas ! T'as rien oublié ?

- Hum... Portable, porte feuilles, lunettes... Non j'ai tout ! 

- Ok ! Bah à la prochaine alors !


Ce n'était pas vraiment la réponse que j'attendais, mais on s'en contentera ce matin. Je sors donc derrière lui pour aller me chercher un doliprane, effet secondaire de l'alcool. En rentrant de la pharmacie je croise Shoko qui m'adresse un sourire et prend de mes nouvelles. Elle était visiblement inquiète de ne pas avoir de nos nouvelles vu mon état, mais je la rassure et lui passe mon briquet pour qu'elle puisse allumer sa cigarette. Gojo nous tuerait si il nous voyait fumer comme des pompiers, mais Gojo n'est pas là, alors on en profite. Elle me raconte comment c'était avec Kento, puis comment elle se sent désormais. Il faut dire que les gens se sentent à l'aise pour se confier à moi, et de mon côté je suis une véritable tombe. 


le 19 mars 2006, PDV Geto


Aujourd'hui je me lève à une heure tardive, il est déjà près de 14 heures lorsque je prends mon bol de céréales et que j'allume la télévision. Enfin, plutôt que je tente de l'allumer parce qu'elle est visiblement en panne. Cette panne me les brise parce que ce soir je voulais regarder la série de Shoko, Grey's anatomy, mais sans télévision ça va être compliqué. Je pourrais demander à Shoko mais en tant que garçon je n'ai pas le droit d'aller dans son dortoir, Kento lui n'a pas de télévision mais il a un petit ordinateur portable sur lequel il tape ses rapports de missions. Ma seule option pour voir cette série: Gojo. Faisons un peu le point. Cela fait 4 jours que Satoru et moi on ne se parle pas plus que nécessaire et qu'il fait genre qu'il ne s'est rien passé, et je fais la même de mon côté en espérant qu'il aborde le sujet mais rien. Bon, tentons notre chance ! Je me lève et toque à la porte de Satoru, mais rien. Je toque une dizaine de minutes, mais il n'est visiblement pas là, alors j'essaie de l'appeler, aucune réponse. Je décide d'appeler la jeune Ieiri.

Jusqu'à ton dernier souffle [Gojo x Geto, TERMINEE, RELECTURE A VENIR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant