Jusqu'à ton dernier souffle [Gojo x Geto, TERMINEE, RELECTURE A VENIR]

Chapitre 11

PDV Suguru

Est ce que je dois vraiment lui dire tout ça ? Je dois vraiment l'insulter comme ça ? Non... Dis pas ça Suguru... arrête de dire que tu veux qu'il parte... Non... Tu l'aime... Tu peux pas lui dire tout ça... Pourquoi est-ce que tu te fais ça Suguru ? Mes mots semblent le poignarder en plein coeur, lui briser le peu d'espoir qu'il avait de me raisonner, et avec lui, mes dernières barrières tombent. J'ai tout perdu, absolument tout, tout ça pour quoi ? Ne même pas pouvoir être avec lui ? Non, arrête Geto, tu peux pas faire ça, tu peux pas le faire pleurer. Arrête toi maintenant, si tu continues a lui dire ces choses je te le pardonnerai jamais. Quelques larmes commencent à couler, et alors je mets un terme au supplice. Je ne peux pas l'inviter, je ne peux pas mettre les petites en danger, mais je ne peux pas pour autant l'abandonner de la sorte. Je me dois au moins de lui offrir un chocolat chaud.

S'il te plait Satoru... Ne me renie pas toi non plus, je ne veux pas t'abandonner, tu es tout ce qu'il me reste... 

"Pourquoi pas, mais t'as pas intérêt à merder sinon je te mets un pied-bouche... crétin..."

Ces mots ont fait écho dans mon esprit avant que je ne percute réellement. Même après tout ce que je viens de lui dire, il veut encore de moi ? Bons Dieux je ne dois pas le laisser partir celui-là...

PDV Satoru

Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à suivre l'exorciste le plus recherché jusqu'à son appartement en centre ville qui plus est, ils font vraiment aucun effort pour le chercher c'est pas possible autrement. Il faut que je fasse demi-tour, je peux pas rester là, c'est un criminel, il a tué des centaines de personnes ! Tu peux pas rester là Satoru, allez ! Bouges-toi ! Pourquoi tu fais ça ? T'es pas censé être un héros ? LE héros ? 

...

Arrête Satoru, tu ne vaux pas mieux que lui, t'essaies de faire gober ça à qui ? Si t'avais eu ne serait-ce qu'un dixième du courage qu'il a eu pour réaliser son "rêve", tu l'aurais fait aussi depuis bien longtemps. Je suis le plus fort parce que je suis Satoru Gojo... 

Le trajet se déroulait dans un silence pesant, presque étouffant. Le ciel autrefois lumineux et ensoleillé, était devenu sombre, et semblait refléter l'état d'esprit des deux exorcistes, les nuages lourds menaçant de déverser une pluie incessante. Les rares lampadaires éclairaient faiblement les rues désertes de Tokyo, projetant des ombres allongées qui dansaient sous leurs pas.

Satoru, habituellement si sûr de lui, gardait cette fois ses mains dans les poches, le regard fixé droit devant. Il n'osait briser le silence, un silence qui semblait crier les mots non-dits entre eux, ces tensions accumulées depuis tout ce temps. Suguru, de son côté, marchait en silence, ses pensées tourbillonnant, mais son visage restait impassible. La proximité physique n'était rien comparée à la distance émotionnelle qui les séparait.

Le bruit de leurs pas résonnait sur l'asphalte, un son régulier et mécanique, tandis que les rues défilaient lentement. Le contraste entre le tumulte de la journée et ce calme nocturne était saisissant. Finalement, après ce qui sembla être une éternité, ils atteignirent l'immeuble où résidait Suguru.

En franchissant la porte de l'appartement de Suguru pour la première fois, Satoru fut immédiatement frappé par l'atmosphère qui y régnait. Contrairement à ce qu'il s'était imaginé, l'intérieur n'était pas aussi austère que le caractère de Suguru le laissait penser. Bien que le décor soit simple et minimaliste, il y avait quelque chose d'étonnamment accueillant dans cet espace. Les murs étaient peints d'un beige doux, contrastant avec le mobilier sombre et épuré. Un grand canapé en tissu gris foncé trônait au centre du salon, accompagné d'une table basse en bois clair sur laquelle traînaient quelques livres ouverts et des tasses de thé encore tièdes, comme si l'endroit avait été récemment occupé. L'odeur légère de vanille flottait dans l'air, un parfum chaleureux qui semblait adoucir l'austérité du lieu.