Jusqu'à ton dernier souffle [Gojo x Geto, TERMINEE, RELECTURE A VENIR]

Chapitre 8

PDV Satoru

Attends... Quoi ?! Je me sens rougir fortement à ces mots. Je sais qu'il est complètement shooté mais il a perdu l'esprit là ! A moins qu'il soit vraiment sincère... Non... Ce n'est pas possible, il veut simplement tester, je le sais, je dois pas me faire de faux espoirs... Je peux pas m'empêcher cependant de sourire à ces mots, ne dit-on pas que quand on est shooté l'inconscient parle à notre place ? Mais... Du coup, ça veut dire qu'il m'aime vraiment, ou du moins qu'il se l'est pas encore avoué... 

- Suguru... T'es complètement shooté mon pauvre... Ne t'en fais pas, je vais prendre soin de toi désormais... Je te le promets... J'embrasse furtivement sa main comme pour marquer ma promesse envers ce dernier.

- Hehehe... T'es beau... Mon petit ami ... Hehe...He... Pardon... Je crois je dis des grosses bêtises...

- C'est pas grave... T'as le droit ... T'es excusé pour le fait de dire des conneries aujourd'hui ! Mon pauvre t'as du morfler... Comment tu te sens ?

- J'ai l'impression de peser milles deux cents tonnes... Et demi...

- Et demi ?

- Oui... Et demi... 

- Ah oui c'est très important le "et demi"... Si ça te rassure, tu les fait pas du tout, je souris amusé

- Où sont tout les autres ...?

- Ils sont partis chercher le proviseur pour signer la décharge et que tu puisses rentrer... Ils ont aussi appelé tes parents...

- Mes parents ?! Dis moi que c'est une blague !

- J'aimerai te le dire mais malheureusement c'est la vérité... 

- Oh non c'est pas vrai... Tout sauf ça...

- On aurait pas du n'est-ce pas ...?

- Non ! Ils vont encore m'harceler de messages et d'appels ! Ils vont me saouler !

- On a pas trop eu le choix... C'est le protocole...

- Je déteste les protocoles... Satoru... Je veux rentrer à la maison, on peut rentrer ? Dis moi...

- Dans pas longtemps, je te le promets... Il faut juste que tu patientes un petit instant, le proviseur ne devrait pas tarder... Je caresse doucement son front pour le recoiffer, attentionné

Peu de temps après, les adolescents se sont vites retrouvés tous entassé dans cette minuscule et sobre chambre d'hôpital. Ils avaient tous été si inquiets pour leur ami, en effet il fallait le soigner vite pour pouvoir laisser Shoko effectuer son sort. Le blanc avait demandé à cette dernière de mettre sa console dans sa chambre, vu qu'elle allait au lycée chercher le proviseur, ce qui était la première étape de son plan. Faire un plan n'a jamais trop été son fort, il comptait principalement sur ses capacités d'exorciste, mais dans le domaine de l'amour, ces capacités ne lui étaient d'aucune utilité. Il a toujours été du style à agir puis réfléchir et Geto quant à lui, réfléchissait pour eux deux. Mais pour une fois, c'était à lui de réfléchir pour sauver son meilleur ami, son Suguru Geto.

La pluie qui venait désormais par averses, tapait en un rythme berçant, hypnotisant, contre la vitre de la fenêtre de la chambre, un rythme qui donnait un air de nostalgie à cette bande d'adolescent qui s'inquiétait tous les uns pour les autres, cette bande qui allait se disloquer dans les années avenirs, mais qui pourtant était si soudée cette année ci. Ils pensaient connaître le danger, mais en réalité ils n'en voyaient que la partie la plus proche, la plus menaçante, sous leurs yeux. Yeux qui ne voyaient pas la réalité, ou du moins d'une manière si déformée qu'en cet instant ils étaient comme dans leur bulle, dans un autre monde. La mort, cette douleur qui vous prend dans la poitrine, une tristesse si profonde qu'elle vous anéantie de l'intérieur, qui vous engloutie comme une vague, vous emportant tout au fond de cet océan d'émotions. Cette même mort, allait s'abattre sur ces amis, ruinant leur avenir. Mais ce n'est pas la mort qui en était réellement la cause, du moins les amis ne s'en étaient pas rendu compte. Ce qui allait causer leur perte n'était d'autre qu'eux même, victimes de leurs sentiments, de leurs visions du monde.