Jusqu'à ton dernier souffle [Gojo x Geto, TERMINEE, RELECTURE A VENIR]

Chapitre 7

PDV Satoru, en sortant du café

Je suis tellement content d'avoir enfin cette fichue console ! Cela fait des semaines que j'essaie de la trouver ! Je bosses tellement dur pour avoir mon argent et sauver les humains, j'ai bien mérité un petit cadeau. Puis elle avait l'air d'intéresser aussi Suguru, alors peut-être qu'avec ça il viendra chez moi pour faire des parties tout les deux, rien que lui et moi, sans nos autres amis pour nous déranger, à l'ancienne. J'ai relâché mon sort en sa présence, j'ai confiance à ses côtés, puis en plein milieu de la rue aucun fléau n'osera nous attaquer, ni même un maître des fléaux. Au programme de ce soir, une partie de jeux vidéos très intense en compagnie de mon meilleur ami ! Enfin, mon meilleur ami... Je préfère ne pas trop y songer pour l'instant, profiter juste du moment avec lui, de toute façon on est les plus forts, on aura tout le temps d'y penser plus tard. N'empêche que c'est vraiment débile de plus avoir de batterie en plein milieu de la journée, je me suis fait avoir comme un bleu ! Heureusement que je peux jouer sur son téléphone !

Ils marchaient lentement, surement, mécaniquement, dans le silence. Silence uniquement rompu par le bruit régulier et berçant de la pluie frappant le goudron du trottoir. C'était si calme, reposant, simple. Simple certes, mais cela suffisait à rendre heureux nos deux jeunes exorcistes qui apprenaient à peine encore à profiter dans le silence, sans parler, juste aimer la compagnie de l'autre sans rien faire de particulier. L'extraordinairement bavard Satoru se taisait rarement, et son meilleur ami écoutait toujours, observant, mais pour une fois, pas un ne brisait ce silence. Et Satoru, profitait de ce silence pour le contempler, admirer la dévotion de son ami qui se mouillait l'épaule juste pour ne pas le mouiller lui en tenant le parapluie, ce même ami qui lui donnait sans peur son portable pour jouer, qui le tirait légèrement lorsqu'il manquait de percuter un objet, ayant relâché son sort. Il ne l'avait jamais remarqué, ou du moins il n'y avait pas fait plus attention que cela, mais il se rendait enfin compte de tout ce que Suguru faisait pour lui au quotidien, qui lui semblait normal mais qui en réalité était une marque silencieuse de son attention à son égard. Et Satoru rosissait de plus belle, gêné de ne pas en faire autant pour lui et de toujours l'embêter, lui qui faisait si attention à lui. Le géant replongea son regard un instant dans sa partie de snake, se détournant de tout le reste. 

Le bruit de la pluie incessante s'intensifiait, empêchant d'entendre ne serait-ce que l'éventuelle conversation en cours. Ils se rapprochaient l'un de l'autre inconsciemment pour ne pas se mouiller davantage. Mais une chose bien plus dangereuse se rapprochait elle aussi, une chose plus mortelle que la simple pluie ou que l'amour. Une chose qui aurait pu être détournée par le sort de Gojo s'il ne l'avait pas annulé plus tôt, qui aurait pu être évitée si la pluie ne rendait pas le simple fait d'avancer comme une véritable épreuve. Une chose qui aurait pu être évitée si Gojo s'était fait livré sa console au lycée. Tout s'était passé si vite, si vite que même Gojo ne l'avait pas vu venir. Dans la lumière provoquée par la foudre, le blanc pouvait entrevoir une silhouette sombre percuter violemment Suguru, puis son ami s'effondrer au sol, en sang, la tête la première contre le béton. Et cette même silhouette essayait de lui dérobait sa console de jeux, mais Gojo pris de colère l'assomma d'un simple coup de poing en plein visage. Sous la panique, là, en plein milieu de la rue, il n'a pas pensé à faire le sort d'inversion pour le soigner. Il s'abaissa vers son ami, complètement pris de panique. Aucune réponse, rien.

- Suguru ! Tu peux pas me faire ça ! Tiens le coup je t'en supplie ! Aller réponds moi gros bêta ! Pitié ... M'abandonne pas toi aussi... Pas maintenant... Tout mais pas ça... Je pleurs.

 Les larmes dévalent sur mes joues, je m'empresse de composer le numéro des urgences. Putain fait chier, pourquoi elles sont bondées toujours au moment où on en a besoin sérieux ?! Pas le choix, je vais devoir le porter si je veux qu'il vive. Pourquoi... Pourquoi faut-il toujours que ce genre de merde m'arrive quand je passe un bon moment, quand je me pense tranquille ?! Il saigne beaucoup trop, on a pas le temps d'attendre patiemment une ambulance, surtout vu les bouchons qu'il y a l'air d'avoir sur la route. Sans réfléchir plus, je le porte doucement tel une princesse, je n'ai aucune envie de le blesser encore plus qu'il ne l'est déjà. Une fois à l'hôpital les médecins le stabiliseront puis une fois rentrés Shoko le soignera. Oui, tout se passera bien, je n'ai aucune raison de m'inquiéter. Bordel son sang dégouline de partout, bon ok je m'inquiète un peu, mais il pisse le sang ce con ! Ni une, ni deux, je fonce avec mon infini et mon petit meilleur ami vers l'hôpital le plus proche. Je passe la porte, Geto dans mes bras. Très vite l'infirmière appelle les médecins et me guide pour le poser sur un brancard.