Chapitre 7: Je t'aime

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14 avril 2022
PDV Lucas
TW : mention d'automutilation

J'arrive enfin chez Corentin, où Arif était déjà bien avant que je n'entre dans la pièce. Vu leur état, ils ont dû m'attendre un bon moment. Je m'approche enfin pour leur expliquer la situation, mais Arif me coupe avant que je puisse dire quoi que ce soit.

— Avant que tu parles, nous avons quelque chose à te dire.

Corentin lui chuchote quelques mots que je ne peux pas entendre d'où je suis, mais finalement, Arif reprend la parole.

— Parle, c'est sûrement plus urgent.
— Si tu le dis...

Pas très sûr de moi, je leur explique tout ce que je sais.

— Quoi ?! Et tu n'as vraiment aucune idée d'où il est ?
— Aucune. Vous vouliez me parler de quoi ?

Ils se regardent, avant que Corentin ne prenne la parole.

— Baptiste est plus important. On t'en parlera plus tard.

Nous partons donc à la recherche de Baptiste.
Nous avons passé l'après-midi à le chercher. Je suis même allé dans sa chambre d'hôtel, mais aucune trace de lui. D'un commun accord, nous avons finalement décidé de reprendre demain matin, à l'aube.

— Du coup, vous vouliez me dire quelque chose ?
— Oui, je vous écoute.

Arif prend une grande inspiration avant d'être coupé par Corentin, impatient.

— On est ensemble.
— Oh non, tu as tout gâché ! On avait dit que c'était moi qui lui annoncerait.
— Pardon...

Nous rigolons tous ensemble. Après cette journée riche en émotions, ça me fait plaisir de les voir heureux.

— Je suis content pour vous, les gars.

Après avoir mangé et discuté un peu malgré la peur de retrouver Baptiste mort, chacun est parti se coucher. Ils m'ont laissé dormir ici pour que nous puissions plus facilement continuer nos recherches ensemble demain.

15 avril 2022


Pas le temps de prendre un petit déjeuner, nos recherches reprennent déjà. Baptiste est notre priorité, et nous ne le laisserons pas faire une grave erreur.

PDV omniscient

Les trois amis ont cherché toute la journée, chacun de leur côté. Mais alors qu'ils allaient rentrer chez Corentin, dépités, Lucas aperçoit une silhouette familière.

PDV Lucas
Il est là. Baptiste. Mon Baptiste. Sans même réfléchir, je lui saute dessus. À mon grand étonnement, ses yeux s'illuminent.

— Baptiste ! C'est bien toi ?
— Oui.

J'allais sortir mon téléphone pour prévenir nos amis, mais il m'en empêche.

— Pourquoi ?
— Je suis si heureux que tu sois là, Lucas.
— Moi aussi, et je suis sûr qu'Arif et Coco le seraient aussi !
— Tu ne m'as pas laissé finir.
— Excuse-moi.
— Je suis heureux que tu sois là, mais tu ne m'empêcheras pas de faire ce pourquoi je suis ici.

Mes yeux se posent sur son bras. Son visage rayonne malgré la dureté du moment, mais son bras montre ses vrais sentiments.

— Baptiste... ton bras.
— Je suis désolé.
— Tu n'as pas à être désolé. C'est de ma faute. J'aurais dû être là quand tu avais le plus besoin de moi. Je suis un imbécile.
— Tu es mon imbécile.

Ses lèvres se posent sur les miennes. C'est le premier baiser que nous échangeons. Un baiser plein d'amour et de passion. Quand nos lèvres se scellent, notre destin se lie aussi. Il est évident que notre amour est plus fort que tout, et que personne ne pourra le briser. Pourtant, Baptiste monte sur le bord du pont où je l'ai trouvé.

— Si je ne peux pas te convaincre, alors je le fais avec toi.
Je monte à mon tour.
— Tu es complètement fou, ma parole !
— Oui. Je suis fou de toi. Et je préfère mourir avec toi que de passer le reste de mon existence sans voir ton stupide sourire.
— Je t'aime, Lucas.
— Je t'aime aussi, Baptiste.

Nous nous regardons, les yeux dans les yeux. Nos doigts s'entrelacent, et un sourire idiot s'affiche sur nos deux visages. Petit à petit, nous nous rapprochons du bord. Je sens mes pieds dans le vide. Je le regarde, il me regarde. Nous sommes fous, sûrement fous l'un de l'autre. Je fais ça pour lui, pour nous, mais j'ai peur. Nos pieds sont toujours dans le vide, nos regards toujours ancrés l'un dans l'autre, et nos doigts toujours entrelacés. Même proche de la mort, je n'arrive pas à lâcher prise. Je sens mes pieds toucher l'eau et dans la seconde qui suit mo—

Suite...
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Tout est de ta faute...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant