Chapitre 12

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Je m'assis sur le lit à côté de mon père tandis que Charles s'accroupissait devant nous. Je posai une main sur la cuisse de mon père.

_ Bonjour papa.

L'homme tourna sa tête dans ma direction et lorsque son regard croisa le mien, il me fit un magnifique sourire.

_ Bonjour ma douce Eli.

Je lui souris à mon tour, mon père posant sa main sur la mienne.

_ Tu m'as manqué, lui avouai-je.

_ Je suis juste parti quelques secondes dans la chambre, s'étonna-t-il.

_ Quelques secondes suffisent pour que tu me manques.

_ Tu es mignonne, me dit-il.

Son attention se porta sur Charles. Il fronça doucement les sourcils devant l'homme qui lui était jusqu'ici inconnu.

_ Qui est ton ami ? me demanda mon père.

_ Je te présente Charles Xavier.

_ Tu es comme nous, affirma mon père.

_ En effet, monsieur.

Mon père le regarda quelques instants.

_ Tu es quelqu'un de bien, lui sourit-il. Tu fais passer le besoin des autres avant le tien.

Mon père me regarda tendrement.

_ Tu as fait le bon choix, me dit-il me faisant rougir.

Il se remit à regarder devant lui, nous ignorant de nouveau. J'évitai de croiser le regard de Charles, mal à l'aise que mon père ait lu dans nos pensées. Je serrai doucement ma main sur la cuisse de mon père.

_ Papa, nous voudrions te rendre quelques souvenirs, tu veux bien ?

_ Hmmm, oui, pourquoi pas, me répondit-il, son regard scrutant la fenêtre.

Charles posa sa main sur sa tempe et prit ma main libre dans la sienne. Puis, après un dernier regard, je fermai les yeux et me concentrai sur mes souvenirs en commun avec mon père. Je sentis la puissance que Charles me procurait ; jamais je n'avais senti une telle force circuler dans mes veines, dans mon être tout entier. Je sentais la présence du télépathe dans tout mon corps, dans chaque parcelle de mon être. Et cela ne me dérangeait aucunement, bien au contraire... Tous les souvenirs que j'avais de mes parents, de ces instants familiaux passés, agréables ou non, passaient de ma tête à celle de mon père qui les accueillait avec une grande facilité ; facilité que je n'aurais pu avoir toute seule. Une fois fait, je rouvris les yeux. Mon père avait les siens grands ouverts et me regardait tendrement.

_ Ma douce Eli, murmura-t-il, posant sa main sur ma joue.

_ Papa...

_ Tu es ce que j'ai de plus cher, m'avoua-t-il. Je suis navré pour tout cela...

_ Ça va papa, ne t'inquiète pas.

_ Tu n'aurais pas dû vivre tout cela.

_ Ce n'est pas grave.

_ Je suis tout de même heureux de voir que tu n'es plus seule, dit-il en regardant Charles. Prends bien soin d'elle.

_ Je vous le promets, monsieur.

_ Tu peux m'appeler Thomas.

Charles hocha doucement la tête, un sourire sincère étirant ses lèvres.

The music of the soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant