Hi kids !

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Encore et toujours,
dans le train.
18h

Alors que la musique Sweater Weather du groupe Neighborhood commence à peine, ne annonce se fait, nous sommes prévenu d'un encombrant sur la voie, << cela rajoutera 4h à notre trajet. L'équipe SNCF fait de son mieux pour régler le problème au plus vite.>>

Mon cul oui...

- Non mais 4h de plus ! J'y crois pas ! avait-je râlé. Une fois depuis 10 ans que je n'ai pas pris le train et il faut que ça m'arrive quoi ! Mais tu te rends compte Max !

J'avais appelé mon meilleur ami la minute qui avait suivit l'annonce. Et maintenant il s'empêche du mieux qu'il peux de rire ( c'est à dire il se tape sa meilleure barre le salaud ), alors que je lui expose mes malheurs.

- Alice c'est pas la mort ça va aller ! dit-il, pour dédramatiser la situation.

- Tu m'as bien entendu ou t'es bouché ? 4h de P-L-U-S ! articule ai-je pour bien lui faire comprendre. Je te promets que si ils nous annoncent que ça dure ne serait-ce que 5 min de plus je sort du train et j'y vais à PIED !

Son fou rire reprend et je soupire devant son manque d'empathie. Alors que je m'apprête à lui parler de mes dessins, j'entends dans le micro, en arrière plan du rire de Maxence, des bruits de klaxons dans mon téléphone alors je fronce les sourcils encore plus contrariée.

- Tu conduis en même temps que de m'appeler ? l'interrogeai- je.

À la fin de ma phrase il arrêta de rire et prit une grande inspiration avant de me dire, démasqué :

- Mais t'inquiètes pas je rentre juste de la salle. Normalement j'ai aucun autre déplacement de prévu.

Le ton de sa voix avait baissé devant mon avertissement. Il savait parfaitement que je n'aimais pas le savoir appeler ou faire autre chose tout en conduisant simultanément.

Je soupire à nouveau et esquisse un léger sourire. Parfois on dirait qu'il s'agit de mon fils alors qu'en réalité il me dépasse d'une tête et qu'il a 21 ans et moi tout juste 19.

Il siffle un air de musique tranquillement. Je visualise bien son visage guilleret et les doigts couvert de bagues tapotant le cuir de son volant.

- Tais toi tu me fais mal aux oreilles ! l'insulte ai-je une note d'humour dans la voix.

Il lâche un rire dans un souffle et me tire la langue tout en faisant le bruit ( c'est d'ailleurs ça qui m'indique qu'il le fait ) puis je rit à mon tour devant nos attitudes si enfantines.

Cela fera bientôt huit ans que je connais ce garçon. Nous faisions parti du même club de foot et notre amitié avait commencé par un petit pont légendaire.

Maxence Dayot était la vedette du Petit Chardon, le club de football. Il détenait le record de jongle, avait toujours de nouveaux crampons très stylés, que d'ailleurs tout les joueurs lui enviait, et étant le capitaine de son équipe, il l'amenait à chaque fois à la victoire.

Toutes ces qualités avaient flatté l'ego de mon cher petit Max à un tel point que je craignais que ses chevilles ne craquent tant elles enflaient.

Quand j'étais arrivée au Petit chardon, j'étais âgée de onze ans, toute gringalette et muni seulement de mes grands yeux bleus et de mon joli petit minois, plus d'un s'était moqué de moi.

Mais après une altercation au foot avec Max, et de nombreux petits ponts bien placés de ma part, plus d'un voulais faire copain copain.

L'heureux gagnant fut mon meilleur ami actuel, et celui qui me fait rire dans les moments difficiles, mon cher petit brun.

Une histoire de voyage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant