Au sein du lycée Amai, dans la préfecture de Shizuoka, une troisième filière a vu le jour depuis la rentrée : la filière psychologique. Composée d'une unique classe de cinq élèves, ceux-ci se verront être exploités pour leurs alters, en raison de le...
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ꨄ AISHUN ꨄ
- Et depuis ce jour-là, je ne t'ai plus jamais revue...
En mettant fin à mon alter sur ses souvenirs, ma tête commença à tourner. De ma main libre, je vins la soutenir, paume contre mon front. J'avais un peu près visionné ce qui s'était passé durant ces quatre mois. Et maintenant, j'avais l'impression de me souvenir de ces moments. Le trou noir commençait doucement à se remplir.
- Aishun, tu vas bien ?
Sa main exerça une pression sur la mienne, sûrement par inquiétude. Nous avions eu une belle amitié, au collège. Je me maudissais de l'avoir oublié ainsi, lui avec qui je passais mes journées. Il m'avait considérée comme sa vraie première amie, et du jour au lendemain, je n'avais plus donné de nouvelles.
- Shoto... Je suis désolée. - Je ne t'en veux pas. Je veux seulement savoir si tu vas bien. - J'ai un peu la tête qui tourne, mais ça va passer...
Subitement, je sentis du froid contre mon front. Je m'appuyais contre, trouvant ce contact agréable. Il me fit d'ailleurs reprendre mes esprits, et réaliser qu'il venait de la main droite de Todoroki...
- Ça a marché... Merci. - Ce n'est rien. Par contre... on est encore obligés de se tenir la main ?
Plutôt insolent quand il la tenait de toutes ses forces. Comment étais-je censée m'y détacher en premier ? Nous éloignâmes donc nos mains l'une de l'autre.
- J'étais super collante. Ta patience m'impressionne. Même si tu as fini par m'apprécier.
Je souris doucement, heureuse qu'il n'ait pas gardé un mauvais souvenir de moi. Grâce à lui, je savais enfin ce qui aurait pu se passer durant ces vacances d'été. Cette période devait correspondre à l'accident de voiture. Avec un peu de recherches, je finirai par trouver. Il me suffisait simplement de vérifier les souvenirs de quelqu'un avec qui j'aurais pu être à ce moment-là. Soit mon père...
- On a un peu dépassé les trente minutes... Tu veux bien appeler Toru ? - Tu es sûre de pouvoir assurer sa séance dans ton état ? - Oui, bien sûr. J'ai déjà utilisé mon alter avec elle, pas besoin de le refaire.
Je continuai de le rassurer un peu, jusqu'à qu'il s'en aille, à contrecœur. J'accueillis Toru dans la salle de classe, prête à commencer une nouvelle séance.
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De retour à la maison, je constatai que mon père était déjà rentré. Il travaillait dans un cabinet plutôt réputé, alors ça m'étonnait qu'il ait pu se libérer. À ma vue, mon père sourit.
