Au sein du lycée Amai, dans la préfecture de Shizuoka, une troisième filière a vu le jour depuis la rentrée : la filière psychologique. Composée d'une unique classe de cinq élèves, ceux-ci se verront être exploités pour leurs alters, en raison de le...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
꧁꧂
ꨄ AISHUN ꨄ
Cela fit un moment que j'étais réveillée, mais je n'ai appelé personne. Je m'en rappelai, maintenant. C'était loin d'être un accident de voiture, mais une tentative de meurtre suivie d'un suicide. Je n'étais pas si chamboulée que je devrais l'être. Après tout, elle a voulu me tuer. Sous prétexte que je perdrai la raison comme elle, et qu'il était donc préférable que je meure . Je n'arrivai toujours pas à le croire.
- Aishun ! Tout va bien ? J'ai eu si peur en te voyant tomber...
Je levai les yeux vers Rei, faisant irruption dans ma chambre. Elle arriva vers moi, et m'enlaça tendrement. Je souris à son étreinte réconfortante.
- Je me suis souvenue de ce qu'il s'est passé. Ce n'était pas un accident de voiture. - Comment te sens-tu ? - Honnêtement, je pense que je n'ai pas encore réalisé.
Je remarquai qu'elle avait apporté avec elle les cookies que je lui ai faits. Elle m'en tendit un, que je refusai poliment. Durant un moment, nous discutâmes ensemble de mes souvenirs retrouvés sans que je n'entre dans les détails. Je ne voulais pas l'inquiéter plus que nécessaire. Elle m'a affirmé que je pouvais compter sur elle si j'avais besoin de me confier, et je l'ai remerciée pour cela. Mais je ne l'embêterai pas avec mes soucis. Je devais l'aider à son rétablissement, et lui apporter ce genre de problèmes n'était pas bon. Puis, Rei a dû repartir. J'ai alors saisi mon téléphone, remarquant qu'il ne s'était écoulé que deux heures depuis mon évanouissement. J'avais prévu de rejoindre Toru au centre commercial pour faire les magasins, avec les filles de la seconde A... Je l'ai alors appelée, lui expliquant la situation. Elle m'a répondu que ce n'était rien et de prendre soin de moi. Nous avions alors prévu une autre sortie.
- Je dois prévenir Shoto... - Ça va devoir attendre, mademoiselle, dit un médecin, en entrant dans la chambre. - Des examens, j'imagine ? - Exact. Venez avec moi. Alors, comment vous sentez-vous ?
Je sentais que ça allait prendre du temps.
✃✃✃
Finalement, après une série complète d'examens, j'ai pu rentrer chez moi lorsque mon père était venu me chercher. Dans la voiture, je lui ai confié m'être rappelée de tout. Nous en avions pas mal discuté, et il m'a même proposé de suivre une thérapie si j'en ressentais le besoin. Sincèrement, je ne préférai pas en suivre. Dans le couloir, je jetai un œil à la chambre parentale. C'était ici que s'est passée cette horreur, qui a poussé mon père à s'installer dans la chambre d'amie. Là où ma mère m'a scarifiée dans le but de me tuer. En y repensant, il y'avait d'autres moyens de le faire. Peut-être qu'au fond d'elle, elle voulait me laisser en vie.
