L'Amie de l'autre monde ~ Countryhumans x reader

Amé

Je frissonnais. J'espère véritablement qu'il sait se contrôler. Et puis, l'Union Européenne l'a provoqué. Il a choisi les bons mots pour le pousser à bout. Manipuler quelqu'un avec des mots, c'est terrifiant... mais terriblement efficace. Nous arrivâmes dans une ville.

- C'est joli. Comment s'appelle votre ville ?

- Patria.

- Pourquoi ce nom ?

- Ça vient de "patriam" en latin. Pays.

- C'est descriptif.

- N'est-ce pas ? Ma maison est là.

Plutôt qu'une maison, on parlera d'un palais. C'était juste énorme ! Si elle vit seule là-dedans, j'hallucine.

- MOOOOM !

Ah. L'autre teubé de tout à l'heure. USA. Euh, attends... il a dit "mom", là, non ? C'est sa mère ? Comment un mec aussi insolent peut être le fils d'une personne aussi délicate ? Quoique, le comportement de France envers moi est celui d'une mère. USA était accompagné de trois autres personnes, qui devaient être ses frères.

- (t/p), si tu savais comme j'ai envie d'avoir une fille... Canada, encore, ça passe, mais Amé et les deux jumeaux...

- Je peux comprendre, je pense.

- Ne parlons plus de ça. Tu te débrouilles pour faire à manger ?

- Euh, à peu près...

- Alors tu vas m'aider. Ces quatres-là n'ont jamais voulu m'aider, et en plus, niveau nourriture, ils ont plutôt hérité de leur père...

- Je vois... c'est avec plaisir que je vais vous aider madame !

- Tu m'appelles madame ?

- Pourquoi ? Il ne fallait pas ?

- Oh, non, c'est juste que... ça fait tellement longtemps qu'on ne m'a pas appelée comme ça... tu as une préférence quand au plat ?

- J'aime bien ( ton plat préféré )...

- Ok, on va faire ça, alors !

*ellipse*

- Mhh, c'est délicieux ! s'exclama un garçon avec le drapeau de l'Australie.

- Remercie aussi (t/p). Elle m'a aidé à préparer.

- Eh bah merci, alors !

- De rien, tu es plus poli et moins insolent... qu'une certaine personne. Dis-je en jetant un coup d'œil furtif à USA.

- Si c'est de moi que tu parles, je m'excuse parce que, à bien y regarder, t'as l'air d'une chic fille ! Ah, et tu peux m'appeler Amé sinon.

- Amé ? Sympa comme surnom.

- Juste une question...

- Vas-y, j't'écoutes.

- Pourquoi tu parles comme une fille de quatorze ans, alors que t'as l'air d'en avoir douze ?

- J'en sais strictement rien !

- Après avoir mangé, tu veux jouer à des jeux vidéos ?

- Ouais, parce que je vais te démonter.

- Rira bien qui rira le dernier !

Nous montâmes donc dans la chambre d' Amé. Suite à différentes parties, je pus constater qu'il était très mauvais perdant. Je remarquais, dans un coin de la pièce, un cadre. Il y avait à l'intérieur une photo où on pouvait voir Amé avec un autre homme, le drapeau de la Russie sur le visage.

Est-ce qu'ils sont ensemble ?

- (t/p)...

- Oui ?

- On te cherchera d'autres habits, tu peux pas rester constamment avec les mêmes...

- D'accord, mais... on va les chercher où ?

- Chez Phil'.

- Phil' ?

- Philippines.

- Tu dois arrêter de donner des surnoms aux gens. Et le gars sur la photo...

- Hmm ?

-... C'est ton petit ami ?

Il sursauta en rougissant.

- Euh... je... oui...

- Tu n'as pas à être honteux. Je pense que lui aussi, il t'aime beaucoup.

- Oui... il est vraiment gentil... un peu froid à des instants, mais très gentil...

- Je suis jalouse.

- Pardon ?

- Toi tu as quelqu'un qui t'aime, et tu l'aimes en retour... moi j'avais mes parents, mais si je ne trouve pas un moyen de partir, je n'aurais plus ce genre de ... relation.

- Je te comprends...

- En fait Estonie et l'autre ne me dégoûtait pas tant que ça.

- Finlande est assez entreprenant dans leur relation.

- J'ai vu ça. Moi je n'ai que douze ans, ça ne sert à rien de chercher son âme sœur à ce moment-là.

- T'es sûr que quelqu'un voudra de toi ? T'es tellement petite ! Dit Amé, prenant le ton de la rigolade pour cacher sa gêne.

- Moi-même je suis étonnée que tu aie trouvé quelqu'un !

- Pourquoi ?

- T'es tellement insolent que ça fait presque peur ! Je me demande ce qu'il t'as trouvé !

- Je suis très attirant, tu sais ? Je me suis fait draguer plein de fois !

J'eus un frisson de dégoût.

- Par qui ?

- Des hommes, des femmes... je suis d'allure assez androgyne, comme tu le vois.

Il eut un sourire fier, mais on pouvait deviner une certaine tristesse dans son regard.

- Il... t'est... arrivé des choses ?

-... On peut dire ça. Surtout avec... Chine. (t/p), je ne veux jamais que tu t'approches de lui. C'est...

Son visage se déforma de colère et de dégoût.

-... Tu m'autorises à dire des choses ?

- Bien sûr Amé.

- Chine, c'est... un immonde connard. Un manipulateur hypocrite. Il a essayé de m'abuser. Tu vois ce que je veux dire par là... je me souviens. C'était au collège. Il...a passé ses mains sous mon t-shirt.

Il trembla légèrement, regardant un coin de la pièce, comme si il avait peur que "quelqu'un" lui fasse "quelque chose".

- Heureusement, un surveillant est arrivé à ce moment-là et je me suis enfui. Ensuite, je ne suis pas venu pendant quelques jours. J'avais trop peur. Trop peur qu'il recommence. Trop peur qu'il me regarde avec son sourire sadique. Trop peur qu'il me dise encore une fois : "On à peur Amé ?". Trop peur de lui. Lui, son essence, son être, son sourire de taré, je... pardon (t/p).

Il avait vraiment l'air terrifié. Il tremblait, des larmes coulant de ses yeux qu'il cachait avec ses lunettes de soleil. Il griffait frénétiquement ses bras. Je posais une main sur son épaule.

- Tu n'as pas à t'excuser. Ce n'est pas ta faute. Tu as le droit de parler de ta souffrance. La pire chose à faire, justement, ce serait de ne pas en parler. Les gens que tu aimes sont là pour te soutenir, car ils t'aiment aussi. Tu peux me considérer comme une amie, Amé. Je ne veux pas que tu gardes cette douleur pour toi. Ça ne te ferait que du mal.

Il me regarda, visiblement surpris.

- Pourquoi...

- ?

Des larmes commencèrent à couler le long de ses joues.

- Pourquoi tu dis les choses que je veux entendre ? Tu me rappelles quelqu'un... je ne sais plus son nom, mais c'était une fille très gentille, comme toi... c'était... il y a très longtemps. Mais un jour elle a disparu sans laisser de traces.