Bonus : larmes de neige et de turquoise

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- Russie...

- Oui, Amé ?

- Je voudrais te montrer quelque chose...

- Je te regarde, vas-y.

Amé enleva ses éternelles lunettes de soleil avec une lenteur étudiée. Russie le regarda. Enfin, il regarda plutôt ses yeux. Des petites, toutes petites larmes en coulèrent. Des joyaux d'albâtre et de saphir. Voilà ce qu'était ses yeux. Russie avait un peu honte de faire couler des larmes de si beaux yeux sur un si beau visage. Non, il n'avait pas qu'un peu honte, il regrettait sincèrement.

- Voilà... c'est moi...

- Amé...

- Je suis hideux, pas vrai ? Sanglota-t-il en tournant la tête, comme pour se cacher.

- Pas du tout.

- Arrête de mentir... je sais ce que tu penses.

- Non, tu ne le sais pas.

- Alors qu'est-ce que tu peux penser d'un monstre comme moi ?!

- Que ce monstre est très mignon et qu'il a de très jolis yeux.

Amé se tut, confus et rougissant.

- Allez, arrête de pleurer, маленькая любовь с глазами рифа. (petit amour aux yeux de récif) Ça me fait de la peine.

Amé renifla, les joues sèches. Russie voulait protéger ce petit rayon de soleil aux iris couleur de ciel. Il l'embrassa doucement, frôlant à peine ses lèvres.

- Tu vois ? Tu n'es pas hideux, tu es magnifique. Je t'aime et tu le sais.

- Oui... je... merci.

- Tu n'avais pas besoin de me remercier !

- Si, j'en avais besoin !!

- Et pourquoi cela, маленькое сердечко с небесными глазами ? (petit cœur aux yeux de paradis)

- Parce que... j'avais... comment dire... peur, voilà tout !

- Mais peur de quoi,мой ангел и ее зрачки цвета облаков ? (mon ange et ses pupilles couleur de nuage)

- Peur que tu me juge, comme j'avais peur que tous les autres me jugent.

- Mais moi, même si tous les autres t'abandonnent, je resterais, tu le sais bien...

- Oui, oui, je sais, mais... tu comprends... je donne toujours l'impression d'être parfait en tous points, alors qu'en fait...

- ... Tu as le cœur fragile comme du verre...

-... Exactement.

- À vouloir t'approcher de la perfection ainsi, tu vas te brûler les ailes, mon ange, et je ne veux pas ça. Ce serait trop triste, tu comprends ?

- Hmmm... merci. Maintenant, je me sens soulagé.

Et Amé sourit. Dieu, qu'il aimait ce sourire ! Il aurait pu le contempler jusqu'à la fin des temps.Dire qu'il le voulait n'aurait pas été sain. On ne pouvait pas le posséder, ce n'était pas un objet, mais une personne. Il souhaita juste de rester à ses côtés jusqu'à la fin. Il l'aimait plus que tout au monde, et il voulait continuer ainsi.


L'Amie de l'autre monde ~ Countryhumans x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant