Me tirant de mes réflexions la porte s'ouvrit brusquement. Je portais instinctivement la main à ma poitrine, mon cœur ratant un battement.
Je reconnus immédiatement la personne qui venait d apparaître en face de moi, avec son gilet en cuir sans manc...
Après le déjeuner chacun repris ses activités quotidiennes.
Daryl avait fuit lâchement, me laissant seule face à mon frère que j'avais évité en me réfugiant dans ma chambre sous prétexte du décalage horaire. Mais cette pause ne fut que d'une courte durée.
Lorsqu'on frappa à la porte, je savais déjà qui était derrière.
- "Viens on va faire un tour! " Mon frère et ses injonctions! Je levais les yeux au ciel mais le suivi à l'extérieur de la maison.
Il m'entraina vers le garage qu'il ouvrit en grand. J'hésitai à le suivre car, tout à l'intérieur me rappelait mon père. Cependant, mon frère ressorti aussitôt poussant sa superbe Harley. Il me tendit un casque.
- "On va faire un tour?"
Un lueur brillait dans ses yeux. A cet instant, il ressemblait tellement à notre paternel. Je grimpais derrière lui et m'agrippais fermement à sa taille.
- "On va ou?"
Pour toute réponse, il fit gronder le moteur et démarra. La tête appuyait sur le dos de mon frère je fermais les yeux et laissé le vent emporter les doutes de la veille. Encore une fois, ce sentiment de bien être et de familiarité me submergea.
La moto s'arrêta bien trop tôt à mon gout et je découvris que nous étions devant un garage de restauration de moto.
- "Tu m'expliques" dis je, le regardant étonné.
Il mis son bras autour de mes épaules, m'embrassa la tempe et répondit simplement :
-"Tu verras", en se dirigeant vers la porte grande ouverte.
-"T'es là Daryl?" hurla t'il en pénétrant dans la pénombre du bâtiment.
Et je compris. Il m'avait conduit au garage de Dixon. Je pris mon courage à deux mains et entrée avec l'impression de me jeter dans la gueule du loup.
Je les trouvais tous les deux en train de discuter. Daryl portait un bleu de travail et ses mains étaient couvertes de cambouis. Moi qui pensait qu'il ne pouvait pas être plus sexy.
- "Salut Gamine!"
- "M'appelle pas comme ça Dixon" soufflais je. Je repris:
-"Sympa ton garage." J'examinai la moto sur laquelle il travaillait une bonne vieille Impala bien vintage.
Il se contenta d'un petit signe de tête et repris .
- "La tienne est au fond. "
Interloquée je le regardais sans comprendre puis me tournais vers Rick devant le sourire en coin de Daryl. Mon frère ne répondit pas à ma question muette mais me fit signe de le suivre . Arrivé au fond du garage, Daryl découvrit la plus belle bécane que je n'avais jamais vu, une Honda CB750 Nighthawk de 1992. Et pour cause , c'était celle de mon père. Il l'avait entièrement restaurée.
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- "Il reste quelques réglages à faire mais je devrais pouvoir te la ramener la semaine prochaine."
Toujours muette, je regardais les deux hommes tour à tour sans trop savoir par où commencer. Ma première réaction fut donc de fondre en larme.
S'en suivi une scène gênante de nez qui coule et de sanglots retenus qui obligea mon frère à me consoler pendant plusieurs minutes. Daryl s'efforçait également de se rendre utile et me tandis le bandana accroché à son poignet en guise de mouchoir. Je finis par m'assoir par terre devant ma moto pour tenter de reprendre mon calme et articulais un merci amplement mérité aux deux hommes. Sentant la fin de la crise, Rick annonça:
- "Je vais te chercher de l'eau." Mon frère s'éloigna me laissant seule avec Daryl.
Ce dernier s'accroupit face à moi.
- "Elle te plait alors?" demanda t'il presque timidement.
Mue par un élan de gratitude face à ce superbe cadeau, je me jetais dan ses bras et le regrettais immédiatement (ou pas!). Cette soudaine proximité de nos deux corps enlacés provoqua un élan de tendresse au biker qui passa sa main sur ma joue, se faisant il resserra sa prise sur ma nuque, rapprochant nos visages. J'arrêtais instantanément de respirer. Son regard ne cessait de passer de mes yeux à mes lèvres et je sentais son souffle chaud sur mon visage.
Soudain, une voix dure et moqueuse brisa brutalement ce moment. Nous eûmes tous les deux un mouvement de recul et je me levais précipitamment pour faire face au nouveau venu.
- "Ben alors Frangin on se tape des gonzesses pendant le boulot?"
