Cameron GRIMES X Daryl DIXON Love Story- Welcome Home (Tome 1)

Chapitre 44: la demande

PoV Daryl

Allongé sur le dos, je fixais le plafond, respirant avec difficulté à cause de la douleur qui irradiait de ma blessure. Chaque mouvement était une épreuve, mais c’était rien comparé à ce que je ressentais à l’intérieur. Cam était là, à côté de moi, la sueur encore collée à sa peau après ce moment d’intensité. On s'était disputés, encore. Et puis, comme d’habitude, c’était parti en vrille. Un mélange d’émotions, de colère et de désir qu’on ne pouvait jamais vraiment contrôler.

Je restais silencieux, mes pensées trop brouillées pour être mises en mots. J'avais jamais été doué pour ça, les mots. Et surtout pas avec elle. Elle, elle trouvait toujours ce qu’il fallait dire, elle était plus forte pour ça. Moi, je me contentais de me mordre la lèvre ou de garder le silence, espérant qu’elle puisse lire dans mes gestes tout ce que j’étais incapable de dire.

Elle était allongée là, à côté de moi, le regard perdu dans le vide, fixant le mur de l’ancienne chambre de sa grand-mère. Cette chambre, où on vivait depuis que je m'étais fait tirer dessus par Shane en essayant de la protéger, était imprégnée de cette atmosphère lourde, presque pesante. Tout ce qui était entre nous, toute cette histoire, tout ce non-dit, semblait flotter dans l’air, pesant sur chacun de nos souffles.

Je pouvais sentir la tension dans son corps, la manière dont elle était encore agitée, elle aussi. Elle réfléchissait, c'était évident. Mais moi, tout ce que je pouvais faire, c’était me répéter intérieurement qu’on aurait pu tout perdre, qu’elle aurait pu me perdre, que j’aurais pu ne plus être là. Et cette pensée... elle me consumait.

Je me tournais légèrement, sentant la douleur me tirer dans le flanc. Elle restait silencieuse, trop silencieuse. Je détestais ça, ces moments où je savais pas quoi dire, où je savais pas si c’était la fin d’une de nos disputes ou si c’était juste le calme avant une autre tempête. J’avais l’impression que tout pouvait s'effondrer à tout instant, que si je ne faisais rien, tout me glisserait entre les doigts.

Et c'est là que ça m'a frappé. L'idée, la pulsion. Elle m'est venue comme une évidence, presque trop vite, comme un truc que je pouvais plus retenir. Si j'avais failli mourir, si je risquais encore de tout perdre... alors pourquoi attendre plus longtemps ?

Je me redressai légèrement, ignorant la douleur dans mon côté. Je posai les yeux sur elle, cherchant son regard. Elle ne m’avait toujours pas regardé. Alors je me lançai, sans réfléchir, brut comme toujours :

« Épouse-moi. »

Je n'avais jamais été doué pour les grandes déclarations, et ce n’était sûrement pas la plus romantique des demandes. Mais c’était moi. C’était tout ce que je pouvais lui offrir à cet instant. Juste ces deux mots, lourds de sens, simples mais sincères. J’avais failli y rester pour elle, et si je devais me battre encore, je voulais qu’elle sache que je voulais être là, avec elle, pour toujours.

Son regard se tourna lentement vers moi. Elle avait cet air incrédule, celui que je connaissais bien. Celui qui disait : « Est-ce que tu réalises vraiment ce que tu viens de dire ? ». Je soutins son regard, mais je ne dis rien de plus. J’avais lâché ma bombe, c’était à elle de réagir maintenant.

Les secondes s’étiraient, le silence devenait presque insupportable. Mais au lieu d’ajouter quelque chose, je laissais la tension grandir. J'avais jamais été bavard, et encore moins dans des moments comme ça. Les mots, c'était pas mon truc. Je me mordis l’intérieur de la lèvre, attendant une réponse, une réaction, n’importe quoi.

Et puis, parce que je ne supportais plus ce silence, parce que je devais qu’elle comprenne, je levai la main et frôlai doucement son visage, comme pour l’ancrer dans l’instant. Mes doigts glissèrent sur sa peau, cherchant à transmettre ce que les mots ne pouvaient pas dire.