Me tirant de mes réflexions la porte s'ouvrit brusquement. Je portais instinctivement la main à ma poitrine, mon cœur ratant un battement.
Je reconnus immédiatement la personne qui venait d apparaître en face de moi, avec son gilet en cuir sans manc...
Rick essayait depuis plusieurs minutes de me faire sortir de la penderie. Sans succès.Paralysait par la peur, je refusait net de bouger.
Puis une silhouette familière entra dans mon chant de vision et mon frère céda sa place.
Daryl me regardait avec intensité, la mâchoire crispée. Ses poings serrés reposaient le long de son corps et tout dans son attitude exprimait la colère. Une colère sourde, froide, mortelle.
Mais je n'avais pas peur. Au contraire sa présence me calma instantanément. Il me tendit la main pour m'aider à sortir du placard. M'en saisissant, je me levais et poussais un gémissement. Une douleur aigu me transperça le flanc et mes genoux se dérobèrent.
Daryl me rattrapa et me souleva dans ses bras. Un bras sous mes genoux l'autre derrière mon dos. Cela me fit un mal de chien et je ne pus m'empêcher de gémir à nouveau.
- "Désolée" murmura t'il regardant droit devant lui crispé.
Il me déposa sur le lit m'arrachant à nouveau des petits cris de douleurs. Daryl regarda mon frère et dit durement:
- "on doit la mener aux urgences"
- "non!" Ces mots m'arrachèrent une grimace.
Daryl me regarda et un éclat dur passa dans ses yeux. Il saisit mon tee shirt dévoilant mon flan et il me regarda sans rien dire . Une énorme hématome commençait à y fleurir. Il semblait avoir gagné un point.
- "Elle a surement des cotes cassés" rajouta t'il à l'attention de Rick et Michone que j'apercevais debout à l'entrée de la chambre.
- "Cam, Daryl a raison." Mon frère se rapprocha doucement.
- "Je veux pas y aller" j'eus l'air d'une enfant qui refuse d'aller à l'école. Je regardais Daryl et plongeais mon regard dans ses yeux bleus.
- "ça va aller... j'ai l'habitude." rajoutais je mes larmes se remettant à couler lentement.
Rick fut le seul à comprendre la fin de ma phrase.
- "Qu'est ce que tu veux dire? Mais qu'est ce qui s'est passé?" Daryl faisait les cents pas devant mon lit. Me montrant du doigts il rajouta:
"Qui t'a fait ça?" Un éclat meurtrier brillait dans ses yeux.
- "C'est Shane, c'est ça?" Mon frère venait de comprendre.
- "Qui c'est ça Shane?" demanda Daryl sa colère montant d'un cran.
- "Il m'attendait devant la maison" répondis je en baissant le regard.
Un sanglot monta dans ma gorge, j'essayais de le réprimer et la douleur revint m'arrachant de nouveau des hoquets de en plus violents au fur et à mesure que les pleurs prenaient le dessus.
- "Ok ça suffit tout les deux." Michone s'interposa entre moi et les deux hommes. "Vous sortez, je vais m'occuper d'elle.
- "Pas question, elle va à l'hosto."
- "Daryl, j'ai dis non. S'il te plait..."je le regardais suppliante.
- "Pour l'instant, elle a besoin calme." Elle poussa les deux hommes dehors et referma la porte derrière eux.
Michone s'occupa de moi avec une très grande douceur. Elle m'accompagna à la salle de bain pour désinfecter mes plaies. La remise en place de mon épaule fut douloureuse mais ce n'était pas la première fois et je savais à quoi m'attendre.
Elle m'aida également à prendre une douche et à me laver les cheveux car ces derniers pleins de sang formaient un amas informe sur le coté de ma tête. J'avais une vilaine plaie au cuir chevelu qui aurait probablement nécessité des points de suture. Suivant mes indications, elle me banda le torse pour maintenir mes cotes et mis mon épaule en écharpe.
- "De toute façon, ils n'auraient pas fait plus aux urgences" lui expliquais je.
Durant tout ce temps, elle me parla doucement me posant des questions parfois difficile. Je finis par lui raconter toute l'histoire. Je pleurais beaucoup et elle se joint à moi souvent.
Quand nous eûmes fini j'étais épuisée. Elle m'aida à me coucher et quitta la pièce en atteignant la lumière. Quelques secondes passèrent pendant lesquelles mon angoisse refit surface, ma respiration s'accélérant subitement.
Puis il entra. Son odeur de tabac me frappa les narines atténuant par là même la peur qui s'insinuait à nouveau dans mes veines.
Il s'assit sur le fauteuil de ma chambre face à mon lit.
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- "Daryl ?" l'appelais je.
- "Chut"... murmura t'il doucement de sa voix rauque
- "Tout va bien, je reste avec toi. Dors gamine!"
Épuisée je souris faiblement dans le noir. Il veillait sur moi, rien ne pouvait plus m'arriver.
