AVANT TOI

Three

■ Chapter three : La rentrée des classes ■

UNIVERSITY OF NEVADA
LAS VEGAS

Aace Mayfield

Mes mains veineuses viennent frotter mes yeux clos. J'ai pas envie de me lever.

Soudainement, un oreiller arrive contre ma tête.

Un grognement passe la barrière de mes lèvres, et mes mains poussent l'oreiller frais.

- Debout là ! S'écrit une voix féminine.

J'ouvre mes yeux bleus. Une silhouette féminine se dessine devant mes prunelles. Cette femme se décale de la fenêtre, et étant un peu mieux réveillé, je réalise qu'elle est entièrement nue.

Qu'est ce que j'ai foutu cette nuit ?

Je passe ma main sur mon visage, les sourcils froncés.

Je suis fatigué.

- On va être en retard pour la rentrée ! Dépêche-toi ! S'écrit-elle une nouvelle fois.

Sa voix aiguë tambourine dans ma tête.

- Casse toi de là. Pesté-je.

Son regard se voile d'une nouvelle émotion, mais elle passe sa robe blanche sur mon corps nu avant de partir de ma chambre.

J'entends ma porte d'entrée claquer.

Elle s'est barrée.

Bon débarras.

Ma main droite vient attraper mon téléphone sur ma table de chevet. Je le déverrouille rapidement grâce à mon empreinte digitale.

Il est sept heure deux.

Je me chasse des couvertures, rejoignant mon armoire.

J'y attrape une chemise blanche et un jean noir. Mes mains viennent également prendre une paire de chaussette, et un caleçon propre.

Je rejoins ma salle de bain où je prends une douche rapide pour me réveiller, et m'habille ensuite.

N'ayant toujours pas fait les courses pour avoir quelque chose à manger dans ma petite cuisine, je me lave les dents et remets mes cheveux en place d'un coup de main avant de quitter mon petit appartement pour me rendre dans le 41, celui de mon meilleur ami.

J'ouvre sa porte sans même toquer, et le trouve habillé d'un tee-shirt et d'un short blanc, affalé dans son canapé, mangeant des céréales.

J'attrape un bol dans sa cuisine, et le rejoins pour me servir de céréales.

Je les mange sans un mot, les yeux rivés sur sa télévision qui montre une émission sur les barons de la drogue.

Mon ventre complètement rempli, je quitte l'appartement de Kay, pour retrouver le mien.

Mon sac de cours désormais sur mon dos, et étant sept heures quarante cinq, je pars descendre les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée de la résidence universitaire.

Dehors, mon regard se pose sur une femme, sûrement une étudiante à mon université, si j'en crois son sac à dos posé sur ses épaules, qui enjambe une moto Yamaha, un casque noir sur la tête.