Plat d'amour

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Lorsque mes yeux tombèrent sur le nom affiché sur l'écran de mon portable, mon corps se tendît me retirant toute envie de continuer mes ébats avec Théreso.
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-Tu ne vas toujours pas répondre?  Me demanda Théreso après que mon téléphone ait sonné pour la énième fois.

Je lui fis un « non » de la tête puis il reporta ses yeux sur son portable qu'il tenait fermement en main. Cela faisait un bon bout de temps que nous nous étions rhabillés et que mon téléphone n'avait cessé de vibrer affichant à chaque fois sur  l'écran, le même contact.

-Réponds au moins pour savoir ce qu'elle veut! Pourquoi tu agis de la sorte?

-J'ai dit Non! Lui répondis-je froidement.

-C'est quand même ta mère!

Ma mère juste parce qu'elle m'avait accouché, si non elle n'avait rien d'une mère à mes yeux et c'était avec dégoût que j'avais enregistré son contact ainsi.
Agacée, je finis par éteindre mon téléphone sous le regard curieux de Théreso.

-Tu vas finalement m'expliquer ce qui se passe? Pourquoi tu ne veux pas parler avec ta mère?

-C'est personnel.

-Ah! Parce que maintenant il y'a ça entre nous?

-Il y'a beaucoup de choses que tu ignores sur moi et que je ne compte pas te révéler.

Il resta stupéfait face à ma réponse sèche et focalisa à nouveau son attention sur son portable. Il était vexé....

Après des minutes silencieuses à ne rien se dire, je finis par rassembler toutes mes affaires et me chausser. Je sortis de la chambre en silence et Théreso ne leva même pas le petit doigt pour m'en empêcher. Au contraire, il resta scotché sur son téléphone, faisant mine de ne rien voir.
Dehors, je soufflai un bon coup et me mis à marcher pour la maison.

Point de vue de Théreso

Tout le week-end j'avais été inquiet pour Marilyn. Je lui avais envoyé une tonne de messages auxquels elle n'avait dénié répondre. J'avais songé à plusieurs reprises à atterrir chez elle, mais Hugo m'avait conseillé d'être patient et d'attendre Lundi. Ce matin, en la voyant entrer en salle avec des vêtements qui faisaient deux fois sa taille, j'ai su que quelque chose clochait. Certes, il lui arrivait de porter des vêtements Oversize, mais jamais de cacher son magnifique visage et en plus, depuis que nous avions commencé à sortir ensemble, elle raffolait particulièrement des habits slims.
C'est donc minutieusement que je l'observais prendre place, recherchant le moindre signe d'alerte. Mes doutes furent renforcés lorsqu'elle fut prête à sortir de l'amphi juste pour ne pas avoir à enlever sa capuche.

Et lorsqu'elle fut contrainte à le faire, mon cœur fit un bond découvrant les nombreux hématomes se trouvant sur son visage. Était-ce de ma faute? Je me sentais tellement coupable! Si je ne l'avais pas encouragé à passer une semaine à la maison, peut-être rien de tout ça ne se serait passé!
C'était avec peine que j'avais fini de composer et lorsque j'étais sorti de l'amphi, Marilyn n'était déjà plus là!
Ayant passé plus d'une heure à la rechercher dans tout le campus( façon de parler, car celui-ci était tellement grand qu'il m'était impossible de faire le tour même en un jour), je finis par me rendre chez Miguel et lui envoyer une multitude de messages pour qu'elle vienne m'y retrouver.
Elle eut fini par venir et après avoir longuement discuté, nous nous mîmes à nous embrasser et étions une fois de plus prêts à passer à l'acte, lorsque son téléphone se mit à vibrer. Et là Marilyn changea complètement! Elle devint toute paniquée. Je lançai un coup d'œil pour voir de qui il s'agissait et vis que c'était sa mère.
Je savais qu'il ne s'agissait pas de sa belle-mère, car Marilyn m'avait avoué ne même pas avoir son numéro. Dans ce cas, il s'agissait de sa véritable mère, mais pourquoi ne pas lui répondre? Bien sûr que je lui avais posé la question directement, mais elle l'avait mal pris et était sortie de la chambre. Je voulais lui courir après comme d'habitude mais Marilyn avait déjà pris goût! Elle se fâchait pour un rien, car elle savait que j'allais toujours être derrière elle. Donc je fis mine de m'en foutre du fait qu'elle s'en aille, même si cela me faisait atrocement mal.

Quelques minutes après son départ, Miguel revint.

-Ça s'est pas bien passé? Me demanda t-il en s'asseyant sur le lit.

Je lui répondis « Non » d'un signe de tête.

-Donc pas de bébé pour cette fois?
Je souris et lui répondis par un hochement de tête.
Nous continuâmes à parler de tout et de rien. J'appréciais vraiment Miguel, lorsqu'il n'était pas avec Franck, il était quelqu'un de tellement aimable. Après des heures à parler et à jouer à la console, je finis par prendre la route pour arriver chez moi, mais avant je décidai de faire un tour à awae pour acheter le fameux « eru pistache » dont m'avait tant parlé MArilyn.

Pendant que je roulais jusqu'au restaurant, la musique résonnant dans mes tympans, une silhouette attira mon attention au loin. Presqu'instantanément, je m'empressai de garer devant elle, la stoppant ainsi dans son élan.

-Ne me dis pas que tu as marché du campus jusqu'ici! M'écriais-je à Marilyn à travers la fenêtre de ma voiture.

-Ce ne sont pas tes affaires! Me répondit-Elle durement avant de recommencer à marcher.

-Marilyn! M'écriais-je et elle s'arrêta. Monte tout de suite dans cette voiture! Lui ordonnais-je.

Elle resta encore quelques secondes postée sur place, puis finit par s'exécuter. Même si Marilyn  était une fille forte de caractère, elle savait être soumise lorsqu'elle comprenait que l'heure n'était plus à la blague.

-Je sais pas ce qui t'arrive! Marilyn c'est à moi que tu parles comme ça? Il n'y a plus aucun respect entre nous c'est ça? M'énervais-je une fois qu'elle fut à l'intérieur de ma voiture. Tu m'as laissé seul tout à l'heure sans raison valable, puis je te retrouve en train de marcher dans la rue comme une délaissée, je te demande ce qui ne va pas, tu me sors que ce ne sont pas mes affaires?! Tu es sérieuse là?

Elle baissa la tête toute honteuse, puis je vis des larmes dégouliner de son joli visage. Même si j'étais vraiment en colère, je ne pus m'empêcher de la prendre dans mes bras. Je caressai longuement son dos en lui chuchotant de douces paroles.

-L..la dernière fois que tu m'as ramené à la maison, mon père a vu comment je descendais de ta voiture, il s'est fâché! Commença Marilyn en sanglotant.

-Oui tu me l'as dit ce matin. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il t'a frappé.

-J'ai volontairement omis de te dire qu'il m'avait puni. Je dois me débrouiller toute cette semaine pour me rendre à l'école!

-C'est pourquoi tu comptais marcher du campus jusqu'à la maison?

Elle hocha la tête.

Je pris mon porte-feuille et y ressortis un billet de dix-mille et le lui tendis mais elle ne voulut pas le prendre.

-Tu en as déjà assez fait pour moi. Je vais me démerder.

-Marilyn arrête moi ça très vite! Tu vas te démerder où et comment? Prends-le!

Elle finit par le prendre à mon plus grand soulagement. Ensuite, je redémarrai la voiture.

-Tu fais quoi par ici? Me demanda Marilyn un peu plus calme.

-Je venais manger ton fameux « Eru pistache ». Même comme je reste convaincu que ça n'a aucun sens.

-C'est la meilleure nourriture de la terre. Répondit Marilyn en posant la main sur sa poitrine faussement indignée par mes propos.

Nous arrivâmes dans le restaurant pas très luxueux en passant, et nous assîmes. Nous commandions et deux grands plats de Eru pistache furent déposés sur notre table presqu'immédiatement. Marilyn sauta aussitôt dessus et à peine elle prit la première bouchée que son regard s'illumina. Elle aimait vraiment ce plat....

-Vas-y mange! M'encouragea t-elle.

Après avoir ravalé ma salive, je pris une bouchée et je peux vous assurer que ce plat était très délicieux. Au point où je pris un autre plat à emporter.
Par la suite, j'accompagnai Marilyn jusqu'au Carrefour et elle monta dans un taxi qui l'emmena directement chez elle....

Note de l'auteur

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Les Démons de Marilyn🇨🇲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant