Enterrement brutal

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Bien que cela faisait deux jours que Théreso m'avait affirmé que Miguel était décédé, je n'arrivais tout simplement pas à le concevoir. J'étais convaincue que je nageais en plein cauchemar et qu'à n'importe quel moment je pouvais me réveiller et le voir en train de me parler de sa bien aimée Rosine. Je me sentais tellement mal pour elle. Avait-elle été mise au courant? Qu'est-ce qu'elle ressentait à présent? Se retrouver seule pourtant elle venait fraîchement d'être en couple. Je ne souhaitais pas me retrouver à sa place! Je n'osais même pas imaginer dans quel état je me serais trouvée s'il s'agissait de Théreso à la place de Miguel.

Quelques heures après l'annonce de son décès, Franck avait créé un groupe à l'hommage de Miguel où tous les participants avaient décidé de rendre visite en ce jour-même à sa mère pour lui présenter nos sincères condoléances. C'est pourquoi j'étais présentement vêtue d'une robe noire qui m'arrivait sous les genoux. Je ne m'étais pas maquillée car je n'en avais pas la force. Mes yeux étaient enflés tellement j'avais pleuré. Après m'être parfumée, je pris mon sac à main et sortis de la chambre. Lorsque je passai par le salon, Azaya me retint.

-Tu pars où?! Me demanda t-elle.

-Mon camarade est décédé. On part rendre visite à sa mère. Lui répondis-je en ravalant les larmes qui menaçaient à nouveau de couler.

-Et ça te concerne en quoi? Me demanda t-elle en claquant des mains.

Mon père et moi la regardions outrés, cette femme pouvait faire preuve d'une grande indifférence même lorsqu'elle devait montrer un peu de compassion. Comment se sentirait-elle si elle venait à perdre son fils?

-Tu es même quel genre de personne? Regarde ce que tu peux dire! Intervint mon père dégouté par ses propos.

-Qu'est-ce que j'ai dit de mal? Demanda t-elle en se mettant sur la défensive.

-Marilyn pardon pars! M'ordonna mon père en ignorant Azaya qui s'était mise à bavarder voulant à tout prix se justifier.

Je pris la route jusqu'à la maison familiale de Miguel en remerciant intérieurement Franck d'avoir mis l'adresse dans le groupe. Plusieurs minutes plus tard, j'arrivai devant sa maison, qui était très modeste. Il y'avait plusieurs personnes que je ne connaissais pas regroupés à l'extérieur( dans la cours) toutefois, je pouvais entrevoir quelques têtes du Campus à l'intérieur. Et donc, je toquai à la porte et entrai lorsqu'une voix à l'intérieur m'autorisa à le faire. Plusieurs personnes étaient présentes d'où Théreso, Franck, Angelo, Valentine, Caroline, Anaba, Hugo, Emilie et plusieurs camarades à l'amphi. Je les saluai d'un simple « bonsoir » collectif auquel tous répondirent. Je me dirigeai vers la femme ressemblant très portrait à Miguel, c'était indéniable qu'il s'agissait de sa mère. Elle était assise sur une natte et pleurait à chaudes larmes.

-Bonsoir maman, mes sincères condoléances. Lui dis-je en la prenant dans mes bras.
Elle me serra en retour contre elle et me chuchota: « merci ma fille ».
Je partis m'asseoir près de Théreso. Même si lui et moi n'étions plus un couple, je ressentais le besoin pressant d'être près de lui, je voulais ressentir sa chaleur, qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse comme lui seul savait le faire.

-Hey ça va? Me demanda t-il une fois que je fus assise à sa droite.
Je ne lui répondis pas et posai ma tête sur son épaule. Miguel avait raison, la vie était tellement courte et je me devais de la passer auprès de la personne que j'aimais c'est à dire Théreso.

-Je suis désolée de m'être emportée, de t'avoir quitté pourtant je t'aime toujours autant. Désolée de t'avoir fait souffrir. Lui chuchotais-je en le regardant désormais droit dans les yeux.

Les Démons de Marilyn🇨🇲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant