Chapitre 2 1/2 Point De Vue Hélène

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Depuis que le soleil venait à peine de se lever, ma mère me réveilla. Ce n'était pourtant pas l'heure de mes cours de bienséances pour être une bonne dame.

—Hélène, réveille toi ! insista-elle.

Voyant que je n'avais nulle envie de me réveiller, elle ouvrit les rideau, laissant les faibles rayons du soleil atteindre mon visage, ce qui me fit ouvrir les yeux.

—Enfin, tu es réveillée, continua-a-t-elle. Dépêche toi avant qu'il ne soit trop tard.

Comme toujours, elle arrivait à obtenir ce qu'elle voulait de moi.

Après avoir pris le petit-déjeuner composé de morceaux de lard et d'un œuf frais datant de la veille, elle m'entraîna dans le village. Avant de partir, elle avait emporté avec elle le petit coffre qu'elle gardait toujours près d'elle. Jamais elle ne m'avait montré ce qu'il contenait, mais ce devait être quelque chose de précieux à ses yeux pour qu'elle en prenne autant soin depuis des années. .

Nous arrivâmes ensuite dans l'une des maisons du village. Comparé à notre château, la superficie de cette chaumière ne valait même pas celle de ma chambre. Composée d'une seule pièce avec une cheminée, une table se situait au centre, entourée d'une paillasses. Dix habitants, dont un vieillard, un, homme, une femme et sept bambins.

L'un des leurs se trouvait allongé sur l'un des lits. Il ne bougea pas quand j'arrivais avec ma mère. Il avait l'air très affaibli. Voyant les gouttelettes de sueur qui perlaient sur son front, il devait probablement être fiévreux. Sa cage thoracique se soulevait faiblement, comme si l'air lui manquait. Ma mère n'attendit pas que les parents du petit lui parlent, qu'elle se rua vite sur lui.

-Hélène, vient là ! m'ordonna-t-elle en me faisant un signe de la main afin que je me rapproche.

J'exécutais ses ordres sans broncher. L'odeur qui emplissait la pièce devint irrespirable. J'eu même la nausée, tellement qu'il était difficile de ne pas dégobiller mon petit déjeuner à cause de l'odeur putride. Mais je me retins et prit une grande inspiration. Ensuite, je rejoignis ma mère. Elle n'avait pas l'air d'être atteinte par l'odeur, du moins, ce qu'elle essayait de montrer.

Elle ouvrit sans plus tarder son coffre. À l'intérieur était entreposée des pierres de toutes les couleurs, brillant de mille feux. Il y en avait des oranges, des bleus, des rouges, des violettes, des vertes, et bien plus encore. Jamais je n'avais vu de si belles pierres de toute ma vie. J'étais attirée par elles sans comprendre la raison véritable. Puis je regardais attentivement ce que faisait ma mère.

Elle prit une pierre bleue dans ses mains et la frotta pour lui procurer de la chaleur. Une fois qu'elle eut terminé, elle la posa sur le front du jeune garçon. En faisant cela, elle fredonna des paroles à peine audibles semblables à une incantation. L'enfant trembla de tous ses membres. C'en avait même l'air inquiétant. On aurait dit qu'une entité prenait le contrôle de son corps. Cela dura quelques secondes jusqu'à ce que le petit redevienne normal et que sa respiration prenne un rythme régulier. Il n'avait plus l'air d'avoir de la fièvre qui le rongeait il y avait peu. C'était comme si les pierres avaient absorbées le mal, semblable à de la magie.

Quand ma mère eut terminé, les parents du jeune garçon se précipitèrent sur lui.

—Dieu merci, vous l'avez sauvé ! s'exclamèrent-t-ils à cœur joie, les yeux remplis de larmes. Combien on vous dois ?

—Vous ne me devez rien. Il n'y a rien qui me fait plus plaisir, que de voir votre enfant guéri. Promettez moi uniquement de garder le silence.

—Entendu, répondirent les parents en cœur avec un grand sourire emplit de soulagement.

Le secret des pierresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant