Le secret des pierres

Chapitre 3 1/2 Point de vue Amber

Le téléphone portable d'Amber sonna quand elle était en pleine lecture de ce journal intime, toujours dans le grenier très sombre, en plein milieu des cartons. C'était son père qui l'appelait. Elle décrocha sans plus tarder.

-Oui ? demanda-t-elle.

-C'est comme ça que tu réponds à ton vieux père ! s'exclama-t-il de façon ironique.

-Non, pardon. J'ai eu une journée assez compliquée.

-Tu parles de la fouille de la pièce secrète de la chapelle ?

-Je vois que tu es très bien informé

-Tu veux rire, cette trouvaille fait la une des journaux et des infos. Tu sais très bien ce que c'est les médias de nos jours, surtout quand ça concerne des vestiges enfuis qui n'ont jamais été découverts depuis des années. Alors, qu'est ce que tu as trouvé de beau ?

-Des choses et d'autres.

-Ne fais pas la modeste, je sais que tu as découverts des choses incroyables.

-Des livrets d'études écrites par une personne qu'on cherche encore son identité.

-Elle devait sûrement vouloir garder cela secret, si son cabinet n'avait pas été découvert à l'époque.

-Sans doute.

Elle regarda autour d'elle, en repensant qu'elle avait toujours le carnet dans son autre main. Son père en savait peut-être mieux à son sujet.

-Dis moi, est-ce que tu as déjà lu le fameux livre que maman lisait.

-Ta mère lisait beaucoup, je ne vois pas exactement celui dont tu parles.

-Tu sais, celui très ancien, avec les reliures en cuir, qu'elle lisait matin et soir.

-Ha oui, celui-là, je m'en souviens ! Son fameux livre de prière qu'elle ne voulait pas que j'approche, comme toi d'ailleurs. Non, je ne l'ai pas lu celui-là. Je ne voulais pas m'attirer ses foudres, si tu vois ce que je veux dire.

Effectivement, cela ne l'étonnait pas. Sa mère avait vraiment un caractère colérique, surtout pour des raisons inexplicables. Elle était en sorte bipolaire sur les bords et ne supportait vraiment rien, surtout quand on touchait ses affaires.

-Je vois, répondit Amber.

-Sans indiscrétion, pourquoi cette question ?

L'existence des pierres, elle préférait le garder pour l'instant. Son père était son plus grand soutien, mais cette fois, elle voulait lui cacher ce secret, pas tant qu'elle n'en savait pas plus. Elle fit mine de rien, en gardant le ton le plus naturel possible.

-Non pour rien, juste pour savoir.

-Tu me le dirais s'il y avait quelque chose ?

-Oui, ne t'en fais pas. Sinon, comment tu vas ?

-Très bien. Écoute, Théophile passe ses journées devant ses jeux vidéo, tu connais les ados, et Jade reste avec son copain la plupart du temps. Je me sens un peu délaissé.

-Mais non mon petit papa. Ils sont juste jeunes. Tu verras, ils reviendront auprès de toi quand ils seront un peu plus âgés.

-Tu veux dire, comme toi ?

-Si on peut dire.

-Même si je ne te vois pas souvent ces derniers temps.

Il n'avait pas tord. Cela faisait maintenant deux mois qu'ils ne se parlaient uniquement au téléphone, à cause de la fatigue emmagasinée au travail. Son père n'était pas éternel et commençait à se faire vieux. Il fallait qu'elle profite de chaque instant avant qu'il ne soit trop tard. Elle ne voulait pas le regretter, contrairement pour sa mère qui était morte, avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit pour tisser du lien. Malgré le fait qu'elle avait choisi ce domaine d'études pour se rapprocher, cela n'avait jamais marché. Elles étaient comme des étrangères l'une pour l'autre.