Chapitre 49

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Jungkook

    Dans la voiture, je sens mon corps en miettes s'affaiblir de minute en minute sur le trajet du retour. Mes mauvaises herbes tentent de me garder éveillé mais l'attaque au gaz, le coup de couteau dans la cuisse, le poignet détruit, certainement une commotion cérébrale à cause de pierre que m'a projeté Taehyung ont causé trop de dégâts.

« Nous sommes bientôt arrivés. »

    Et malgré la lourdeur de mes paupières, lorsque nous traversons le grand portail noir de Brugmansia, je reprends rapidement mes esprits. Les hommes restés au domaine sont en alerte, arme à la main. Toutes les lumières extérieures sont allumées.
    Qu'est-ce qui s'est passé ici pendant mon absence ?
     Le chauffeur du van s'arrête devant l'entrée de mon domaine et je descends difficilement, la main sur ma jambe pour tenter d'arrêter le saignement abondant.
    L'une de mes mauvaises herbes restées ici s'avance vers moi, la mine grave, signe de contrariété pour moi.

« Qu'est-ce qui se passe ? je demande directement.

— Nous avons reçu de la visite pendant que vous n'étiez pas là.

— Les Red Spirit ! je conclus très vite. Mon frère a saisi l'opportunité que j'étais à ses trousses. je balance. Où est Rafflesia ? »

    Il devait se charger de la sécurité de la sauvageonne ainsi que celle de sa grand mère. Où est-il maintenant ?

« Nous le cherchons. Les Red Spirit viennent tout juste de partir. Nous avons envoyé des hommes dans les alentours pour vérifier s'il restait des ennemis.

— Koen ! »

    Les Red Spirit sont venus pour lui. Taehyung a dit qu'il voulait que je le libère. Il ne sait pas à quel point je l'ai torturé...
    Je me dépêche de rejoindre le sous-sol sans manquer de gémir de douleur à chaque pas que je fais. Même mes côtes me font mal.
    Deux de mes hommes me suivent et l'un d'eux me dit :

« Vous devriez peut-être vous reposer. Vous saignez grandement. Vous êtes beaucoup trop blessé pour ignorer les signes de votre corps.

— Je prendrai du repos le jour de ma mort. »

    Je laisse des traces sanglantes sur le chemin que j'emprunte et lorsque je pousse la porte fortifiée de la cage de Koen, les cordes ne retiennent plus mon prisonnier. Une quantité de sang énorme a été versée à l'endroit où il était, vestige du coup de poignard que je lui ai infligé.
    En revanche, sous cette lumière verte tamisée, un corps inerte repose sur le ventre.
    Je reconnais très rapidement la bague à son index ainsi que cette silhouette.

« Rafflesia ! »

    Je me rapproche rapidement puis je retourne. Son corps est totalement relâché. Je pose mes doigts dans son cou et je ne sens qu'un très faible pouls. Je colle ma tête contre son torse pour tenter d'entendre son coeur battre et là aussi, j'entends à peine son rythme cardiaque.

« Occupez-vous de lui ! j'ordonne à mes hommes. Ne le laissez pas mourir. »

    Je ne supporterai pas de perdre mon conseiller. Rafflesia fait partie de ma famille, il m'a toujours conseiller, toujours aidé, même dans ma relation avec Iris il a été décisif. Je ne peux pas perdre un ami, un homme de main, quelqu'un sur qui je peux compter.
    Mais si Rafflesia est ici et presque mort... Où est ma sauvageonne ?
    Sans prendre le temps de me morfondre sur mon sort, je me relève le souffle court et monte l'escalier qui me guidera à l'étage de ma chambre.
    Iris devrait être là.
    En croisant des mauvaises herbes, je leur donne tous la mission de retrouver Iris. Peu importe le reste. Iris, je ne supporterai pas de la perdre.
    Et s'ils l'avaient kidnappée ? Et si Koen voulait s'en prendre à notre enfant car je lui ai fait croire que j'avais tué sa fille et sa copine ? Et s'il réservait le même sort à Iris ?
    Des suées longent ma colonne vertébrale en pensant au pire mais le pire me rattrape véritablement lorsque je découvre ma chambre déserte.
    Il n'y a rien hormis des signes d'agitation. Il s'est passé quelque chose ici. La couverture sur le lit a été jetée comme si Iris avait quitté précipitamment le lit. Ses chaussures sont toujours au sol et des gouttes de sang sont sur le parquet.
    Merde ! Merde ! Merde !

Brugmansia IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant