Chapitre 44

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Jungkook

    Parce que je n'imaginais pas pouvoir trouver le sommeil en sachant tout ce que Rafflesia m'a appris à mon retour, j'ai ordonné divers ordres à mes mauvaises herbes et c'est à l'aube d'une journée qui s'annonce déjà chargée d'événements que je sors de mon grand domaine pour retrouver mes mauvaises herbes en possession de six hommes de Lazulite.
    J'enfile mes lunettes de soleil noires pour pouvoir cacher mes yeux du soleil, comme si j'étais un vampire en quête de fuir la lumière du jour. Puis, souriant, je regarde mes otages.

« Hé bien... Mes mauvaises herbes ont retrouvé du gibier dans les parages. »

    Je voulais confirmer le fait que mon frangin devienne moins vigilent depuis qu'il se sent intouchable et il se pourrait qu'il s'aveugle de ses conneries.
    Parce que je sens que la journée va être bonne, je prends une grande inspiration, souris de nouveau puis je jette un coup d'oeil à mes champs qui ont été brûlés.

« Pourquoi n'irions-nous pas discuter au soleil ? »

    Je claque des doigts et missionne une jeune recrue d'aller chercher de la ficelle.

« Qu'est-ce que vous allez faire de nous ? Nous ne dirons rien ! » un otage commence à gigoter entre les bras d'une mauvaise herbe.

    Je m'approche de lui puis je baisse légèrement mes lunettes pour qu'il puisse voir mes yeux quand je lui dis :

« Mais nous n'allons pas discuter. Je vais vous torturer pour mon grand plaisir. Ce que vous direz, vous le direz de vous-mêmes. »

    Heureux, j'ouvre la marche en me dirigeant vers les champs brûlés. Au centre de l'un d'eux, celui qui a le plus été impacté, je caresse un Brugmansia complètement foutu à cause de mon frère et de ses foutus hommes.
    Derrière ces Brugmansia gâchés, de petits piliers en bois avait été plantés pour pouvoir aider les Brugmansia à se développer correctement tout en devenant une jolie plante grimpante.

« Attachez-les à des piliers. Faites en sorte que les cordes ne cèdent pas et qu'ils ne puissent pas s'enfuir. »

    Je regarde mes hommes s'activer tandis que mes otages commencent à craindre pour leur vie.

« Maintenant, allez me chercher de l'essence. Oh et il me semble que nous avons encore du Souffle du Diable en seringue. Rapportez-en. Nous allons en avoir besoin. »

    Mes hommes s'effacent de mon champ de vision pour exécuter mon ordre puis je m'allume une cigarette devant mes victimes attachées.

« C'est inutile de nous faire du mal ! Lazulite viendra nous sauver.

— Lazulite ne le fera pas. Il a des hommes partout. Pourquoi viendrait-il sauver six ploucs qui ont été faits prisonniers alors qu'il en a une centaine d'autres qui ont été plus malins que vous ? »

    Je tire une taffe de ma cigarette puis je relâche la fumée.

« Lazulite nous fait confiance. Nous sommes une famille.

— Vous êtes matrixés. »

    Ils parlent, m'insultent tous en même temps au point que je ne comprends plus rien à leur charabia mais enfin mes mauvaises herbes reviennent.

« Videz l'essence sur eux. »

    Mes hommes obéissent et les plaintes de mes ennemis reprennent de plus belle. Ils se secouent dans tous les sens pour faire craquer les cordes. Ils parlent dans le vide en espérant que l'un de leurs propos fera sensation et me fera changer d'avis.
    Dommage pour eux, ils vont savoir pourquoi je suis le diable.
    J'éprouve du plaisir à faire souffrir les gens lorsqu'ils me mettent en colère.

Brugmansia IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant