Chapitre 2 : Ruby

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On est dans un bar au centre ville d'Acapulco , je suis vêtue d'une robe mi longue rose pâle, j'ai mis un léger gloss transparent et du mascara. L'ambiance de ce bar est cool, le seul bémols c'est que les verres sont hors de prix, mais les personnes qui fréquente cet endroit ont généralement de l'argent même si dans les rues à proximité du bar est assez dangereux... mais ça me permet de faire une pause quand à la maison ça ne va pas. Il y a une rumeur sur ce bar,  les gens disent que les plus grands mafieux se trouvent ici, mais je n'en ai jamais vu jusqu'à présent, ou du moins je ne suis pas sûr de les reconnaître, ils ont tous l'air normal... Avec Teresa on vient souvent ici, c'est le seul endroit où on peut se voir maintenant que le lycée est terminé. On ne continue pas nos études, elle parce qu'elle préfère travailler pour gagner de l'argent, et moi... ma mère.

- Ça va avec ta mère ?

- Comme d'habitude

- Tu devrais penser à la mettre -

Je lui coupe immédiatement la parole sachant d'avance ce qu'elle s'apprête à dire, je ne sais pas pourquoi elle insiste car je lui ai dit à mainte reprise que je ne mettrais jamais ma mère en hôpital psychiatrique.

- Non Teresa, arrête je te l'ai déjà dit que je ne veux pas la laisser toute seule dans un endroit où elle ne connaît personne.

- Mais tu serais beaucoup mieux, c'est une charge.

- Je sais mais t'en fais pas pour l'instant je m'en sors très bien.

Elle me regarde avec ces yeux "ok c'est comme tu veux" , je le sais que ma mère ne pourra pas rester éternellement avec moi, mais pour l'instant je n'ai aucune raison de l'abandonner, et j'en aurais jamais... Je préfère m'occuper d'elle tant que je peux que de la laisser partir dans un centre où ils ne s'en occupent pas avec la même délicatesse que moi, la dernière chose que je veux c'est de voir ma mère shootée aux médocs. Mes histoires la calme et c'est très bien comme ça.

- On pourrait peut-être partir à la plage dans la semaine ? dit-elle

Avant même que je réponde, Carlos nous ramène deux cocktails alors qu'on a absolument rien commander.

- On a rien commandé. dis je

- Oui je sais, l'homme à la chemise noir te l'offre a toi, et celui en chemise blanche te l'offre a toi Teresa. Dit il

Teresa s'en presse de lâcher son plus grand sourire avec toutes ses dents dehors en levant son verre pour le remercier. Je me retourne légèrement pour voir a qui ai-je l'honneur, et je vois un homme imposant, probablement très puissant vu le hommes qui l'entoure, ils sont tous tatoués, lui aussi j'imagine, mais sa chemise les cache certainement. Au contraire de Teresa, j'ai regardé l'homme a la chemise noir et je lui ai fait un léger sourire, juste en guise de politesse et j'ai retiré ce sourire de mon visage une fois retourné.

- Franchement à ce rythme tu ne trouveras personne.

- Je ne veux personne dans ma vie Teresa.

- Ca je l'avais compris.

- Et imagine qu'ils ont mis de la drogue dedans.

- Putain Ruby, tu fais chiez, arrête d'être parano. C'est Carlos qui prépare les cocktails donc c'est impossible.

Je me méfiais vraiment de tout le monde, j'étais parano sur les bords. Il se passe tellement de choses dans le monde, que je préfèrais rester sur mes gardes.

- euh il s'approche, Ruby il s'approche.

- Qui ça ?

- Le type du verre , qui d'autre ?

Je sens une légère respiration dans le coin de mon oreille, j'ai des frissons qui me parcourent tout le corps, je ne pouvais pas supporter la présence d'un homme aussi proche de moi.

- Loin de moi l'idée de vous manquer de respect mais pouvez-vous reculer votre visage de mon cou.

- Elle rigole ne t'inquiète pas. Dit Teresa en le tutoyant sans gêne

- Non. Absolument pas. Je veux que vous vous éloignez de moi.

Il s'éloigne de moi immédiatement, et j'ai eu l'impression qu'il était intimidé. S' il a l'habitude d'avoir ce qu'il veut, il est tombé au mauvais endroit.

- C'est qu'elle a du caractère Ruby. dit l'homme à la chemise blanche

- Comment tu connais son nom ?

- Je connais tout Teresa.

- C'est flippant mais j'aime ça. Dit Teresa toute excitée

Cette fille m'étonnait chaque jour, je ne sais pas comment elle pouvait être aussi ouverte avec les gens, avec les hommes surtout... J'en étais incapable... Malgré mon envie de rencontrer quelqu'un et espérer fonder une famille, je n'arrivais toujours  pas à m'ouvrir aux hommes, c'était  juste inconcevable. J'ai toujours eu cette impression qu'ils sont tous programmés pour nous faire du mal.

- C'est comme ça qu'on dit merci pour le verre mi estrellita ?

- Qui êtes- vous ? dit-je complètement apeurée

Ce qu'il vient tout juste de dire venait tout juste de me prouver que j'avais raison d'avoir peur d'eux... Il m'a regardé avec ses yeux ténébreux et il est parti sans se retourner, sans même me répondre et il quitte le bar suivit de tous ces hommes. Teresa se lève vite de table pour rattraper l'homme qui lui avait offert le verre.

- Attends ! C'est quoi ton prénom ?

- Le prénom que tu veux ma belle.

- Non mais sérieusement , tu connais le mien, mais pas moi...

- Hugo.

Je décide de quitter le bar à mon tour, cet homme m'avait fait froid dans le dos, il connaissait le surnom que seul mes parents me donner "ma petite étoile". Personne d'autre ne connaissait mon surnom, même pas Teresa.

- Ça va pas ou quoi ? T'es tellement inconsciente de parler avec ces gens-là.

- Roh c'est bon, tu as toujours un problème.

- Non. Mais ils connaissent notre prénom, ce n'est pas rien. Moi ça me fait peur.

- Détend toi Ruby, tu ne vas certainement plus jamais les revoir.

- Si tu le dis.

- Et pourquoi tu lui a parlé comme ça ? "je veux que vous vous éloignez de moi." dit elle en m'imitant

- Tu te crois drôle ? Ils sont flippants.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu aussi peur. Peut-être que Teresa avait raison, que je me prenais beaucoup trop la tête. Mais tout de même, connaitre nos prénoms c'est déjà très térrifiant, mais connaitre mon surnom... C'est horrible. Et puis, elle pense qu'on les reverra plus, mais je suis persuadée de les avoir déjà vu ici quelques fois. Je ne peux même pas en parler à ma mère, elle va se mettre à faire une crise si je le fait. Et si elle avait raison, si on nous observait...

Au delà des étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant