Chapitre 8

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J'abandonne et repart vers ma chambre pour aller me changer et aller courir. Je descends à nouveau avant de ressortir et de m'échauffer avant de partir en direction de la forêt. Je me sens bien en courant alors je suis juste le petit chemin que j'emprunte assez souvent sans me soucier s'il y a quelqu'un qui prend la même direction ou qui vient en face de moi, je cours tout simplement. Je ne fais même pas attention au fait que je sois fatiguée, épuisée, seulement je continue de courir. Pourtant au bout d'un moment je ne reconnais pas où je suis, j'ai dû battre mon record de distance, je n'étais jamais aller aussi loin, je regarde autour de moi, voir si je peux me repérer. Non. Alors je sors mon téléphone de ma poche pour regarder ma position, malheureusement, aucun réseau. J'aurais dû m'en douter, je suis en plein milieu de la forêt et doit être à plus de quinze kilomètres de la ville.

Je ne sais pas quoi faire alors j'essaie de reprendre mon chemin, mais je ne me rappelle pas quel chemin j'ai pris pour venir. Je sais que j'ai un cerveau de poisson rouge mais, j'ai une excuse, j'étais concentrée sur la musique qu'il y a dans mon casque. En pensant à mon casque, je me décide à l'enlever, peut-être j'entendrais quelqu'un arriver.

Après l'avoir enlevé, je me décide à m'asseoir, il faut que je me repose un petit peu, je regarde ma montre, ça fait deux heures que je cours, ma montre indique plus de neuf-cents calories de brulé, au moins j'étais en déficit caloriques avec le peu que j'avais mangé aujourd'hui. J'espère perdre plus vite comme ça...

T'en auras bien besoin ça s'est sûr.

J'en aurais bien besoin, regarde à quoi je ressemble...

J'essaie de ne pas y penser, pourtant, c'est ce qui se passe, j'y pense, je ne fais qui penser nuit et jours. Pourtant je sais qu'il ne faut pas, mais je ne peux rien y faire.

Alors que je pense toujours à ça, j'entends un bruit pas loin, comme une roue sur les cailloux, personne ne peut passer ici en voiture ni en quad, alors c'est forcément quelqu'un en vélo. J'entends maintenant plusieurs roues, qui se rapproche de plus en plus de l'endroit où je suis assise. Je me relève pour voir qui approche, peut-être c'était une mauvaise idée mais c'était une des seules solutions qui me vient à l'esprit. J'arrête de me faire des idées quand je vois la petite Clara sur son vélo.

-Clara ! M'exclame-je alors qu'elle descend de son vélo en me voyant.

-Roxane !

Elle me prend dans ces bras alors que je lui rends, en me penchant vers elle je vois ses parents et son frère arrivé derrière elle. Ils s'arrêtent tous et posent leurs vélos. Je me détache de Clara car sa mère s'avance vers moi pour me faire la bise et me prendre dans ses bras.

-Mais qu'est-ce que tu fais là, on est bien loin de la ville.

-Oui je sais, j'étais aller courir, mais j'étais tellement dedans que je suis allée bien plus loin que d'habitude mais je ne me rappelle plus le chemin...

Qu'est-ce que je suis bête...

En plus de me sentir bête, je sens le regard de Matteo sur moi, je sais qu'il se doute de quelque chose, déjà le jour où j'étais chez eux et que je n'ai presque rien mangé, et maintenant je cours pendant plus de deux heures sans faire de pauses. Il se doute de quelque chose, mais je sais qu'il s'en fiche, tout le monde se fiche de moi et personne ne s'occupe d'une personne qui a des problèmes avec son corps...

-Roxane ? Tu m'as entendu ?

J'avais recommencé, je m'étais perdu dans mes pensées, encore.

-Oui, enfin non excusez-moi...

-Ce n'est pas grave, je te demandais si tu voulais qu'on te raccompagne chez toi, on en peut plus de nos vélos, on a qu'à marcher. Me demande la mère du brun en rigolant un peu de mon absence.

Les fleurs de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant