Chapitre 15

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Le lundi, je sortis juste après m'être préparer pour aller en cours, pour une fois je n'avais pas envie de m'endormir, j'avais bien dormi, en tout cas j'ai dormi le plus que ce que je pouvais. Hier j'ai passé, comme je me l'étais dit, la journée à lire des livres de romance, enfin j'en ai lu deux et j'ai regardé un film. Alors oui je n'ai pas été productive mais au moins j'ai fait quelque chose au lieu de me poser sur mon lit et de regarder les réseaux sociaux et me comparer à toutes ces personnes...

J'ai remarqué que beaucoup de ce que les auteurs décrivaient étaient vrais pour moi. Je voulais le voir, j'aimais sa compagnie, j'aimais le regarder même sans aucune raison, j'essayais de me rapprocher de lui et de sa famille...

Mais une chose n'était pas vraie pour moi, je n'avais pas senti de "papillons dans le ventre" à vrai dire, je ne savais pas ce que ça faisait. En plus à chaque fois que les protagonistes ressentaient ça ils s'embrassaient, or je n'avais pas embrassé Matteo, enfin si mais ce n'était pas un baiser, seulement un bisou dur sa joue. Je n'avais peut-être pas eu des "papillons" dans le ventre mais j'avais aimé ça, j'avais aimé cette sensation. Et ça j'en suis sure, je le sais, j'ai aimé ce bisou.

Peut-être était-ce lui que j'aimais ? Peut-être que ce n'était pas juste l'attention qu'il me donnait ni ses paroles ou ses actes... Peut-être que je l'aimais tout simplement ?

J'aime être avec lui, j'aime tout de lui ; son sourire, ses réactions quand je suis proche de lui, j'aime ses câlins, sa présence, comment il me réconforte. Je l'aime.

Maintenant que j'en suis sûre il faut que je lui dise, mais je vais attendre un petit peu, je veux en être sûre, je ne veux pas le laisser partir parce que je suis allée trop vite, je ne veux pas le brusquer. Alors il faut que je sache comment lui en parler, il faut que j'y réfléchisse. Je vais le lui dire jeudi. Il a toujours l'habitude que ce soit lui qui laisse une lettre sur le pas de ma porte, mais peut-être que cette fois-ci ce sera lui qui en aura une... C'est dans quatre jours, j'ai quatre jours pour lui écrire une lettre à la hauteur des siennes et lui offrir un cadeau. Je cherche à présent mon téléphone pour ouvrir l'application du calendrier, je veux savoir la date.

Le onze Août, jeudi tombe le onze, j'ai entendu cette date avant-hier, mais je ne sais plus ce que c'est... Je demanderais à ma mère ce soir mais maintenant je dois aller en cours, je sais que je ne m'en rappellerai pas toute seule.

-Maman ? Tu es là ? Je demande en ouvrant la porte qui est fermée à clé alors qu'elle est censée être ouvert étant donné que ma mère est rentrée à cette heure-ci.

Je la cherche dans le salon puis dans la cuisine, elle n'y est pas mais elle est forcément à la maison, sa voiture est garée devant l'entrée.

Je monte alors dans sa chambre, presque en paniquant, elle est forcément à la maison.

-Maman ?

N'ayant pas de réponse, je rentre dans sa chambre, ou elle est posée sur son lit, un casque sur ses oreilles. Et son ordinateur en face d'elle.

-Ah, Roxane, tu es déjà rentrée ? Elle me demande en enlevant son casque et de faire pause sur ls série qu'elle regardait.

-Oui, le prof de maths n'était pas là pour mon plus grand plaisir.

Elle rigole, sachant très bien que je déteste cette matière, puis elle me demande :

-Tu voulais me demander quelque chose ?

-Euh... Oui...je me rappelle qu'on a parlé du onze Août, mais je ne sais plus à quoi correspond cette date...

-C'est l'anniversaire de Matteo. Ces parents étaient en train d'en parler, ils nous ont invités le samedi pour le fêter avec eux.

-Ah oui, c'est vrai. Merci, bon je vais aller faire mes devoirs.

Je n'avais pas de devoir, je les avaient déjà fait en permanence, mais je devais commencer à réfléchir à la lettre que j'allais lui écrire.

Je me pose alors devant mon bureau avant de prendre un papier et de gribouiller quelque mot, quelque phrase.

Je ne suis vraiment pas douée pour écrire quelque chose, mais il faut que je le fasse, il faut que je lui dise ce que ressens... Mais peut-être je peux lui dire ce que je ressens d'une autre manière. Je veux dire, il m'a écrit ces lettres parce qu'il est fort pour l'écriture et les rimes, mais moi non. Moi j'arrive bien à lire, j'aime lire mais...

Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? Il aime lire autant que moi j'aime lire. Après avoir pensé à ce que j'allais lui offrir, je pris le livre qui m'avait fait réfléchir aux sentiments que j'avais pour lui, je pris à nouveaux mon sac, tout en prenant ce livre, avant de descendre, direction la bibliothèque.

Deux jours étaient passé depuis que j'avais eu cette idée, j'avais presque terminé son cadeau, j'étais encore en train d'écrire quelques mots, quelques dessins, j'écris le dernier mot, le plus important. Maintenant je n'avais plus qu'à l'emballer et à lui le poser devant sa porte.

J'espère qu'il aimera mais maintenant que je le lui avais mis sur le pas de sa porte, je ne pouvais pas reculer. Je n'avais plus qu'à essayer de m'endormir sans trop réfléchir à sa réaction.

C'était le moment, j'allais lui envoyer un message pour lui dire de récupérer son cadeau mais de ne pas l'ouvrir, je veux qu'il l'ouvre devant moi ce soir. Je compte lui demander de me rejoindre au parce où nous allons tout le temps avec sa sœur. Je n'ai plus qu'à envoyer le message, même s'il est six heures du matin, j'espère qu'il verra ce message avant le cadeau...

Toute la journée, j'essaie de l'éviter, je sais que ce n'est pas la meilleure idée que j'ai eue, mais je ne veux pas qu'il vienne me demander ce que c'est, je sais très bien que je vais céder. Mais il en est hors de question, je veux qu'il l'ouvre devant moi, qu'il soit honnête comme il l'a toujours été, je veux que tout soit parfait. Ou en tout cas, que ce soit le mieux possible.

L'éviter dans la cour était assez facile, mais quand on est dans la même salle de classe ou encore qu'on soit proche, est devenu très compliqué. Pourtant même en dehors des salles de cours, je sens mon téléphone vibré, je regarde ses messages, ses messages qui me demandent ce qu'il y a dans ce paquet, ces messages qui me montre son inquiétude, lui qui croit que je ne veux plus lui parler.

J'ai besoin de le rassurer alors je lui réponds ;

Je ne peux rien te dire, mais je veux te rassurer, ce n'est pas que je ne veux plus te parler, je veux juste que tu attendes ce soir au parc pour ouvrir le paquet.

Maintenant je n'ai plus qu'à stresser toute l'après-midi, je dois attendre ce soir, et encore, je lui ai demandé de venir à dix-huit heures.

Le colis est entre ces mains et j'espère qu'il ne l'a pas ouvert. Comme pour me rassurer, je lui demande par message.

Dis-moi que tu ne l'as pas ouvert.

Je n'ai même pas le temps de mettre mon téléphone dans mon sac qu'il sonne.

Tu me fais confiance non ? Je t'ai promis que je n'allais pas l'ouvrir.

Les fleurs de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant