Chapitre 26

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Je me réveille chez moi, un mal de ventre me prend directement. Je me lève pour aller aux toilettes, je m'y dirige presque en courant.

Je vois que j'ai mes règles. J'ai mes règles pour la première fois depuis au moins deux ans.

J'ai mes règles. J'essaie d'assimiler cette nouvelle.

Depuis que j'ai arrêté de manger "correctement". Ma malnutrition avait arrêté mon cycle. Ma médecin ne faisait que de me dire que c'était très mauvais. Qu'il fallait que je mange, mais ce n'était pas comme ça que j'en avait envie.

Depuis je ne les ai plus eus. Je n'avais plus ces douleurs interminables qui duraient des jours, je n'avais plus ces changements d'humeur. Et presque tout le monde en serait heureux, pourtant cela montrait que je n'étais pas assez en bonne santé, que je me sous-alimentais.

Après être sorti des toilettes, je n'avais envie de rien faire, j'avais mal et je ne voulais voir personne...

J'avais oublié que ça faisait autant mal...

Pourtant j'entends mon téléphone vibrer. Je fais beaucoup d'effort pour l'attraper et le débrancher de son chargeur, sans pour autant sortir de mon lit.

Tu veux venir à la maison ? Un message de Matteo.

Peux pas, j'ai trop mal au ventre... Je lui réponds alors qu'une minute après il me dit :

D'accord, j'arrive.

J'essaie de lui dire que ce n'est pas nécessaire, mais il ne regarde même pas mes massages... Il est bien décidé à venir.

Pourtant je mets un peu de musique, je l'attends, je regarde à nouveau son message. Vingt minutes. Vingt minutes qu'il à envoyer son message pourtant il n'est pas encore là alors qu'il habite en face de chez moi... Il a sûrement dû changer d'idées. Mes émotions changent beaucoup trop vite. Mais je suis là à me laminer sur le fait qu'il ne viendra pas. Je ne peux pas être énervée contre lui. Il ne me doit rien.

Au même moment où je pense ça, j'entends quelqu'un toquer à ma porte. Je ne réponds même pas, qu'il rentre.

-Je suis désolé d'avoir pris autant de temps, mais j'ai vu quelque part, ou plutôt j'ai cherché, que le chocolat faisait du bien aux crampes causées par les règles. En même temps, ma mère avait fait les cookies que tu aimais bien. Alors je t'ai apporté tout ça...

Son excuse était tellement mignonne. Il avait cherché, fait des efforts et était venu jusqu'ici.

Mes pensées partent vraiment n'importe comment.

-Je me suis dit que si tu ne pouvais pas venir vers moi, je pourrais bien le faire pour toi.

Je lui montre la place à côté de moi, pour qu'il s'y assoit.

-Merci Matteo. Vraiment, je trouve ça tellement attentionné de ta part...

-C'est normal. Je t'ai même pris une bouillote, pour ton ventre. Je l'ai donné à ta mère en arrivant, elle l'a mis chauffer.

Je souris alors que je l'enlace en lui chuchotant à quel point je l'aimais.

-On regarde un dessin animé ? J'ai envie d'en regarder un. Je lui propose alors qu'il accepte tout en souriant.

On s'allonge presque avant que j'allume mon ordinateur, que Matteo à attraper sur mon bureau.

Je mets ma tête sur son torse, alors qu'une de ses mains est autour de mes épaules, et l'autre est passé sous mon t-shirt, au niveau de mon ventre, me servant donc de bouillote en attendant que ma mère ne m'apporte celle que Matteo m'a apporté.

On reste presque toute la matinée comme ça, sans bouger, à regarder Foot 2 rue, blottis l'un contre l'autre.

-C'est exactement ce dont j'avais besoin là maintenant, que tu sois là, avec moi. Je lui avoue en relevant ma tête vers la sienne.

-Tu sais très bien que je ferais tout pour toi, et là tu avais besoin de compagnie et de cookies. Donc je suis là, avec des cookies.

-C'est parfait...

-Je... J'ai lu quelque chose aussi. J'ai vu que les personnes qui ne se nourrissaient pas assez ou trop, étant atteint de troubles du comportement alimentaire, perdait leurs règles en plus des autres symptômes. C'est exactement ce qui s'est passé pour toi non ? Me demande Matteo, j'entends presque de la gêne dans sa voix.

-Oui... Je les avais pas eu depuis presque deux ans...

-Je suis désolé. Mais au moins, si tu les as retrouver, ça veut bien dire que tu commences à guérir. Même si je sais que tu auras toujours dû mal avec la nourriture. Mais je ferais tout pour t'aider et tu le sais.

-Je le sais.

Quand je le vois comme ça, à essayer de m'aider, à faire des recherches sur comment m'aider. Il fait des efforts, des efforts que personnes n'as jamais fait pour moi. Et que peu de personnes font pour leur compagnon.

-Je sais que je te le dis souvent, mais j'ai tellement l'impression de ne pas te dire assez souvent que je t'aime.

Les fleurs de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant