retour dans le passé

Une expérience ayant mal tourné...

Antoine juste avant l'accident :

"J'avais du mal à retenir mes mains de trembler tant j'étais excité. Je me préparais à terminer l'expérience sur laquelle je travaillais depuis déjà trois mois, comme je l'avais promis à Ben ce matin même. Il me suffisait juste d'ajouter la pièce la plus rare et la plus importante de la machine, la Pierre Bleue. Elle servirait de cœur au robot, et, grâce à elle, il pourrait réfléchir et interagir comme nous. Après plusieurs tentatives, je sentis la Pierre glisser et s'introduire dans une fente de la carapace d'acier de l'engin à la forme humanoïde. Pendant plusieurs instant, rien ne se passa, à tel point que je commençais à m'inquiéter. Avais-je raté un de mes calculs ? Je fouillais frénétiquement dans mes feuilles de recherches, vérifiant chacune de mes opérations, désespéré. Je ne pouvais pas avoir raté si près du but ! Soudain, une voix métallique retenti dans mon dos.

- Bonjour, à quoi puis-je vous être utile ? Je me raidis et me retournais lentement. A à peine un mètre de moi, le robot sur lequel j'avais passé plusieurs mois à assembler les pièces, puis à monter le courant à l'intérieur, me regardait avec une touche d'interrogation dans le regard.

- Heu... répondis-je, hébété. Tu marches !

- Oui, s'étonna-t-il en avançant. Je ne devrais pas ?

- Si, c'est juste que j'ai cru que je m'étais trompé dans les réglages, mais non.

- A quoi puis-je vous être utile ? répéta la machine du même ton qu'avant. Pourquoi m'avez-vous créé ?

- La terre a un problème. L'humain détruit la planète avec de plus en plus de moyens polluants, et il faut faire quelque chose avant qu'il ne soit trop tard pour agir. Je pense qu'avec toi, nous pourrions réussir à faire quelque chose d'important pour sauver de nombreuses espèces et l'environnement !

- Et pourquoi penses-tu que je pourrais t'aider ? Si les humains ne t'écoutent pas, pourquoi écouteraient-ils quelqu'un qui n'est pas de leur espèce ?

- Je t'ai conçu avec une intelligence plus développée que la moyenne des humains exprès pour ça.

- Donc tu veux que je prenne le contrôle du monde pour que quelqu'un fasse enfin attention à l'écologie ? déduit l'androïde.

- Non ! m'exclamais-je. Il doit bien y avoir un autre moyen.

- Je parcours en ce moment même ma base de données, et, d'après toutes les informations que je trouve sur ton espèce, ils n'ont pas l'air d'être ouvert aux suggestions extérieur des membres du gouvernement.

- C'est... C'est possible, en effet, bégayais-je.

- Je vais donc devoir m'occuper de ça seul si tu ne veux pas m'aider, grogna la créature de métal.

Qu'avais-je donc inventé ? Terrifié, je reculais à petits pas. Ma côte droite tapa contre la table où étaient entreposée toutes mes feuilles et schémas. Heureusement, aucunes d'elles ne tombèrent. Le robot se tourna vers la fenêtre et annonça : Comme tu ne veux pas m'aider, je n'ai plus rien à faire ici. Je vais faire ce pourquoi j'ai été conçu sans toi. Bonne journée. Mon cœur se mit à battre la chamade. Je ne pouvais pas le laisser s'enfuir ! Je n'étais pas particulièrement courageux au quotidien, mais je bondis vers ma création sans réfléchir. Celle-ci se retourna, surprise. J'appuyais sur le bouton au centre de la poitrine qui ouvrait l'accès à la Pierre en essayant d'oublier la peur qui raidissait mes membres. Comme l'autre se débattait, j'eus quelques difficultés à arracher la roche. Au bout de plusieurs essais, je réussi enfin à l'enlever. Je la jetais le plus loin possible de l'androïde, pour être sûr qu'il ne la récupère pas dans l'instant. Dès que l'objet toucha le sol, tout devint noir. Une dizaine de secondes plus tard, je me retrouvais dans une vallée. Et plus tard, vous m'avez trouvé. "

Éric écarquilla les yeux, épouvanté. " Et où est passé la Pierre ? demanda-t-il immédiatement.

- Je ne sais pas, avouais-je. Nous devons la trouver avant le robot.

- Il n'a pas de nom ? s'étonna Ben.

- non, je n'ai pas encore eu le temps d'y réfléchir. Que proposes-tu ?

- je dirais que Noeco lui irait bien. L'écologie était son premier but après tout.

- oui, en effet. Bon, il est l'heure d'aller se coucher maintenant. Bonne nuit. "

Nous nous séparions tous pour chercher du matériel pour dormir, fatigués de notre journée remplie de surprises.