Chapitre 11

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Je me réveille et m'assois sur le lit.
Je baille et vois Rafe assit sur une chaise en train de dormir. Je sais pas quelle heure il est. Je ne vois pas de lumière à travers la grande fenêtre.
D'ailleurs, j'ai toujours mon sweat gris, ainsi que mon short gris. Où est mon sac ?
Je me lève et vais vers Rafe.
- Rafe, chuchotais-je.
Il ne bouge pas.
Aucune réaction. Je bouge son bras.
Il baille et ouvre les yeux.
- Tu dors pas ? me dit-il avec sa voix du matin.
- Il est où mon sac ?
- Je crois qu'il est resté chez Kelce.
- Ouf. Ça va, alors.
- Pourquoi tu me réveilles ?
- Je sais pas.
Il se met correctement sur la chaise, puis il se frotte les yeux.
- Il est quelle heure ? lui demandais-je.
Il prend son tél qui est dans sa poche et regarde l'heure.
- 5h32.
- Ok.
Je m'assois sur le bord du lit et regarde dans le vide.
Le médecin de hier soir entre.
- Ah, vous êtes déjà réveillés.
- Bonjour, lui dis-je.
- Bonjour. Vous pourrez sortir à 8h00. Remplissez ces papiers.
- Je m'en occupe, dit Rafe.
Il donne les papiers à Rafe.
- Vous déjeunerez ici ?
- Nan.
- D'accord. Bonne journée à vous. Au revoir.
- Au revoir, dis-je.
Il sort et referme la porte.
- C'est quoi ces papiers ?
- C'est pour que tu puisses sortir de l'hôpital.
- Ouais, mais ça sert à rien.
- Bah, si.
- Bah, nan.
- T'as toujours ton côté provocatrice, toi (avec un petit sourire en coin).
Je sens mes joues rougir.
- Tiens, remplis les papiers (en me les tendant).
- T'avais pas dit "Je m'en occupe"?
- Si.
- Bah, occupe-toi des papiers, alors.
- Moi, je m'en occupe pour payer les frais hospitaliers, c'est tout.
- Oh, l'excuse.
- C'est pas une excuse.
- Mouais.
Du coup, c'est lui qui remplit les papiers et qui paye les frais hospitaliers, comme il l'a dit.
Je m'allonge sur le lit et regarde le plafond en me demandant si ma mère va bien et qu'il ne sait rien passé de grave avec mon père. J'ai envie de rentrer à la maison pour le savoir.
- C'est bon, j'ai fini, dit-il.
Je regarde toujours le plafond.
- Eh...
Je le regarde.
- Ça va ?
Je m'assois en tailleur.
- Entre ceux qui s'est passé dans ta chambre et mon père qui est rentré à la maison, hier soir. Pas vraiment.
- Écoute. Pour ce qui s'est passé dans ma chambre, hier, tu m'as tout expliquer avant que tu arrives à l'hôpital et je comprends, pas besoin de me le réexpliquer. Ce n'était qu'un gage de Action ou Vérité, donc ça ne compte pas du tout dans la vraie vie. Ce n'est qu'un jeu. On oublie ça ?
- On oublie ça.
Je n'oublierai pas ce moment qui était si gênant pour moi.
- Dès qu'on sortira de l'hôpital, faudra aller chez Kelce pour récupérer mon sac à dos et après on ira chez moi, enfin, tu me déposeras chez moi.
- Ça marche.
Je mets la capuche de mon sweat sur ma tête, et je décide de me rallonger sur le lit, dos à Rafe.

*

- Ella, me chuchote Rafe.
- Mmmh ?
- Faut te lever, il est 8h00.
J'ouvre les yeux et me lève.
Je m'étire. Il me chatouille le ventre.
- Eh ! (en lui tapant l'épaule)
Il rigole.
- Bon, on sort de cet endroit, Monsieur je me moque ? dis-je, impatiente.
- Monsieur je me moque, te dit de la fermer.
Je lui tire la langue.
On sort de la chambre et on va à l'accueil pour faire ce qu'il y a faire, puis on sort de l'hôpital.
- Enfin, dehors, dis-je.
- Moi, j'préférais l'odeur de l'hôpital.
- Ah, mais t'es dégueu ! dis-je, dégoûtée.
- Nan, j'rigole. C'est infâme.
- Ah, merci. Là, j'suis d'accord.
Il rigole, ce qui me fait aussi rigoler.
On monte dans la Range Rover noire, et il démarre. On attache la ceinture et c'est parti pour la route.
- Tu sais que ce soir c'est la fête du solstice ? lui dis-je.
- Ouais.
- Moi, j'avais oubliée.
- Et tu vas mettre quoi ?
- Qu'est-ce ça peut te faire ?
- Rien.
- Bah, voilà.
On ne parle pas le reste du trajet.
On arrive chez Kelce.
Je détache la ceinture.
- Reste dans la voiture, j'en ai pour deux secondes, lui dis-je avant de sortir de la voiture.
Je toque à la porte.
La porte s'ouvre.
- Ella, dit Kelce avant de me prendre dans ses bras. Ça va ?
- Ouais, j'ai juste fait une crise d'angoisse suivit d'un malaise, mais ça va, rien de grave.
- Ok, tant mieux. Tiens ton sac à dos (en me le tendant).
- Merci (en le prenant).
- On se voit ce soir ?
- Ouais. À ce soir.
- À ce soir.
Il ferme la porte.
Je rentre dans la voiture, rattache la ceinture et il redémarre. Il ouvre la fenêtre qui est de son côté.
On arrive chez moi.
- Merci, Rafe, d'avoir été là, et merci pour t'être occupé des papiers et des frais hospitaliers.
- De rien.
Je lui souris et sors de la voiture.
Je vois la porte d'entrée de la maison ouverte.
- Attends-moi.
- Pourquoi ?
- La porte d'entrée de la maison est ouverte.
- Tu veux que je vienne ?
- Nan, c'est bon, mais reste là, on s'est jamais.
- Ok.
Je me dirige vers la maison et entre.
- Maman ? criais-je dans toute la maison pour qu'elle puisse m'entendre.
Aucune réponse.
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas pourquoi elle me répond pas.
- Maman ?
Toujours rien.
Je vais dans la cuisine, elle est pas là. Je vais dans le salon, elle est pas là, non plus. Où elle peut bien être ? Dans le bureau de papa ? Ça m'étonnerai. Je décide d'y aller.
Je cris.
- Ella ? dit Rafe. Ella ?
Il arrive à côté de moi.
Je suis bouche-bée.
- Maman ? dis-je en la voyant par terre.
Rafe voit que je ne bouge pas, alors il s'approche d'elle et se baisse pour vérifier son pouls.
Il me regarde avec un regard que je comprends tout de suite.
- Nan, Rafe. Ne me dis pas ça.
Même lui, il est bouche-bée.
- Elle...
- Nan, Rafe ! criais-je.
Il se relève.
- Ne me dis pas ça ! (en éclatant en sanglot)
Je me laisse tombée à genoux.
Je regarde ma mère qui a les yeux ouverts. C'est horrible !
Je n'arrive plus à respirer.
- Ella, dit Rafe, calmement, en se mettant à mon niveau.
Mes mains tremblent.
Je le regarde dans les yeux, ne savant pas quoi faire. Je vois dans ses yeux qu'il est choqué.
- Je suis désolé, me dit-il d'une voix presque inaudible.
- Nan, c'est pas possible ! criais-je d'une voix cassée, tellement je pleure de souffrance.
Il me prend dans ses bras.
Je pleure toutes les larmes de mon corps.

Enemy to Lovers (Rafe/Ella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant