ℂhapitre 1

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 ∞ Rose ∞

Le soleil tape, il fait chaud, la ville est enjouée. C'est sensé être une belle journée en perspective. A un détail près : ma mère est morte il y a cinq jours.

C'est devant sa  tombe que je dort, parle et réfléchis depuis maintenant trois heures.

Foutu cancer.

Oui...elle est décédée d'un cancer du poumon. Voila pourquoi je ne fumerait jamais. En dix-huit ans d'existence je n'ai jamais rien essayé et cela doit continuer jusqu'à la fin de ma vie. 

Je te promet maman.

Il y a cinq jours elle vivait ces dernier instant de vie en ma compagnie. Je pleurait et elle me demandais de vivre et aimer vivre. 

Pour ce qui est de vivre je ne m'en fait pas j'y arriverai. Je le sais. Pour ce qui est d'aimer vivre un peu moins...

Je suis une putain de coquille vide sans émotions. 

Après le décès de mon père il y a six mois, ma mère nous a emmené elle et moi loin de nos problèmes, loin de Sao Polo. Il est mort en mission. Il était le chef de la plus grande mafia Brésilienne. J'aurais du à mon tour diriger cette organisation mais ma mère en a décidé autrement, elle ne voulais plus de morts, plus de soucis.

Voila donc où je suis : à Cândido Godói. Une petite ville au sud du Brésil.

Il y a deux jour on m'a mis dehors. Je n'avais aucun moyen de payer l'appartement et dans une petite ville comme celle-là il est difficile de trouver du travail sans étudier. 

J'ai dix-huit ans, aucun boulot et aucun avenir.

Il me reste une solution : reprendre la tête de la mafia. Voila ou est ma place.

De toute façon je n'ai plus rien à perdre.

Je retarde le moment de mon départ car ça ne va pas être simple et je le sais plus que personne. Les rumeurs court dans tout le pays comme quoi un jeune homme serait maintenant le chef.

Vrai ou faux cette place est la mienne et personne n'a le droit de ma la voler.

Je connais tout de cette organisation, les mercenaires qui y travaillent, les cibles, les passages secret et j'en passe.

Je touche la rose et fais exprès de me piquer sur une des épine. Je vois une goutte de sang couler et la douleur arrive. Je souris. La douleur...c'est le seul putain de moyen de me sentir vivante. Je lèche mon doigt pour essuyer le sang et me lève. L'herbe est bien aplatie sous mes pieds.

J'observe une dernière fois la tombe de ma mère en sachant que je ne la reverrai peut-être plus jamais. C'est dans ce genre de réflexion que je me rend compte que je ne ressent rien. Le vide...

Je t'aime maman.

Je ramasse mon téléphone et mes écouteurs, à savoir les seuls objet qu'il me reste, et je me tourne vers la sortie, vers mon but...

J'entend le bruit de mes pas lourds et lents sur le sol du cimetière. Ceux qui me conduisent loin de cette petite ville calme. L'endroit est désert, pas un chat à l'horizon. En même temps qui voudrait aller voir des morts dans une aussi belle journée.

Quelques secondes plus tard j'atteint le vieux portail. Je le passe sans un regard en arrière. J'atterris dans la rue et le bruit des voitures et de la population brise ma bulle de réflexion. Je lève la tête et observe le paysage de Cândido Godói avant de chercher la gare. 

Mes quelques billets devrait me permettre d'acheter un billet de train pour Sao Paulo. 

Je marche une quinzaine de minutes avant d'atteindre ma destination. Je me dirige vers la billetterie et y voit une jeune dame blonde aux yeux bleus qui pétillent. Parfois j'envi la joie de vivre des gens.

SOLVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant