ℂhapitre 4

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∞Rose

Je plaque mes lèvres sur les siennes. 

Ce baiser n'a rien d'amoureux, il dure seulement quelques secondes, des secondes très précieuses pendant lesquelles je sors mon flingue. Tout doucement et délicatement, je le fait glisser sur mon corps, il effleure me courbes pendant que je retiens l'enfoiré de mon autre bras. Malgré son choc, il n'arrête pas le baiser ce qui me permet de positionner mon arme parfaitement sur sa poitrine. Et soudain je me décolle de lui et appuis avec le glock. 

Il se rend alors compte de ma manigance et un éclair d'amusement passe dans ses yeux pendant une demi seconde avant qu'il commence à alterner du regard le pistolet sur sa poitrine et moi. 

Je finis par planter mes iris noisettes dans les siens, gris. Je souris narquoisement contente que mon plan ai si bien réussi. Lui paraît hésiter entre la haine et l'admiration. Je crois qu'il n'a pas l'habitude qu'une femme s'oppose à lui, ce qui me fait d'autant plus sourire.

- Tire je t'en pris, dit-il.

Je remarque alors que ma main tremble. J'ai peur de tirer. Je ne sais plus quoi penser, c'est la première fois depuis des jours que je n'ai pas eu peur et le pire c'est que ce n'est pas moi que pointe l'arme. Par contre jamais je ne baisserais les yeux, encore moins devant un homme.

Il doit ressentir ma peur en dépit de ma vaine tentative de la cacher. Il étouffe un ricanement et je peu aisément voir qu'il me sous-estime.

Allez, tu peux le faire, ressaisis toi.

Mais ses yeux m'hypnotisent. Je ne parviens pas à m'en détacher ni à tirer. Il s'avance donc, ignorant mon glock pointé sur lui. Rapidement, il s'en saisit et inverse nos positions sans que je puisse réagir. Les yeux rivés sur moi, il m'ordonne de me taire.

Il cache bien ses émotions, il donne une impression de sérieux qui me fait croire qu'il serait capable de tirer. A moins qu'il ne m'épargne...

Je repense à la mafia et prit intérieurement pour qu'il ne me tue pas. Je ne pense pas que la carte de la pitié marche avec lui, il a compris mon petit jeu et à réussi à me cerner. J'ai l'impression qu'il lit sur mon visage comme dans un livre ouvert et ça ne plait pas du tout.

D'un signe du menton, il m'intime d'avancer devant lui. je le fixe pendant encore quelques secondes avant qu'il ne me lance un regard menaçant. Je m'exécute donc à contre cœur et avance doucement.

Nous sortons du bureau et l'enfoiré m'agrippe le bras pour que je ne m'enfuit pas. Il passe devant le garde avant de lui annoncer son départ.

- J'emmène cette peste chez moi, c'est trop risqué de la laisser ici.

Il acquiesce, nonchalant et je devine qu'il n'a pas vraiment le choix.

Nous déambulons plusieurs minutes dans les couloirs rouges de la mafia puis sortons discrètement. Il se rapproche de moi de sorte à cacher son flingue et je sens son torse dur effleurer mon dos.

- N'essaye même pas de crier si tu tiens à cette mafia, chuchote-il contre mon oreille.

Je sais qu'il à raison. Si on nous remarque, en plus avec une arme, ils risque de se douter de quelque chose et de fouiller le bâtiment. Si on venait à découvrir l'organisation on aurait de gros problème avec l'état.

SOLVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant