ℂhapitre 5

493 24 20
                                    

  Silver ∞

Je ne sais pas ce qui m'a pris de l'épargner. 

C'est la phrase qui tourne dans ma tête depuis qu'elle est montée dans ma voiture. Je me frappe le front, je suis énervé contre moi-même. Elle ne me causera que des problèmes, je le sais mais quelque chose m'attire chez elle. Peut-être cette lueur de détermination qui se noie dans ses pupilles pleine de tristesse et de rancœur. 

Après tout, elle aussi à perdu son père.

Je suis départagé entre l'envie de la tuer et l'autre de la sauver. La tristesse est pour moi le pire des sentiments à ressentir. Il nous tue, nous brûle à petit feu. 

J'ai l'impression que nous sommes les deux opposés mais quelque chose nous relie : notre passé.

Nos deux pères sont rivaux. Il est donc normal que nous nous détestions également. 

Cela fait bientôt quarante cinq minutes que je suis devant mes céréales. Je réfléchi surement trop mais j'ai toujours été comme ça.

Je suis en train de réaliser que je n'ai absolument aucune envie d'aller travailler à la mafia aujourd'hui.

Tant pis, je reste ici, ils se débrouillerons sans moi.

J'avale le reste de Chocapic puis remonte dans ma chambre. Je passa à côté de celle de...Rose. J'entend alors un bruit étrange provenant de la pièce. 

Ca ressemble à grognement étrange. Je ne comprend pas et m'inquiète immédiatement.

On dirait un... jouissement.

 Etonné je colle mon oreille à la porte et entend un nouveau grognement. Je suis éberlué, j'écarquille les yeux lorsque je réalise de quoi il s'agit. Je me met alors à sourire.

Rose est en train de...ronfler.

J'éclate de rire en m'éloignant. 

Arrivé dans ma chambre j'enfile un jogging et un vieux tee-shirt. Je sais exactement ce que je vais faire pour me vider la tête.

Mes jambes marchent vers le jardin. Je vais faire du jardinage. Une passion un peu étrange transmise par mère. Je trouve que le meilleure moyen de faire partir la tristesse est de voir des êtres vivants vivre. Aussi étrange que cela puisse paraître, le jardin est entièrement entretenu par moi-même.

J'entre dans la cabane au fond, je prend mes outils et un rosier. Je porte tout cela jusqu'à la petite forêt. Je trouve un coin bien ensoleillé. Cette nouvelle plante remplit parfaitement un trou. Je me met au travail en voyant le soleil qui finit de se lever. Il est à peine huit heure.


Je regarde mon portable et constate qu'il est presque dix heure. Je me rappelle alors qu'une sale peste doit actuellement attendre un petit déjeuner. J'enlève mes gants de jardinage et rentre dans la maison. J'ôte également mes bottes boueuses pour éviter de tout salir. Je prend un pain au chocolat (et pas chocolatine), le met sur une petite assiette et l'amène à la connasse qui loge chez moi. La serrure tourne doucement au cas ou elle dorme encore j'ouvre.

Je la découvre debout devant son armoire en train de regarder les vêtements. Elle lève la tête de son occupation et me regarde. Elle me scrute de haut en bas avec un regard mauvais, remplit de haine.

SOLVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant