ℂhapitre 7

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- Que fais tu ici ?

Cette voix familière résonne dans ma tête pendant quelques secondes. Très vite, je suis projetée en arrière. Je me retrouve contre le torse de l'enfoiré en un battement de cil.

- Qui t'as autorisé ? demande-t-il calmement;

Je ne répond rien. 

Soudain, il me lâche et je tombe sur le sol. Je lève la tête pour croiser son regard. Mauvaise idée. Sa mâchoire est contractée signe de son énervement. Il se penche alors, sort son flingue et le pointe devant ma tête.

- Ne t'avise plus jamais de fouiller ma maison sans ma permission skitne pest, murmure-t-il près de mon oreille.

 Il me contourne et se poste derrière son bureau et regarde les documents que j'ai examinés. Il replonge ensuite son regard furieux dans le mien. 

- Je ne sais pas ce que tu as réussi à lire mais ce ne sont pas tes oignions. Cette mafia n'est pas à toi, tu m'entend ? Elle est à moi ! 

Il est presque en train de hurler. Je ne me démonte pas malgré ma peur. 

Il verrouille son tiroir et au moment ou je m'apprête à me lever, il passe devant moi et sors de la pièce me laissant seule. Je suis assise, à deux doigts de pleurer dans la maison d'un inconnu. 

Je reste là pendant près de cinq minutes le temps de me remettre de mes émotions. Je finis par me lever doucement et me dirige vers la porte. Je sors de son bureau les joues rougies par la honte et marche le plus discrètement possible vers l'escalier que je monte à toute vitesse. 


Je crois m'être endormie puisque lorsque je regarde l'heure il est dix-huit heure. Je me frotte les yeux pour éloigner la fatigue et me lève en quête d'un livre. Je marche vers la porte de ma chambre et la découvre entre-baillée. Etonnée je me dirige vers la grande bibliothèque située dans le couloir. Toujours dans mes pensées, je prend un livre au hasard. 

Lorsque je me recouche dans mon lit, je découvre un livre d'Emile Zola.

Comme si cet enfoiré pouvait aimer la littérature. 

Je lève les yeux au ciel et ricane doucement en réfléchissant à cette idée. J'ouvre donc "Au bonheur des dames", nostalgique. Je me rappelle de mon adolescence à lire ce genre d'écrits conseillés par ma mère. Avant même de lire la première ligne, je songe à toute les descriptions de Paris qui m'ont tant fait rêver. De toute des belles dames décrites. Pressée de commencer ma passionnante lecture, je tourne la première page et m'y met.


Le bruit de la porte d'entrée qui se claque je réveil brusquement. Je me redresse d'un coup et déduis que l'enfoiré est partit à la mafia. Encore une journée à passer seule. Mais bon, ce n'est peut-être pas plus mal. Je descend donc et mes jambes me dirige automatiquement vers la cuisine. Je balaye la pièce des yeux pendant un moment et finis par regarder le bar. Je vois alors un bol avec un paquet de Chocapics, je reste sidérée. Je lâche alors un rictus moqueur.

 Pendant une heure je reste dans le salon devant un film. J'ai un bol de Chocapics à la main que je déguste lentement. Mon troisième épisode des Totally Spies de finit alors et je décide d'éteindre la télé. Je me lève doucement et curieuse, je vais devant son bureau. Je suis presque sure qu'il l'a fermé à clé mais je tente. Je prend donc la poignée entre mes mains et la descend. Je pousse mais la porte reste bloquée. Il n'a pas oublié de la fermer à mon plus grand désespoir. Je rebrousse chemin et me replante devant la télé, n'ayant rien à faire.

SOLVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant