𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏 - Ashley

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𝐀𝐬𝐡𝐥𝐞𝐲

L'alarme de mon téléphone retentit. J'ouvre d'un geste brusque mes paupières et me relève du lit, des sueurs froides parcourant tout mon dos. Il est midi passé lorsque je jette un œil à l'horloge.

J'avais du mal à respirer. Ma langue était sèche, et je transpirais partout. Je suffoquais limite.
Je dois boire de l'eau.

Mais, je retourne à peine ma tête pour prendre la bouteille d'eau posée sur la commode vide, qu'un mal de crâne apparaît subitement et ma vue se brouille.

Je passe une main sur mon front et le maintien.

Mon manque de fer ne me laissera jamais tranquille.

J'ai mal dormi. Encore.
En fait, chaque soir, c'est la même chose. Je ne sais pas pourquoi, comme une idiote, je m'en étonne.

J'attrape ma bouteille d'eau et vide sauvagement la totalité du contenu, comme si je n'avais pas bu depuis des siècles.

Je reprends ma respiration et fixe le vide. Je repense à ce fichu cauchemar que j'ai de nouveau rêvé. Ce cauchemar qui s'était réellement produit et qui continuait d'apparaître dans mes rêves, bien que je m'efforce constamment de tout oublier.

8 ans ont passé depuis que je suis sorti de cette horreur.

Vous vous demandez sûrement ce que je fous ici, toujours vivante ?

Eh bien, il faut croire que je m'en suis sorti sain et sauve grâce à cet adulte qui me sert de père.

À ce époque-là, je venais d'avoir neuf ans et quelques mois auparavant, ma famille et moi venions de quitter Londres pour venir nous installer ici, à New-York. Cette gigantesque ville juste à l'opposé de Londres.

Je me perdais facilement dans les rues de Manhattan sans l'aide de mon grand frère ou de mes parents. On disait de ces rues qu'elles étaient sûres. J'étais une petite idiote à l'époque donc tout naturellement, j'y ai cru.

Un jour de pluie, je patientais dans un coin de la rue, attendant que mon père vienne me chercher dans sa voiture avec mon grand frère, car je m'étais encore perdu.

Quand soudain, une voiture inconnue s'était rapprochée de moi et s'était arrêté sur le trottoir sur lequel je me trouvais.

C'était une Volkswagen noir, une classique. Comme celle de mon père. Pensant alors que c'était le sien, j'étais monté dedans. Je n'avais pas pu correctement distinguer le visage du conducteur et celui du côté passager comme il faisait sombre à l'intérieur. Toutefois, j'étais sûre et certaine qu'ils étaient des personnes aux intentions malveillantes.

Arrivé sur les lieux, je scrutais rapidement à travers la fenêtre, il y avait seulement une grande maison, au milieu de nulle part. Il n'y avait qu'une forêt et des végétations autour. C'était une villa, mais à cette époque, je n'avais pas compris que c'en était une. Pourtant, j'avais très vite compris qu'ils n'étaient rien d'autre que des kidnappeurs. Je m'en étais terriblement voulu d'être montée par erreur dans cette caisse et j'avais donc commencé à avoir peur.

Un des deux hommes dans la voiture m'avait ordonné de sortir et de marcher avec eux jusqu'à l'entrée de cette maison. J'étais entré à l'intérieur, et étrangement, tout était spacieux. Un grand hall lumineux s'imposait à l'entrée, menant à de large escaliers centré sur le milieu. Il y avait un énorme lustre accroché sur le plafond juste au-dessus de moi. Je contemplais le lieu, mais d'un coup, l'homme qui conduisait, m'avait attrapé par le poignet et m'avait emmené de force jusqu'aux escaliers. J'essayais de me débattre pour pouvoir m'enfuir, malgré la richesse de ce lieu qui donnait tant envie d'y vivre, et me suis mangé une énorme gifle. J'étais tombé par terre et c'était à cet instant-là qu'ils m'ont fait comprendre que je devais obéir et la fermer. Sinon, ils me feraient du mal.

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