𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐 - Ashley

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𝐀𝐬𝐡𝐥𝐞𝐲

Je me redresse de cette porte et chancèle, avec mes bottes qui me tiraillaient les orteils, vers la sortie du lycée.

Je ne comprends pas son intérêt de me dénoncer si rapidement auprès du proviseur du lycée. Elle m'en veut pour quelque chose ? Je lui ai fait du mal ? Ou bien, étant donné que je suis méprisée ici, cela l'amuse de remuer le couteau dans la plaie et vouloir injustement provoquer mon renvoi de cet établissement ?

Je m'arrête en dessous du toit de l'immeuble lorsque je suis dehors. Il pleuvait à torrent, et encore une fois, je n'ai pas de parapluie, ni de capuche. Mes yeux, fixant ce ciel obscur, se perdent parmi les fines gouttelettes de pluie qui frappent contre le sol à une vitesse ahurissante. Il fait sombre pour une après-midi comme celle-ci. C'est à peine si je réussissais à distinguer ce qui se trouvait au loin.

Une présence me fait sortir de ma bulle lorsque je vis à ma droite Alec penché contre sa voiture garée tout près de l'établissement. Il était légèrement trempé. J'en déduis qu'il venait tout juste de sortir de sa caisse et qu'il semblait attendre quelqu'un.

Soudain, il m'aperçoit et avec un geste de la main, il m'interpelle :

— Ashley !

Je jette à nouveau un coup d'œil sur ce mauvais temps, hésitante à l'idée de finir, tremper. Après un court temps de réflexion, je décide de le rejoindre. Je n'ai pas d'autre choix, je finirai par être trempée d'une manière ou d'une autre.

— Qu'est-ce que tu fais ici au plein milieu de la pluie ? je lui demande, les yeux plissés et mes bras surélevés débilement au-dessus de ma tête pour me servir de parapluie.

— Je t'attendais.

— Tu m'attendais ? Je répète un peu surprise, qu'il le fasse sous la pluie.

— Pour te raccompagner... Enfin, si cela te va, me propose-t-il aimablement.

— Euh..., oui, pas de soucis, j'essayais de lui adresser un sourire en essayant de cacher ma confusion pour cette proposition soudaine, merci. Il m'invite à prendre place côté passager, et alors que je m'installais à côté de lui qui démarrait sa voiture, je me remémore notre dernière réelle discussion qui remonte à la fois où je lui avais balancé des choses regrettables. J'avais complètement oublié.

Le trajet se fait silencieusement. Personne ne parle. En vrai, tant mieux, je suis toujours perplexe par ce qui s'était passé tout à l'heure avec Carl, puis Kalie.

Il roule en arrière pour ensuite tourner entièrement son volant, et conduire dans le sens opposé, menant en dehors de la zone du lycée.

Il est concentré sur la route pluvieuse, à travers le pare-brise qui effectuait son traitement anti-pluie. On n'entendait que ce bruit et celui de la pluie. Ses yeux brun et vert, assortis à la couleur de ses mèches mouillées d'un brun peu foncé, dont les pointes frôlent l'extrémité de ses sourcils, laissent échapper des gouttes sur son front. Son profil met en valeur sa mâchoire, et son visage fin reflète toujours cet aspect chaleureux dans sa façon d'être et peut-être même dans sa personne.

Je n'aurais vraiment pas dû m'en prendre à lui et lui déblatérer des conneries qui ne le concernaient pas.

Soudain, je me remémore lorsque Brynn nous avait annoncée qu'elle était désormais la nouvelle capitaine des cheerleaders. Je me demande si Kalie était en colère que ce soit quelqu'un d'autre qu'elle, qui dirige l'entièreté de l'équipe.

« Pour mon propre plaisir personnel » avait-elle répondu quand le principal lui avait demandé la raison qui l'a poussé à me dénoncer si facilement.

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