Chapitre 4

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Vitor venait de finir ses achats quand l'agitation dans la rue s'intensifia. Une poignée de secondes plus tard, avant même qu'il ait pu déterminer l'origine de ce brusque changement d'atmosphère, son téléphone sonna l'informant d'une attaque akuma.

Une fois son téléphone en main, il constata que l'attaque avait lieu au musée d'Orsey. Aucun héro n'était encore arrivé sur place, mais ça ne serait tarder. Le journaliste présent sur les lieux récoltait le témoignage d'un visiteur du musée. Ce dernier expliquait qu'un autre visiteur avait sali la sculpture Sapho de James Pradier. En voyant les traces de chocolat sur l'œuvre d'art, le conservateur du musée était entrée dans une colère noir et avait été akumatisé. À présent, il était possible de voir, à l'arrière-plan, des personnages sorties tout droit des tableaux prendre vie dans les rues de Paris.

- On a du travail ! L'apostropha Arus

- Oui !

Vitor se cacha derrière la devanture d'un magasin et demanda à son kwami de le transformer. Les parisiens pouvaient à présent voir un nouveau héros vêtu tout de plumes sauter de toit en toit se dirigeant vers le musée d'Orsay.

Sautant de toits en toits, Vitor se sentait léger comme l'air. Ces ailes, au dégradé de bleu, vert et jaune, lui donnaient un équilibre agréable et accentuée la rapidité de ces mouvements. De même, les serres noires présentes à la place de ses pieds lui conféraient une prise exceptionnelle sur le sol.

Un saut et un mouvement d'ailes plus tard, Vitor atterri devant le musée où Ladybug et Chat Noir étaient déjà présent en pleine confrontation avec trois raboteurs de parquets qu'ils mirent rapidement hors d'état de nuire. Vitor pu voir que Henry Davison se trouvait quelques mètres plus loin, mais ne semblait pas s'intéresser aux deux héros, occupé à regarder la devanture d'une banque.

Une fois les trois personnages du tableau de Gustave Caillebotte hors-jeu, les deux héros cherchèrent à s'approcher du vilain. Ce dernier était vêtu d'un costume trois pièces marron, de gant et de mocassin. Dans sa main, il tenait entre ses mains ganté un pinceau lui permettant de faire prendre vie aux tableaux de son musée.

Les protecteurs de Paris furent une nouvelle fois encerclés par les personnages de tableau et durent se battre pour se frayer un chemin. Sur le toit du musée, leur ennemi avait une place de choix pour assister au spectacle tout en restant inaccessible aux deux héros.

Constatant qu'il n'avait pas été repéré, Vitor contourna le bâtiment espérant prendre le super vilain par surprise. Cependant, c'était sans compter sur les acrobates du tableau Le cirque de Georges Seurat qui l'accueillirent en pleine ascension. La voltigeuse le percuta en plein vol et il se retrouva étaler sur le toit du musée révélant de ce fait sa présence au conservateur du musée.

D'un mouvement vif, Vitor utilisa ses ailes pour créer une bourrasque de vent envoyant la voltigeuse rencontrer le sol. Cependant, il n'avait pas prévu que cette bourrasque le propulse lui aussi. Il se retrouva le dos contre un des dômes du musée. Sa tête cogna contre la surface dure et il se trouva sonné quelques secondes. Le temps de reprendre ses esprits, le conservateur était déjà à sa hauteur et écraser l'une de ses ailes de son pied restreignant les mouvements du nouveau héros de Paris.

Un masque apparu sur son visage puis, il lui demanda :

- Tu es qui toi ?

Sans répondre, Vitor lança ses jambes dans celles de son ennemi qui perdit l'équilibre libérant son aile. Douloureuse, cette dernière resta collée à son flanc. Vitor enchaina avec un nouveau coup de pied qui fit reculer son adversaire.

Le combat devient plus intense et Vitor voyait le conservateur perdre de plus en plus d'énergie. En confiance, il redoubla ses coups sans se rendre compte qu'un nouvel ennemi arrivait derrière lui. Ce ne fut que le coup de sabot dans le dos qui l'avertit de sa présence. Il se retrouva face contre terre, son aile blessée sous lui, à la merci du conservateur.

Ce dernier l'attrapa par le coup et le souleva du sol. Du regard, il chercha son miraculous, quand ses yeux s'arrêtèrent sur le coup de sa victime, Vitor sentit son sang se glacer dans ses veines. Il allait perdre son miraculous dès la première mission.

Il voyait la seconde main de l'homme s'approcher dangereusement de son cou. Son corps gesticula cherchant à échapper à la prise de son ennemi en vain.

- Hey ! BirdBoy !

Vitor tourna la tête vers Chat Noir qui venait de l'interpeller. À sa droite, se tenait Ladybug un casque anti-bruit entre les mains. Les deux héros s'étaient débarrassés de la majorité de leur ennemi, mais certains continuèrent d'affluer vers eux.

Le vue du casque anti-bruit rappela au héros le pouvoir. Il prit une grande inspiration et poussa un cri à déchirer l'air. Il sentit les mains de son ennemi libérer son coup et son corps parti en arrière pour se précipiter dans le vide. Aucun battement d'ailes ne put le sauver, son aile refusa de répondre et il sentit son corps se tendre à l'approche de l'impact imminent avec le sol.

Il ne dut son salut qu'au héros de Paris qui le récupéra entre ses bras dans un son matte. En ouvrant les yeux, Vitor tomba sur le regard vert du héros de Paris. Ses joues rougirent de gêne et il chercha rapidement à sortir de l'étreinte.

- Merci

- De rien. J'ai l'habitude d'attraper les oiseaux. Répondit le héros un sourire éclatant sur le visage

Vitor sentit son cœur louper un battement. Pendant que les deux héros de Paris faisaient connaissance, Ladybug venait de libérer le conservateur de l'akuma et tous les personnages regagnèrent leur tableau.

Quand elle les rejoigna, Chat Noir se fit un plaisir de lui présenter Tropicara le nouvel héro de Paris.

Étant près à se détransformer les trois héros se saluèrent et rentrèrent chez eux. Le soir même, la photo de Tropicara et Chat Noir faisait le tour des réseaux permettant à Vitor d'en faire un capture d'écran.

Ara araraunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant