Chapitre 3

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Son réveil affichait 9 H 07 quand il ouvrit les yeux. Il resta quelques minutes dans son lit, cherchant la motivation de se lever, puis sorti un premier pied suivi d'un second et enfila ses vêtements avant d'aller dans la cuisine. Sa tante s'y trouvait, habillait d'un de ses éternels tailleurs.

- Bonjour Vitor. Bien dormi ?

- Oui très bien. Toi aussi ? Ta journée d'hier s'est bien passée ?

- Comme un bébé. Oui, je pense avoir fait une bonne affaire .

- Génial alors.

- Il y a des oranges dans le saladier, de la brioche et des céréales dans le tiroir. Je dois retourner au travail.

Elle récupéra son sac, sa veste et ses clés sur le comptoir, embrassa les cheveux de son neveu et prit la direction de la porte. Au moment où elle allait la franchir, elle fit demi-tour et retourna auprès de Vitor.

- J'allais oublier. Ta mère m'a demandé de te donner ceci.

Elle sortit de son sac un paquet cadeau emballé et le tendit au brun.

- C'est quoi ?

- Je sais pas. Elle m'avait dit de te le donner quand tu atterrirais, mais j'ai oublié hier. Passe une bonne journée et si t'as besoin de quoi que ce soit, appelle moi ou utilise la carte.

- D'accord. Bonne journée.

La seconde suivante, il se retrouva seul dans la pièce. Vitor souffla et posa le cadeau de sa mère sur le bar. Il pressa une des oranges et sortit des céréales au chocolat.

Sa tante n'avait même pas prit une journée pour lui faire visiter Paris et passer du temps ensemble. Vitor savait que sa tante était très prise par son travail, après tout, le travail de trader était un travail de chaque instant. Pour être au top, il fallait toujours être connecté et être la première pour récolter les informations.

Au fond, cela ne le dérangeait pas. Il avait toujours été habitué à être seul. Ce n'est pas que ces parents ne s'occupaient pas de lui, mais leur travail était prenant. Son père était décédé quelques années plus tôt et sa mère s'était plongée dans le travail pour lui fournir tout ce dont il avait besoin. Son départ pour la France était d'une certaine façon lié à l'absence de sa mère. Il ne voulait pas être un boulet pour elle. Sa mère se sentait obligée de rentrer tôt le soir pour passer du temps avec lui, ce qui lui faisait faire des nuits blanches et partir au travail aux aurores. Vitor n'irait pas jusqu'à dire qu'il ne voulait pas que sa mère soit présente, mais il ne voulait pas qu'elle mette sa santé en danger pour lui. Alors, il était parti. Sa tante c'était proposé d'office pour l'accueillir et Vitor savait d'expérience qu'il ne la dérangerait véritablement pas.

Il nettoya la table, puis rangea son verre et son bol dans la machine à laver. Une fois sa tâche terminée, il se posa au bar pour ouvrir le paquet de sa mère. Il l'avait eu au téléphone la veille, mais elle ne lui en avait pas parlé. Intrigué, il commença à déballer l'objet.

Sous le papier se trouvait un carton d'expédition en provenance de Rio de Janeiro et dans le carton, il trouva une boîte et une lettre. Il ouvrit dans un premier temps la lettre et la lu. Dès les premières lignes, il reconnut l'écriture de son père, ce qui l'émeut. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu le graphisme particulier de ses lettres.

Mon fils,

Je regrette de ne plus être avec toi aujourd'hui. J'écris cette lettre par précaution et j'espère sincèrement que tu ne la liras jamais. Je souhaiterais tellement pouvoir te dire ça de vive voix.

Dans la boîte que tu as reçue avec cette lettre, se trouve un objet de grande importance. C'est un héritage transmis dans la famille depuis plusieurs générations. Cet objet est un bijou nommé miraculous. Comme tu pourras le voir, c'est un collier. Cet objet est ce qu'on appelle un miraculous. Ces bijoux sont très précieux et contiennent des kwamis. Ce sont des créatures magiques ayant une apparence animale, je te racontais des histoires sur eux quand tu étais petit. Les kwamis sont des créatures magiques donnant des pouvoirs aux héros depuis des millénaires, mais leur existence doit rester cachée. Il existe une infinité de kwamis, celui que tu as, appartient à celle de la Miracle Box Sud-Américaine. Tu ne dois révéler son existence à personne et garder ta nouvelle identité secrète.

J'espère que tu feras bon usage de ton miraculous mon fils.

Ton père qui t'aime et t'aimera toujours.

PS : Pense à remplir tes poches d'ananas.

Une larme solitaire coula sur la joue du jeune homme qui se reprit rapidement. Son père ne voudrait pas le voir triste. Il essuya ses yeux, passa un coup d'eau sur son visage et prit une grande inspiration. Il allait rencontrer un kwami. Il savait que les héros parisiens possédaient des miraculous, mais il n'avait jamais fait le lien entre les kwamis des histoires de son père et les bijoux magiques.

Il approcha vivement sa main vers la boîte à bijoux et l'ouvrit sèchement. Une boule de lumière bleu, verte et jaune l'éblouie laissant place un perroquet de couleurs vives.

- Olà ! Je suis Arus le kwami du ara ararauna ou ara bleu ! Tu as de l'ananas pain de sucre ? Ça fait trop longtemps que j'en ai pas mangé !

Le petit ara continua de voleter autour autour de son nouveau porteur.

- Tu me donnes le tournis, arrête de voler partout comme ça. Râla Vitor le sourire aux lèvres

- Tu es qui en fait ?

- Vitor Psittagaio ton nouveau porteur.

- GENIAL !!! Arus reprend du service ! T'as vraiment pas d'ananas ?

- J'ai pas de pain au sucre, mais j'ai de l'abacaxi.

- Parfait ! J'en veux !

Répondant à la demande du kwami, le nouveau porteur découpa l'ananas en morceau et les tendit dans une assiette ou kwami qui se jetta dessus.

- Il y a pas de quoi ...

- Quoi ? Demanda le ara en relevant la tête le bec coulant de jus d'ananas.

- Rien. On m'a dit que tu permettais d'avoir des pouvoirs ?

- Oh oui ! Je suis le kwami du ara ararauna. Grâce à mon pouvoir, tu peux prendre la voix de n'importe qui et voler évidemment, après tout je suis un psittacinae. Oh et tu as un pouvoir spécial que tu peux utiliser, mais attention après 5 minutes tu te détransforme. Grâce à tes cordes vocales, tu peux créer une onde si forte qu'elle détruit tout sur son passage.

- D'accord. Quand as-tu été mis en service pour la dernière fois ?

- 2 ou 300 ans je dirais. Je ne suis pas très doué en date.

Par la suite, Arus parti explorer toutes les pièces de la maison laissant le temps à Vitor de mieux observer le miraculous. Dans la boîte se trouvait, comme l'avait indiqué son père, un collier. Ce collier était un ras de cou en cuir marron comportant 5 plumes. Deux plumes se trouvaient de chaque côté et la dernière se trouvait au centre du collier relié à ce dernier par un anneau d'argent.

Il le tourna dans tous les sens pour l'observer. Ce collier lui plaisait bien. Il ouvrit le fermoir et l'attacha autour de son coup et s'observa dans le miroir. Ce collier lui allait à merveille.

Une fois la visite de la maison terminée, Arus revint vers lui et les deux nouveaux compagnons partirent faire les courses trouver des ananas pour nourrir le kwami et une pochette réfrigérée afin de conserver les morceaux du fruit dans la poche du nouveau porteur.

Ara araraunaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant