◇ Par le sang - Game of Thrones

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-> Cersei Lannister

⚠️ Spoil ⚠️

Inspiré du dixième épisode de la saison 6 "Les vents de l'hiver"

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~Ambiance~
"Light of the seven"

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Du vin.

Rouge.

Pourpre.

Vif.

Une goutte, deux, trois.

Un verre. Remplit. Liquide rougeâtre, santeur raisin.

Finesse, royauté, noblesse, pouvoir, richesse. Déclin.

Un goût qui lui sied. Une gorgée inonde sa langue. Elle la fait tourner. La saveur accroche son palais. Elle déglutit, la boisson se distile.

Le regard vague sur la ville, elle s'égare. Elle pense à sa mère, par son gnome de frère assassinée. Elle pense à son père, qui connu le même sort, décédé. Elle pense à son second frère, l'aîné, l'être aimé. Elle pense à ses enfants, aux deux qui trop tôt l'ont quittée. Ils sont partis désormais, éteins, morts, enterrés. Si beaux dans leurs derniers instants. Si chers à ses yeux, ses perles, ses trésors, ses enfants. Revient la haine, remontent les tourments. Ressortent les griffes. Nouvelle gorgée. Elle doit encore protéger le dernier. Le seul lionceau subsistant.

Désormais, ses yeux fixent le septuaire. Le vin coule, teint le sol, se répend. La bougie s'allume, entame sa vie, maître de leur temps. L'alcool est inflammable à ce que l'on prétend. Elle n'en a point besoin, mais la coïncidence lui arrache un rictus, dévoile ses dents.

Personne ne la touche, ne l'humilit, ne rit de sa maison, n'approche ses lionceaux. Pas sans en payer le prix.

Elle voit la tâche imbiber les étoffes, absorbée, s'étendant.

Le vin est rouge. Rouge de colère, rouge de haine. Rouge de sang.

Celui de ses ennemis, qui se sont tenus là, l'injuriant. Chacun paie à son heure, vient leur tour maintenant.

Au loin les portes s'ouvrent alors que les sept y braquent leurs yeux. Ils sont désormais comme aveugles, leur concentration éloignée du véritable danger. Aucun dieu ne compte en ce monde. Il n'y a que son jumeau, qu'elle, qu'eux. Et leur amour caché. Que le reste brûle, que le cruel triomphe du juste, qu'ils se noient qu'ils se perdent. Que le monde se déchire dans le chaos les cendres, la fumée. Rien ne compte hormis eux.

Ils avancent, de leurs robes vétustes parés. La rose se tient dans l'assistance, observant son frère condamné. Le silence se fait, alors que les vitreaux les baignent dans leur lumière divine, les lavant de leurs éclats.

Elle ne les voit pas, ne les entend pas, à l'abri dans son antre, mais elle devine.

Elle imagine le bruit des chaînes, elle en ressent le poid, elle sent la haine, vive, violente, acharnée, braquée sur les hommes de foi. Elle sent l'enclume sur ses épaules, mais jamais ne ploit sous le fer battant. On l'a marquée au rouge, tel son vin, insultée, traînée dans la boue, décridibilisée. Pour cela ils pairont, tous. Vengeance, oui c'est bien le vent du sud en son foyer à cette heure, il harcèle la baie de la Néra.

Le Chant Des Loups (Got)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant