Recueil - Game of Thrones
"C'est auprès du feu, que les chants prennent vie, que les histoires s'élèvent. Qu'elles se forment, qu'elles se tissent, qu'elles s'embellissent. Feu du dragon, brulant, ardent, éclatant. Flammes du pouvoir, cupides, avid...
Petit Os rédigé en 20min sur un banc du lycéeà13h avec la bande son de Game of thrones à fond dans les oreilles. Influencée ? Noooonnnn. ABSOLUMENT pas.
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Un mur. Forteresse de glace. Fracture dans le blanc de l'horizon. Le vent le fouette, le sculpte, le harcèle sans répit. Ses coups sont puissants, mais le bloc demeure, inébranlable. Son chant s'échoue sur la surface hivernale, se perd dans sa blancheur, avalé par la neige, enterré sous le givre, cercueil glacé.
Le hurlement des loups s'arrêtent à son pied, voyageur de la brise. Les notes de sa mélodie s'envolent, s'échappent, s'égarent dans les contrés lointaines d'au delà du mur. La musique se tait, fait place aux murmures.
Terres sauvages, perdues, infinies. Remparts contre la terreur, repère des corbeaux. Ils guettent, farouches oiseaux parés de noirs. Leurs ailes se givrent, se figent, se brisent sous la morsure du froid. Mais même infirmes, ils gardent le cap, les yeux fixés sur les monts. Loin au nord. Dernières défenses contre l'effroi. Frontière civile du désarroi. Leurs ombres minimes s'éteignant unes à unes, ils restent droits.
Terres désolées, froid, gel, glace, neige, mort. Blanc et brume à perte de vue, partout. Pics, glaciers, crevasses, bêtes, sauvageries, sang figé, les cristaux dévorent les hommes, dévorent tout. Le vent se charge du reste. Charognard. Mais eux, ils gardent leurs postes, sourds des rires moqueurs en provenance des terres lointaines, aveugles à la monotonie du gel. Car il leur a été assigné.
Loin des lions et de leur arène, loin des cerfs et de leurs bois, loin des champs de roses et de leurs parfums, loin des krakens et de leurs ombres traîtres, loin de l'acier battu et de ses chocs, loin de leur frère, trône de fer, cynique et gelé, non plus désirable que leur sort. Siège des cupides, des malicieux, des avides. Loin de la rudesse de la cour, de son soleil sec et de sa ville portuaire vicieuse. Seul le chant des loups l'atteint, avant de se noyer dans la neige. Quels dieux y règnent, et pour quelles maisons ? Quels fauves y chassent, et en quelles saisons ? Saisons seulement y a t-il ? L'hiver éternel s'ébauche au delà des parois, seul seigneur de ces terres, seul roi. L'été jamais n'y vient, battu à ses portes. Même le soleil peine à les réchauffer, chemins des terres mortes. Il éteint tout les feux, couvre les étoiles, masque la lune, embrume les voiles.
Noir et blanc, seules couleurs.
Foi et mort, seuls demeurent.
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"Espérons que le mur soit assez haut"
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