Chapitre 1

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Il est 5 h 55 dans le quartier de Shinjuku. Iyona est sur le trajet en direction de son taf traversant la rue presque vide, à l'exception de plusieurs personnes avachies sur le sol et sur des bancs encore sous l'emprise de l'alcool. Ou marchant de travers. Rien de plus banal pour elle qui travaille le soir et le matin dans un petit Kombini. Elle en a eu affaire à des personnes bourrées que ça soit étranger et Japonais. La seule façon de bien réagir est de rester calme et douce. Grâce à une vertu qu'elle a acquis à la naissance, la patience ! Elle a esquivé à plusieurs reprises des situations de mauvais augure.

Elle entre comme à son habitude en saluant le propriétaire et range ses affaires dans la salle de repos avant de revêtir son tablier. Pour switché avec son patron qui ouvre son petit Kombini 24h/24 et 7j/7. Elle travaille de 6 h 00 à 13 h 00 et de 20 h 00 à 3 h 00. Enchainant un petit boulot avec un ami couturier qui cherchait une aide supplémentaire.

- Je vais y aller ! Tu peux faire le réassort je n'ai pas eu le temps ?

- Bien sûr, Kento ! C'est comme si c'était fait !

- Ah oui, fait attention il y a eu des gens assez hostiles ce matin ! J'espère qu'il ne traine plus dans le coin.

- Je le ferai !

- Bonne mâtiné, Iyona !

- Merci, repose-toi !

Il me salue d'un grand sourire fatigué puis quitte son magasin pour se reposer. Après son départ, je m'active pour remplir les rayons et qu'il soit présentable à la vue du client. Kento Iwasaki est un trentenaire très sympathique, qui m'a sauvé la mise plus d'une fois. Il s'est toujours inquiété pour moi. Il m'a offert ce travail, quand j'en avais le plus besoin. Sans lui, je ne serais pas là ! Je lui dois tellement. Il est divorcé avec deux enfants de bas âge. Sa femme était violente envers ses enfants. En conséquence, il a demandé le divorce et a eu la garde. Il est toujours extrêmement fatigué. Mais ces derniers mois, on a enfin trouvé un troisième employé pour le remplacer l'après-midi. En sois le boulot n'est pas très difficile, c'est surtout la clientèle qu'il l'est. Jusqu'à là je n'ai pas eu de grand problème, Et heureusement. A part se faire draguer par tous les tranche d'âge ou se faire insulter par des filles jalouse.

Je m'assois derrière la caisse et sort tous les papiers pour faire les comptes de la journée d'hier. Quand Kento ma embauché, il m'a ri au nez en affirmant que je ne tiendrai pas plus de 1 semaine alors que ça fait maintenant 2 mois. Je n'ai pas vraiment le choix, et je ne peux pas me permettre de perdre ce boulot. Au fur et à mesure que le temps s'écoule, la population s'agglutine dans les rues.

Il me reste 1 heure avant d'aller dormir. Je suis exténuée ! Je suis venu aider Mitsuya avec la broderie de son nouveau projet à 3 h et on a fini à 5 h 15 donc je n'ai pas eu le temps de me reposer. Trois jeunes hommes rentrent dans le Kombini en n'oubliant pas de me reluquer d'un regard gerbant. Tout sapé de vêtement larges avec des chaînes et porte des lunettes de soleil, Alors qu'il n'y a pas un brin de soleil qui passe à travers le ciel nuageux. Peut-être pour le style, où ils veulent cacher leurs identités. Dans les quartiers de Shinjuku, on croise beaucoup de célébrités. Je les surveille derrière la caisse grâce à l'écran relié aux caméras. Ce qui me permet d'épier tous leurs faits et gestes. Ils posent trois onigiri au thon et trois sakés...

- Alors ma mignonne ! Ça fait combien de temps que tu travailles ici ?

- Un petit moment déjà !

- La vue est plus agréable que l'autre vieux crouton qui tient le Kombini !

Ses deux amis rigolent à sa réflexion ridicule. Je déteste ce genre de personnages. Leur présence me met très mal à l'aise. Je scanne leurs produits un par un. Mais ne leur laisse pas le temps de payer que je les interromps.

L'As du Bonten - Koko x ocOù les histoires vivent. Découvrez maintenant