Lou est une étudiante dans la mode qui se voit offrir un job de rêve sur un plateau de tournage, avec un potentiel contrat à la clé. Alors que la chance semble déjà lui sourire, elle se rend compte que les choses s'avèreront sans doute plus difficil...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
ılılıı Aamol Acharya – Mafia
Je décide de m'arrêter un bref instant afin de reprendre mon souffle. Lorsque je ferme les yeux, je sens une armée de gouttes de sueur partir du sommet de mon crâne, longer mon torse nu avant de venir humidifier mon short qui me colle déjà à la peau.
Vu la scène actuelle, on pourrait croire que je suis en train de tourner une pub pour une marque de sport. Enfin si, bien sûr, on oublie l'horrible odeur de transpiration qui émane de moi.
Léger détail.
Je reprends mon jogging en me concentrant uniquement sur le fait qu'une merveilleuse douche froide m'attend au bout du chemin. Je peux l'entendre d'ici crier mon nom. « Alex ! Prends-moi ! ».
Ah non. Je confonds avec une autre voix. My bad !(Désolé).
Lorsque j'aperçois finalement le portail, je presse le pas et remonte l'allée principale bordée de fleurs. Une grimace se dessine progressivement sur mon visage à cause de la douleur qui commence à irradier dans mes jambes.
Je crois que je n'ai jamais autant regretté que cette allée soit une montée.
Je dois aussi avouer que c'est entièrement ma faute si je suis dans cet état-là. J'ai potentiellement un peu trop repoussé mes limites lors de mon jogging. Mais, pour ma défense, c'était plus que nécessaire après la journée de merde que je viens de passer.
J'ouvre doucement la porte et suis accueilli par un silence de mort comme la majorité du temps. Faisant abstraction de ce fait, je m'engage dans l'entrée avant de me diriger vers ma chambre.
Les craquements du parquet sous mes pas viennent résonner dans la vaste blague qu'est cette maison. Gigantesque, mais vide.
Je pose mon pied sur la première marche de l'escalier et serre immédiatement les dents.
Bordel, j'y suis allé beaucoup trop fort !
Une fois dans ma chambre, je saisis mon short par la ceinture et le fais tomber d'un mouvement fluide. Le soulagement est immédiat.
Je me dirige alors vers ma gigantesque salle de bain privée. Et oui, il n'y a pas que des inconvénients à être riche.
Je viens me placer face à l'immense miroir qui trône au-dessus de la vasque en marbre blanc et gris. Parce que pourquoi se contenter du pas mal quand on peut avoir de l'extraordinaire ? Après tout, rien n'est jamais trop grand pour la famille Mazet. Je ris jaune à cette remarque.
Je contemple alors mon reflet qui semble me narguer ouvertement. Tout ce que je vois, c'est un homme avec quelques tatouages décolorés par le temps, sans âme et dont le regard semble vide de sens.
J'ai bien conscience que le tableau que je dépeins manque cruellement de sex-appeal. Mais bon. On ne peut pas toujours enjoliver la réalité. Parfois, il est nécessaire de l'accepter telle qu'elle est.
