Le soleil rayonne de toutes ses forces aujourd'hui. Nous sommes en juin, l'été bat son plein. Il fait chaud, je n'aurais pas dû mettre cette chemise. Malheureusement, j'y étais obligé. Je rentre d'un voyage de 2 semaines à Londres pour une conférence et des contrats à signer. Toutes ces réunions nécessitaient d'avoir des tenues formelles, d'où la chemise que je porte. Dès que j'ai terminé ma réunion, j'ai sauté dans le premier avion pour rentrer chez moi. Ma fille me manquait, j'ai hâte de la retrouver. Je suis actuellement sur l'allée en direction du manoir de mes parents. Mon père a exigé que je dépose les dossiers chez lui, il veut avoir un aperçu avant tout le monde. Me voilà donc en route pour mon ancienne prison dorée. Après avoir traversé l'allée, je me suis retrouvé devant l'immense portail. J'ai souri au gardien qui m'a reconnu immédiatement, il s'est précipité à appuyer sur un des boutons en face de lui pour ouvrir le portail. Je n'ai jamais compris pourquoi les employés font les choses rapidement quand ils sont en face de leur patron. Moi, ça me gêne. D'autant plus que je ne suis pas son patron. Je ne suis que le fils de son patron.
Une fois à l'intérieur de la cour, je me suis garé et je suis rentré dans le manoir des PARDON. Cet endroit ne changera jamais, il est toujours aussi froid et monotone. Je ne suis pas revenu depuis le décès de ma femme, il m'était impossible de revenir entre ces murs. Les images de ma bagarre avec Ianis ont tout de suite refait surface : moi, en train de le frapper, les gens autour de nous, moi qui lui donne un autre coup, Imane qui essaie de nous séparer, Ianis et moi qui la bousculons et... Imane qui se retrouve au sol. C'est insupportable, je revois le sang couler entre ses jambes. Tout d'un coup, j'ai l'impression de perdre l'équilibre. Je ferme les yeux en essayant de reprendre mes esprits mais je n'y arrive pas. Une sensation de nausée m'envahit, je ne vais pas tarder à vomir. Je m'accroche à l'un des murs pour ne pas tomber. Je sais que je ne suis pas un homme faible, je peux le faire, je peux le faire. Je respire et j'expire afin de me détendre. Cela semble fonctionner, le sol est plus stable à mes pieds et je retrouve petit à petit mon équilibre. Une main se pose sur mon épaule et je sens la bouche d'une personne se rapprocher de mon oreille.
- Ça va Maxi ?
Même dans cet état, je suis capable de reconnaître cet homme, Mattéo mon cousin. Le seul autre membre de cette famille à avoir un cerveau normalement constitué.
- Ça va. Redit Mattéo en se mettant en face de moi.
- Oui, on va dire que j'ai le mal du manoir depuis ce qui s'est passé. Dis-je en me redressant. Mais je vais bien maintenant.
- Es-tu sûr ? Demande-t-il inquiet.
- Oui Bg. Dis-je en lui faisant un clin d'œil. Où vas-tu habiller comme ça ?
- J'ai rencontré un mec. Dit-il avec un grand sourire. Ça fait 1 mois qu'on se voit, il est gentil.
- Ça fait 1 mois que tu le vois et tu ne m'as rien dit ? Je suis ton cousin ! Dis-je un peu frustré.
- Max, tu n'étais plus présent. Dit-il un d'un ton sec.
Aïe, il n'a pas tort. Je me suis comporté comme un égoïste ces derniers temps. Certes, j'ai perdu ma femme mais rien ne me donnait le droit de mettre tout le monde de côté, surtout pas un mec comme Mattéo. Il a toujours été là pour moi, il a essayé de me contacter et de prendre de mes nouvelles mais à chaque fois, je n'ai pas répondu. C'est totalement ma faute, je dois me rattraper.
- Je suis désolé et pour me faire pardonner, je t'invite au restaurant. Tu pourras me raconter tout sur toi et ton mec.
- Tu as intérêt à tout payer.
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Mon beau frère
Lãng mạnIanis, un jeune homme d'origine arabe qui a grandi dans une cité, a vu sa vie changée avec l'arrivée de Maximilien. À l'inverse de Ianis, Maximilien est un jeune homme blanc qui a grandi loin des banlieues. Un évènement inattendu sèmera le chaos dan...