Maximilien

2.1K 42 9
                                    

Mes yeux sont rivés sur l'horloge murale. Il va être 17h30 dans une demi-heure, l'heure à laquelle je finis. J'ai hâte qu'il soit 17h30 néanmoins je n'avais guère envie qu'on arrive à cette heure : d'une part, j'aurais fini et je pourrais enfin rentrer chez moi et d'une autre part j'avais un repas familial ce soir. Ma chère et tendre mère que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur comme le reste de ma famille d'ailleurs avait décidé d'organiser un repas familial. Rien de mal jusqu'à présent. Cependant, par son élan de générosité et de bienveillance, madame ma mère avait souhaité inviter ma belle-famille. La raison de cette invitation me restait inconnue à ce jour. Qu'a-t-elle derrière la tête ? L'entente entre ma famille et ma belle-famille n'est pas fluide, d'ailleurs il n'a pas d'entente. 17h30 implique que je dois rentrer chez moi me préparer et aller chez mes parents. L'envie n'y est pas, elle est inexistante. Le plus grand moment de ma vie se résume à mon départ de chez moi. J'hyperbolise un peu, il y a eu la rencontre avec mon épouse, l'obtention de mon diplôme, mon mariage et surement d'autres choses. Je dois avouer que partir de chez moi a été libérateur et je n'ai plus jamais remis les pieds dans ce centre pénitentiaire. Ce soir j'allais y retourner car ma femme avait dit oui à ma mère. Chérie si tu m'entends ta gentillesse te perdra un jour. Elle voulait apaiser les tensions entre sa famille et la mienne. Un échec de plus l'attendait ce soir.

- Maximilien arrête de mater, tu es un homme marié maintenant.

Sans avoir à regarder dans la direction de la personne qui vient de parler, je savais exactement qui c'était. Sa voix, je l'ai entendue pendant la moitié de ma vie. Elle m'a réconforté pendant les moments les plus difficiles de ma vie et elle a ri tout haut à l'unisson avec la mienne dans les moments de joie. Elle a aussi l'habitude de me les briser et c'est exactement ce qu'elle va faire actuellement. Cette voix appartenait à Gregory, mon meilleur ami. 

- Greg, ça faisait longtemps. Dis-je avec ironie. C'est dixième fois qu'il venait dans mon bureau, à ce rythme, je vais demander une fusion de son bureau et du mien. Que me veux-tu cette fois-ci?

- Je tiens à te surveiller. Dit-il en entrant dans mon bureau et en se mettant debout devant moi avec un faux air de méfiance. Tu es un homme marié maintenant, tu ne dois pas mater la petite nouvelle.

J'ai détourné mon regard de l'horloge en face de moi pour enfin donner toute mon attention à mon interlocuteur. J'arquai un sourcil pour lui montrer mon incompréhension. Il pointa son doigt en direction de l'horloge mais je comprends toujours pas de quoi il était question. Il imita une personne en train d'écrire puis une grosse poitrine à l'aide de ses mains suivies d'un geste qui désignait une fellation. Doux Jésus! comme dirait ma mère, il est devenu fou. En face de ne moi se trouvait l'horloge mais pas que ça. Mon bureau était collé à un autre bureau, dans cet autre bureau se trouvait la nouvelle employée dont je m'en souviens plus du prénom. 

Une jeune femme qui doit avoir 23 ans avec un carré qui lui arrive au niveau des épaules. Elle a des yeux bleus comme la majorité des personnes blondes. En la revoyant, j'ai compris pourquoi Greg a imité des gros seins. Elle a des gros seins, deux grosses planètes voisines. Le haut de son ensemble tailleur est un décolleté mettant en valeur le système planétaire en sa possession. Ce tailleur met en valeur ces formes charitables, ce choix de tenue est ce volontaire ou une simple coïncidence? Cela n'est pas important, je l'aurais prise sur ce bureau, là, maintenant si je n'étais pas marié. Imane étant enceinte, le seul moment de plaisir se déroulait dans ma salle de bain. Tout était sujet à excitation en ce moment. Hier ma cuisse s'est frottée au pied d'une table lors d'une réunion et j'avais la barre dans mon boxer. Elle a levé brusquement les yeux de son ordinateur et elle nous a souri montrant ainsi sa belle dentition couleur neige. Merde, Greg aussi est en train de la mater. L'infidèle, il a une femme. Pris au dépourvu, je l'ai salué en levant ma main puis Greg et moi avons détourné le regard. 

Mon beau frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant