His obsession

CHAPITRE 1 : Le client

Le tribunal était empli d'une tension palpable ce jour-là, le genre de tension que seules les affaires criminelles graves pouvaient engendrer. C'était un autre jour pour moi en tant qu'avocate, et je me tenais debout, les mains moites, devant le jury composé de visages sévères et d'expressions sceptiques.

L'accusé, un homme du nom de Lorenzo Russo, était assis à côté de moi, vêtu d'un costume terne de prisonnier. Il était accusé de meurtre au premier degré, un crime odieux qui, s'il était reconnu coupable, le mènerait tout droit derrière les barreaux. Mon devoir était de prouver son innocence même si je trouvais ça inutile puisque c'était un des hommes les plus puissants de la mafia italienne.

Et qu'est-ce qu'il fait dans une tenue de prisonnier si c'est un mafieux...

La plaidoirie d'ouverture de l'accusation avait été brutale, exposant les preuves accablantes qui semblaient pointer du doigt Lorenzo. La salle d'audience était remplie de regards scrutateurs, et je savais que les jurés étaient prêts à croire que nous perdions notre temps en tentant de défendre cet homme.

C'était maintenant mon tour de prendre la parole, de convaincre ces jurés sceptiques de douter de la version de l'accusation. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mais je me redressai et me tournai vers le jury.

- Mesdames et Messieurs du jury, je vous demande de prendre un instant pour réfléchir aux faits de cette affaire, commençai-je d'une voix assurée. Lorenzo Russo n'est pas le monstre que l'accusation veut vous faire croire. C'est un homme innocent.

Même moi je ne crois pas à mon mensonge. Ahh...

Je scrutai chaque juré, cherchant un signe de compréhension, un doute dans leur regard. Mais leurs expressions restaient imperturbables, et je dus lutter pour garder ma confiance intacte. J'ai continué ma plaidoirie avec détermination. Les heures se sont écoulées, chaque mot que je prononçais pesait lourdement dans la salle d'audience. Les regards des jurés étaient désormais moins hostiles, certains semblaient réfléchir à ce que je disais.

Finalement, le moment du verdict est arrivé. Le jury s'est retiré pour délibérer, laissant le tribunal dans un silence oppressant. Mon cœur battait la chamade alors que je regardais Lorenzo Russo, qui était assis, le visage fermé, à côté de moi.

Après une attente interminable, le jury est revenu dans la salle d'audience. Le visage du juge était impénétrable alors qu'il demandait au jury de rendre son verdict. Le président du jury s'est levé, son visage marqué par la gravité de la situation.

- Nous, le jury, déclarons l'accusé, Lorenzo Russo, non coupable du chef d'accusation de meurtre au premier degré, a-t-il annoncé d'une voix ferme.

Un soupir collectif de soulagement a traversé la salle d'audience, et Lorenzo a laissé échapper un sourire. Il avait été acquitté.

Les émotions étaient palpables alors que les avocats de la défense et de l'accusation quittaient la salle d'audience. Pour moi, c'était un moment de triomphe, mais aussi de réalisation. Ma carrière en tant qu'avocate de la défense m'avait déjà menée sur des chemins inattendus, et je savais que de nouveaux défis m'attendaient à chaque tournant.

La nuit était tombée sur New York, enveloppant la ville dans son manteau d'ombre. Je rentrai enfin chez moi après une longue journée au tribunal, le visage marqué par le stress de la plaidoirie. La victoire avait été douce, mais l'ombre de cette affaire ne me quittait pas.

Arrivée chez moi, la sonnerie de mon téléphone brisa le silence de mon appartement. Je sursautai brusquement et décrocha, me demandant qui pouvait bien m'appeler à cette heure tardive.