Un royaume d'ombre et de lumière : Le Chasseur T1 (sous contrat d'édition)

Chapitre 4 : Cruelle compagnie

Bonjour à tous,

Chose promise, voici un chapitre.

Chères lectrices, chers lecteurs, le chasseur est un être cruel rempli de vice et sans pitié alors je mettrais un TW sur ce chapitre : morale surtout.

N'hésitez pas à voter et commenter pour m'encourager à continuer

Bonne lecture

« L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe. » Gustave Flaubert

DM

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L'ombre bienveillante de la forêt nous enveloppait, offrant une fraîcheur salvatrice. Je le suivais, prisonnière de la corde qui enserrait mes poignets. Lorsque mes pas se faisaient hésitants, il ne se privait pas de tirer le lien. Chaque faux mouvement, chaque trébuchement sur les racines tortueuses, semblait le ravir, dessinant sur son visage un sourire malsain qui trahissait son plaisir sadique. La colère bouillonnait en moi, mes poings se crispaient tandis que mes yeux, chargés de noirceur, se plantaient dans les siens.

Enfin arrivés à la lisière de la rivière, il se dépouilla de ses vêtements maculés de sueur et de crasse, après m'avoir précautionneusement attachée à un arbre avec cette même corde. Avec application, il nettoyait son crâne et ses cheveux souillés de sang séché. De son dos dénudé émergeait une marque saisissante : une tête de mort nimbée de petites cicatrices, rendues visibles par la clarté du jour.

— Cesse de me fixer, gronda-t-il, le dos encore tourné, comme s'il avait ressenti la brûlure de mon regard sur sa peau.

— Nul besoin de me ligoter, je n'envisageais pas de fuir..., répliquai-je, esquivant de manière délibérée le sujet délicat qu'il venait d'évoquer et qui avait couvert mes joues d'un voile de gêne prononcée, tu as été suffisamment clair.

Il arrêta son geste et, se retournant, me transperça de son regard glacial.

— Je préfère être prudent.

Son visage austère sondait le mien, comme s'il cherchait à accentuer l'intimidation.

— Suis-je donc si effrayante ? osai-je interroger, bravant l'atmosphère tendue.

Une lueur de malice transperça ses yeux tandis qu'un rire amer résonnait, me signifiant clairement que je n'étais pas du tout effrayante à ses yeux.

— Tu es plutôt inoffensive, je l'admets. Mais tu me sembles à ta place... telle une vermine répugnante.

Nos regards chargés de mépris mutuel se croisèrent avant qu'il ne se détourne, alerté par un bruissement lointain. Ses sourcils se froncèrent, sa bouche se tordit de dégoût. C'est alors que je scrutai l'endroit d'où provenait le bruit, ne découvrant qu'un vide intrigant. Une onde de méfiance irradiait du chasseur, qui, s'éloignant, ramassait des branches sans accorder davantage d'attention à ma personne.

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La nuit s'abattit sur nous avec rapidité. Fidèle à sa promesse, il me laissa attachée à l'arbre, sans échanger un mot, s'affairant à allumer un feu qui devait nous éclairer dans l'obscurité effrayante de la forêt, où les bruits des animaux se mêlaient désormais aux frémissements des feuilles sous les caresses du vent. Je m'efforçai de sombrer dans le sommeil, mais en vain, l'imposante présence de cet homme abject me le défendait. Fermer les yeux revenait à capituler face à la mort. Contre toute attente, il s'installa à mes côtés, le regard perdu dans les flammes qui teintaient son visage d'une lueur orangée et vacillante, et murmura :