Noir/Noir | recueil Soukoku

Bleu dans les yeux, Rouge partout ailleurs

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   TW : violence implicite et rapide mention d'automutilation (Dazai typical stuff)

   spoilers : saison 3
(je recommande de remater la première rencontre entre Dazai et Chuuya si vous voulez vraiment bien vous mettre dans le bain)

   musique : Le Monde - Richard Carter

(Ce morceau est en boucle dans ma tête en ce moment je ne peux pas me le sortir)

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   résumé :
Chuuya est Rouge, d'après Dazai. Toutes sortes de rouges. 

Bonne lecture !

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Rouge cuivre. Chuuya n'était certainement pas la première personne rousse que Dazai rencontrait, et il ne serait certainement pas la dernière non plus. Pourtant... L'éclat de sa crinière était un phare surréel, dans l'environnement morne de la basse-ville et sous la grisaille annonciatrice de tempête. Sept ans plus tard, la tempête que Dazai prédit ce jour là était encore loin de se calmer. Oh, la pluie et le vent passèrent, il allèrent et vinrent, mais les éclairs de cuivres, imparables et tonitruants, ne cessèrent de hanter Dazai depuis. Le plus cocasse avec cette analogie, c'est que même lorsqu'il s'oxyde, après des mois ou après des siècles, le cuivre ce trompeur malhonnête, trouve toujours un moyen de rappeler à Dazai l'étincelle de Chuuya. En toute logique, le corps de Chuuya devait être composé de trente bons litres d'eau tiède et quatre mille carats de carbone, mais plus longtemps il y pensait et plus Dazai était persuadé que son partenaire état un petit bonhomme de cuivre, roux et bien aiguisé. Le bleu est dans ses yeux, le rouge partout ailleurs.

Rouge écarlate. Avant même de pouvoir constater avec ses yeux le rouge de Chuuya, c'est avec son menton que Dazai put s'en rendre compte, alors qu'il lui faisait mordre la poussière pour la première fois. La première impression que Dazai eut de Chuuya fut rouge, sans comprendre alors à quel point ni dans quelle mesure elle fut d'une terrifiante justesse. Ce halo écarlate, ces vibrations qui font trembler ses nerfs et ses tendons et font écho six pieds sous terre et jusqu'au coin le plus ardent du noyau terrestre, Dazai ne le savait pas encore mais c'était La Tristesse Souillée, dans toute sa troublante splendeur. « Tu peux mourir tout de suite ou tu peux mourir après avoir craché tout ce que tu sais, » avaient été ses premiers mots pour lui, une offre plus qu'alléchante pour l'adolescent apathique qu'était Dazai. Il a longtemps regretté que Chuuya n'eut pas tenu sa promesse, mais avec plus de recul, il se dit que la suite valait peut-être la peine de ne pas être mort si tôt. « Je suis pas un roi, » a-t-il aussi dit, sûrement juste pour contrarier Dazai qui sait tout sur tout ; alors qu'il était toujours debout à le piétiner sans vergogne. Dazai aura l'occasion - et l'envie - de lui rendre la pareille, plus tard.