Nouveau Départ

*22*

   J'ai passé la journée avec Diego et bien qu'il dise m'avoir pardonné, je sens qu'il reste encore une sorte d'inconfort entre nous, de la culpabilité venant de moi et sûrement de la rancœur venant de lui ou une forme de peur peut-être ?

   Malgré tout, j'admets volontiers avoir passé une journée géniale et je dois remercier Francesca pour ça. On retourne vers la voiture de Diego après une balade dans le parc et il s'arrête près de la portière passager en me fixant avec un sourire qui me fait totalement fondre.

" Si tu ne m'arrêtes pas princesse, je vais t'embrasser. Dit il dans un souffle avant de fixer son regard au mien. Mais si tu me laisses faire, sache que je ne veux plus jamais qu'on se sépare alors si tu as le moindre doute sur notre avenir, ne me laisses pas faire. Il murmure en me collant à la voiture.
- Embrasse moi!"

   Il ne lui en faut pas plus pour se jeter sur moi, nos dents s'entrechoquent dans notre précipitation et avec un seul baiser, je me sens revivre. Un long soupir s'échappe de mes lèvres lorsqu'il colle son front contre le mien et pour encore quelques secondes, je garde les yeux clos pour profiter de ce bonheur qu'il m'offre après tout ce que je lui ai fait subir.

" Épouse moi Avalone... Dit il en s'écartant légèrement.
- Qu..Quoi? Je demande en ouvrant les yeux.
- Épouse moi, deviens ma femme. Il réitère et je le regarde bouche-bée. Ces mois passé loin de toi ont été terribles et je ne veux plus jamais que ça arrive. Je t'aime et je veux que tout le monde puisse profiter de notre bonheur. J'ai promis à Stella, mon ex, de ne pas perdre de temps si un jour je me remettais avec quelqu'un. Dit-il en baissant la tête.
- Francesca m'a raconté mais ... On va peut-être un peu vite? Je réponds anxieuse.
- On a déjà perdu tellement de temps, je ne veux pas en perdre plus et en plus on ne sait pas de quoi demain sera fait. Épouse moi Avalone Kally Da Silva. Il réitère encore et les larmes me montent aux yeux.
- Oui! Je crie finalement en me jetant dans ses bras."

   Je l'embrasse comme ci ma vie en dépendait et il me soulève pour me faire tourner dans les airs tandis que j'éclate de rire. On va se marier!
   On monte en voiture et Diego traverse la ville avant de s'arrêter devant une bijouterie, bien décidé à m'offrir une bague pour rendre cette demande réelle. C'est ensemble que nous la choisissons pour la plus grande surprise du vendeur qui n'est absolument pas habitué à avoir la fiancée présente pour l'achat de la bague mais c'est avec un anneau muni d'un diamant à l'annulaire que je ressors de la boutique.

   Des étoiles plein les yeux, je ne peux m'empêcher de sourire et de sauter au cou de mon futur mari pour l'embrasser encore une fois.

   Lorsqu'on remonte en voiture, prêts à se diriger vers la maison, une boule se forme au creux de mon ventre et je sens la panique monter. J'essaye de respirer doucement en inspirant lentement mais ce n'est pas très concluant. Diego doit sentir que ça ne va pas car il pose sa main sur ma cuisse et la serre doucement.

" Tout se passera bien princesse. Dit-il avec un sourire à croquer.
- Je n'ai pas parlé à mon père depuis que j'ai gâché son mariage il y a plusieurs mois et là faut que j'aille m'excuser, lui annoncer que ça fait cinq mois que je lui cache ma grossesse et en plus faut qu'on lui dise qu'on va se marier. Ça fait beaucoup, ça va mal finir. Dis-je en déglutissant difficilement, de toute façon il n'y a plus le choix, on vient de passer le portail.
- Respire Ava, ton père va râler pour la forme parce que tu es partie mais il va être tellement soulagé de te voir. M'assure Diego en se garant."

   Je ne réponds pas, me contentant de fixer mon regard dans le sien en espérant que tout l'amour et la confiance qui s'y trouvent soient suffisants pour affronter mon père. Diego me sourit, m'embrasse chastement puis descend de la voiture pour venir m'ouvrir la portière. Il m'aide à descendre et c'est en tenant toujours ma main dans la sienne que l'on passe la porte d'entrée.

" Je suis heureuse que tu sois là! Déclare Francesca en venant m'embrasser comme ci nous ne nous étions pas vu depuis des mois.
- Elle est complètement paniquée. L'informe Diego alors que ma belle mère me sourit.
- Tout ira très bien. Allons-y, Ricardo est dans la cuisine. Dit-elle en nous précédant. Regarde qui j'ai trouvé chéri! S'exclame-t-elle en entrant dans la cuisine.
- Oh mon Dieu Avalone ! S'écrit mon père en se précipitant vers moi.
- Je suis désolée. Dis-je en fondant en larmes.
- Mais où étais-tu? Il questionne en s'arrêtant à quelques pas de moi.
- J'avais besoin de temps papa, on doit parler. Dis-je sérieusement, entre deux sanglots.
- Allons nous asseoir, ça sera mieux. Intervient Diego en nous dirigeant vers le salon.
- Qu'est-ce qui se passe? S'interroge mon père alors que Francesca lui prend la main.
- Laisse ta fille parler Ricardo. Le fait taire Fran.
- Papa je... Je suis enceinte et c'est pour ça que je suis partie. J'annonce de but en blanc.
- Enceinte? Diego tu ... Il se tourne vers ce dernier, le regard noir.
- J'étais au courant mais non, je ne suis pas le père. Rétorque ce dernier.
- Damiano papa, je l'ai découvert le jour où tu m'as annoncé qu'on déménageait. J'explique enfin. Diego l'a découvert le premier jour de lycée quand j'ai dû aller à l'hôpital et depuis il est resté près de moi. J'ajoute en souriant à Diego qui attrape ma main.
- Mais Avalone enfin c'est de la folie! S'écrit mon père en s'énervant.
- Ricardo calme toi. Lui demande Francesca.
- Nan mais tu te rends compte, elle est trop jeune Francesca, elle ne peut pas élever un bébé toute seule! Il s'écrit en se tournant vers moi.
- Elle ne sera pas seule, jamais. Intervient Diego durement. Je ne crois pas l'avoir vu déjà aussi énervé depuis que je le connais.
- C'est du n'importe quoi, vous n'êtes que des gamins! S'emporte mon père. Comment vous allez faire pour élever cet enfant? Il ajoute et c'est au tour de Francesca de s'en mêler.
- On sera là. Enfin moi je serai là pour les aider le temps qu'ils voudront de mon aide. Ta réaction m'étonne et me déçoit beaucoup Ricardo, je ne te pensais pas aussi bête! S'écrie Fran.
- On parle d'un bébé! Elle n'a même pas fini le lycée, comment veux tu qu'elle s'occupe d'un enfant? Réplique mon père.
- Ça t'a pas dérangé de la laisser s'occuper de moi quand on était à Buenos Aires. Nous coupe Ludmila, arrêtant net les cris de mon père."