Chapitre 14

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Carlos vient de se garer devant l'hôtel et me fait un sourire.
Il détache sa ceinture, sort de la voiture, fait le tour de celle-ci et vient ouvrir ma portière, alors que j'essuie les dernières larmes qui coulent sur mes joues.

Je sors et attrape la main qu'il me tend.

Nous traversons le hall de l'hôtel et montons silencieusement jusqu'à ma chambre.
Une fois arrivés devant celle-ci, j'ouvre la porte et regarde la valise de l'autre tocard qui est posée juste à l'entrée et je soupire.

Carlos suit mon regard et remarque à son tour les affaires de Matteo.
Il me regarde avec un sourire en coin.

« Tu as besoin d'aide pour faire un peu de ménage ? »
Je plisse les yeux, ne comprenant pas vraiment là où il veut en venir. Je me décale et le laisse entrer dans la chambre.
Je m'approche du lit, enlève mes talons et pose mon sac. Et lorsque je me retourne je vois Carlos prendre la valise de Matteo et la soulever.
Il ouvre la porte-fenêtre, sors sur le balcon et balance la valise dans le vide.
Je lâche un petit cri de stupeur, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il fasse ça.

Je me précipite sur le balcon, à ses côtés, et regarde en bas pour voir où a atterrit la valise et remarque qu'il a tellement bien visé qu'elle a fini dans la géante piscine de l'hôtel.
Je met ma main devant ma bouche et le regarde droit dans les yeux.
Lui, il semble plutôt fier de sa connerie.

« Mon dieu Carlos imagine s'il y avait eu quelqu'un dans la piscine en train de se baigner ! »

« À cette heure-ci ? Aucune chance. »
Je regarde mon téléphone.
2h50 du matin.

« T'es quand même un grand malade ! »
Je lui tape le bras et regarde de nouveau en bas.

Les affaires de l'autre debile ont commencé à s'échapper de la valise et se dispersent dans l'eau, d'autres ont fuit plus tôt pendant la chute et ont terminé dans des arbres ou sur les balcons d'autres chambres.
Je tourne de nouveau ma tête vers Carlos et explose de rire et il se met à faire de même.

Et je ne peux pas m'arrêter avant plusieurs minutes.

« Ravi d'avoir pu te faire rire un petit peu. »

« C'est exactement ce dont j'avais besoin. Merci Carlos. » Il me fait un petit sourire et si j'écoutais mon coeur brisé je me jetterais dans ses bras. « Merci pour ce que tu as fait pour moi ce soir. Je t'en suis vraiment reconnaissante. »
Il pose délicatement sa main sur mon bras.

« De rien t/p. Je suis tellement désolé que ton anniversaire se soit passé de cette manière. »

« C'est de ma faute.. Ça fait un petit moment que cela ne se passait pas très bien et que j'aurais dû me séparer de lui.. J'ai été bête... » J'hausse les épaules. « C'est comme ça.. J'avais passé une super journée jusqu'à maintenant donc je vais essayer de ne retenir que le positif. »
Je lui souris et vois sur son visage qu'il n'est pas complètement convaincu.
Il s'apprête à ouvrir la bouche mais il est interrompu par quelqu'un qui toque à la porte de ma chambre.

Nous fronçons tous les deux les sourcils et c'est Carlos qui va ouvrir.

? : « Carlos ? »

? : « On n'est pas dans la chambre de t/p ? »
Je m'approche de Carlos lorsque j'entends mon prénom et me retrouve face à George, Alex, Charles et Lando qui sont dans le couloir et nous regardent avec un air un peu perdu.

Alex : « On a raté quelque chose ? »
Carlos et moi nous regardons mutuellement et c'est à ce moment là que je remarque que notre apparence peut porter à confusion.
La chemise de Carlos est un petit peu déboutonnée et ses cheveux sont en bataille.
Et quant à moi, mon maquillage a coulé, je suis pied-nu et tout aussi décoiffée.

Hate is sweetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant