12. Curiosité au parfum vanille.

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Hazel.

Je suis victime d'une malédiction, voilà c'était dit.

Mais qui me l'avait jeté ?

Un ex jaloux...Minos ? Il m'avait largué comme un vieux mouchoir après m'avoir trompé au lycée, ça aurait été culotté de sa part.

Une ennemie ? Celle que j'avais giflé ? Je ne la considère pas comme telle mais au vu des regards qu'elle me jetait dans les couloirs...J'avais des doutes.

Non, car actuellement tout ce que je ressentais englobent un seul mot.

Rage.

Pour qui il se prenait pour s'asseoir comme s'il était le roi du monde ? 

Pourquoi il me regardait avec cette lueur vicieuse au fond de son regard ?

Pourquoi mes yeux s'étaient baissés vers ses lèvres ?

Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Mon poignet me faisait mal mais je m'en foutais, il fallait que je trouve un moyen de canaliser mes excès de violence sans commettre de meurtre au pendejo qui se trouvait a côté de moi. Tout pouvait devenir une arme si on visait bien, y compris avec ce crayon auquel il jouait comme un enfant depuis que je l'avais remarqué.

Je peux viser une artère importante, si je le souhaite.

--- Mierda, je crie avant de mettre ma main sur ma bouche, lorsque je me rends compte que je venais de casser la seule source qui arrivait à me canaliser.

Va te faire foutre, élastique de merde !

--- Du mal à gérer sa colère, demande une voix que mes oreilles ne devraient pas autant reconnaître.

Qu'on lui coupe les cordes vocales ! Pitié !

Faisant mon plus beau sourire malgré mes pensées, je lève ma main, interrompant le cours de Mme Rose, celle-ci s'arrête et me fait un geste du visage me poussant à parler.

--- Excusez-moi mais il n'y aurait pas la possibilité de changer de partenaire ?

--- Non Hazel, il n'y en a pas, répond-t-elle avec un sourire forcé avant de reprendre son cours sans chercher à me comprendre.

Je comprends le désir de Mira de la brûler au bûcher, désormais.

A la place de mon élastique, j'utilise une boucle qui a réussi à s'échapper de ma pince à cheveux comme ressource de secours. Je sens son regard parcourir les expressions de mon visage qui cause de violents frissons parcourir mon épiderme...de gêne.

On n'est pas dans mes romans à l'eau de rose, elles mentent quand elles disaient que c'était agréable !

J'avais l'impression d'être devenue une bête de foire comme au lycée, je détestais qu'on me détaille de cette manière, je savais que je ne faisais pas partie des normes et à un certain moment c'était tout ce que les autres remarquaient chez moi, rien d'autre. On ne voyait pas que j'adorais lire, ou encore que j'aimais me faire des amies, rien, seulement le fait que je n'avais pas la même couleur de peau et en plus avec une anomalie héréditaire.

Une calamité.

Puis j'ai grandi et j'ai compris que finalement, c'était pas si mal de ne pas faire partie des normes de la société, d'être "normale". Peut-être que c'était moi qui était normale et pas eux, qu'est-ce-que j'en avais à faire ?

Qu'ils aillent se faire foutre !

--- Tu souhaites déjà te séparer de moi ? Sans me remercier de t'avoir sauvé la vie cette nuit ?

PROMESA INACHEVÉ || EN RÉÉCRITURE / EN PAUSE ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant