14. Flash-back.

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Hazel.

Clac.

Je ferme brusquement mes yeux face au son de mon élastique qui vient de se rompre. Encore une fois, décidément.

Tout va bien.

Tout va bien.

Tout-

--- RIEN NE VA PUTAIN DE MERDE !

Sans que je me rende compte de mon geste, je prends la première chose que je vois en ouvrant les yeux : une chaise, que je balance à travers la salle de classe et qui se brise instantanément avec un boucan pas possible face au choc de ma force

Pour une université de bourge, elle se brise quand même assez facilement !

Toujours la rage comme élément d'adrénaline dans mes veines, je pousse un hurlement, de rage, d'impuissance, de tristesse. J'arrache en moi chaque couche de tout ce qu'il y a de plus nuisible pour l'humain, je brûle et j'efface tout. Aucun moyen que je garde tout ça moi, il faut que je l'extériorise, d'une manière ou d'une autre.

Putain, j'ai honte, je pense comme un mâle alpha.

Les jambes tremblantes, je glisse mon poids contre le dos de la porte avant de m'asseoir sur mes fesses, ma jupe remontant légèrement par mon action, et me fis grimacer à cause du sol froid.

Il sait.

J'ai conscience que je n'ai aucun droit de me comporter de cette façon. Je le sais. Et pourtant, me voilà en train de me mettre en colère, car quelque chose ne va pas de mon sens. Je déteste ça. Ce sentiment que rien ne va dans mon sens.

Pourtant, tout est ma faute. Si j'étais rentrée plus tôt et n'avait pas pris ce chemin, rien de tout ça ne serait arrivé. Si je n'avais pas eu le courage, ou la débilité d'aller fouiller dans le bureau de Mr. Sexiste, rien de tout ça ne serait arrivé.

Je n'aurai pas eu cette obsession malsaine de résoudre tout ce qui n'allait pas dans cette ville, avec tous ces complots, ces secrets, ces meurtres.

Mais non. Et maintenant, j'étais beaucoup trop impliqué dans cette histoire pour faire marche arrière.

Et puis, je suis trop curieuse pour laisser passer tout ça sous mon nez.

--- Ainsi va la vie, autant y aller jusqu'au bout, dis-je en me relevant.

Je passe une main sur mon derrière afin de retirer les poussières qui s'y sont sûrement collés alors que je regarde d'un nouvel œil la salle que j'occupe.

Mes lèvres se pincent quand je vois le boucan que j'ai produit dans la salle de science. Quelques béchers et tubes à essai sont brisés sur le sol alors que les restes de la pauvre chaise en bois sont éparpillés un peu partout dans la salle.

--- Mierda, j'exclame en ouvrant les yeux.

Dans un mélange de honte et de précipitation, je sors de la salle avant de m'arrêter et de prendre une allure calme.

Personne ne m'a vu, rien vu, rien entendu.

A deux doigts de siffloter un air de musique pour que je paraisse la plus calme que possible, j'observe le monde présent dans l'université.

La plupart des étudiants sont en cours pourtant, certains déambulent encore dans les couloirs de l'université, ce qui fait un vacarme pas possible. Un groupe d'étudiantes passent à côté de moi en secouant leurs mains dans ma direction, me disant bonjour en souriant.

PROMESA INACHEVÉ || EN RÉÉCRITURE / EN PAUSE ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant