PROMESA INACHEVÉ || EN RÉÉCRITURE / EN PAUSE ||

16. Oh maman.

*Les phrases barrées représentent les pensées qu'elle rejette, n'assume pas.*

Bonne lecture !

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Hazel.

La pluie s'écrase toujours contre la baie vitrée de mon salon alors que je m'assieds en tailleur sur mon canapé, habillée d'un t-shirt trop grand et d'une culotte, un énorme plaid sur moi.

Je resserre la couverture en me sentant frissonner violemment comme si je venais de prendre un coup de taser.

J'ai attrapé un coup de froid. Super. Vraiment. SUPER.

Mira qui sort de la cuisine habillé d'une combinaison à l'effigie de Shrek qui me fait sourire, me tend mon chocolat chaud, le sien déjà entamé.

La remerciant, je le prends en reniflant d'une manière pas du tout gracieuse.

C'est fou comment j'ai cette capacité à tomber très vite malade ! Mes défenses immunitaires sont à chier...

Mira qui m'observe de son regard perçant, j'abaisse mon attention afin de souffler sur les nuages de chaleur qui sortent de la tasse avant d'en prendre plusieurs gorgées, tout ça dans un affreusement silence gênant.

Pitié, sortez-moi de là !

Voulant éviter les questions qui pourraient surgir à tout moment, je feins de simuler toute mon attention sur les lumières des buildings qui se projettent à travers ma baie vitrée en les comptant.

1.

Je vais passer toutes les prochaines heures à les compter...

2.

Aller, lève les sourcils pour montrer que c'est beau les lumières !

3.

Vous croyez qu'elle me regarde toujours ?

4.

Putain la tasse me brûle les doigts !

5.

Faut pas que je bouge sinon elle va en profiter !

6.

— Hazel si tu continue à faire semblant de t'intéresser par ces putain de lumières, je hurle au meurtre, dit-elle d'une voix qu'elle tente contrôle malgré l'excitation.

Je sursaute en évitant de près la catastrophe que pourrait provoquer mon mug de chocolat à cause de l'éclat de sa voix.

Eh mierda. Je sais qu'elle en est capable.

J'ai dû pendant le trajet éviter les milliers de questions d'Alisson et de Mira concernant l'interaction qui s'est produite sur le parking, au point que j'ai dû mimer être tombée de fatigue pour qu'elles me lâchent la grappe.

Trouvez plus lâche que moi, s'il vous plaît ?

Qu'est-ce-que je pourrais leur dire ? Que non, c'était pas une scène d'un de ses couples cliché, que oui, c'était bien une sorte de règlement de compte ?

Même moi je ne suis pas sûr de ce que je pourrais leur dire puisque je suis autant perdu qu'elles le sont !

Je prends une grande gorgée pour le courage et dépose ma tasse sur la table.

— Je connais déjà les questions que tu vas me poser Mi querida et la réponse est la même pour toutes : Non.

Elle s'assoit plus confortablement sur le canapé en levant un sourcil.