𝟏𝟕 | 𝐋𝐚 𝐜𝐥𝐚𝐪𝐮𝐞

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  Le bruit bourdonna aux oreilles de Megumi avec un temps de latence par rapport à la lumière

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  Le bruit bourdonna aux oreilles de Megumi avec un temps de latence par rapport à la lumière. Cette dernière l'avait aveuglée un instant, où elle recula, par surprise, fermant ses yeux. Elle se cogna à l'étagère et entendit le son des personnes attendant à l'entrée du dressing.

  Avant même de comprendre ce que les gens disaient, c'était simplement et affreusement assourdissant. Le contraste, entre le calme qui régnait dans ce cagibi qu'était le dressing et le boucan d'au-dehors, était surprenant. Mais après s'y être habitué, Megumi put discerner ce qu'il se disait. Et ce n'était pas agréable à entendre.

  Les remarques fusaient. « Izana a pécho l'Intouchable ?! ». « Elle est pas si intouchable que ça, apparemment... ». « Ils sont ensembles ? ». « Ils cachaient bien leur jeu ! ». « Il paraît que Megumi aime Izana et le fait tourner en bourrique... ». « L'Intouchable n'est qu'une vipère qui manipule notre chef ». « Bien joué Izana ! ». « Tu l'as baisée j'espère ? ».

  Tant de remarques, tant de piques qui s'enfoncèrent dans le cœur de Megumi. « Mes lèvres n'ont même pas effleuré Izana ! », pensait-elle. Elle ne pouvait pas supporter tout ce monde, alors elle poussa Izana, violemment, l'écartant d'elle. Agile, elle sortit du placard et fendit la foule alors que les remarques acerbes continuaient.

Tantôt elle entendait comment Izana avait habilement manipulé les sentiments de Megumi. Tantôt les commentaires sur à quel point elle était un serpent lui parvenaient aux oreilles.

Jamais elle n'oublierait les visages et leur expression quand la porte fut ouverte. Les deux frères Haitani n'avaient pas pu prononcer un seul mot tant leur désarroi était grand. Ils l'avaient regardée, ébahis.

Maintenant que Megumi jouait des coudes pour partir, dans cette foule qui semblait s'étendre et ne pas avoir de limite, elle entendit des gens appeler son nom. Oui, des gens se moquant d'elle. Ils étaient présents, scandant son prénom comme s'ils l'incitaient à boire. « MEGUMI ! MEGUMI ! MEGUMI ! », criaient-ils, vidant leurs poumons. D'autres appelaient Izana, hurlant son prénom à répétition.

Mais il n'y avait pas que ça. Elle ne faisait pas attention à ces voix, car ce n'était qu'un bourdonnement de plus à ses oreilles délicates. Elle entendait aussi des voix familières l'appeler, dans un ton plus doux et inquiet :

- Megumi !

- Reviens !

Probablement les Haitani, qui avaient rassemblé leurs esprits, Kakucho, qui se souciait de Megumi comme d'une sœur, ou peut-être Koko si elle avait de la chance.

Peu importait ces cris, Megumi continua son chemin. Elle arriva dans l'entrée, attrapa son manteau et se jeta hors de l'appartement. C'était presque comme si elle avait sauté dans les escaliers, tellement elle voulait s'éloigner de cet endroit, de tous ces gens, de toutes ces remarques, de toutes ces moqueries, d'Izana.

𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆 𝒗𝒊𝒆 𝒂𝒖 𝒓𝒐𝒊 | 𝐼𝑧𝑎𝑛𝑎 𝐾.𝑥 𝑂𝑐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant